Prose:Le Mystère De La Création

Le plus souvent le mauvais temps
Nous surprend promptement
Avec ses promesses vides de raison
Pour nous r emplir de bruyantes émotions.

Dans un monde d’hallucinations
On cherche son paradis désespérément
Etre artificieux c’est l’art de se créer une nature,
En vue d’en faire objet d’une fade peinture
Et sujet d’une triste littérature.

Sur l’heure on se leurre
Sous prétexte de partir à la première lueur
A la poursuite du bonheur.
Le cœur crispé et rempli de peur
On flirt avec la candeur.

L’art n’est point l’unique acte de création
Créer c’est partir à sa propre découverte
Certes, par le biais du jeu inverse de sa perte.
Convertir est l’art sublime de recréation et d’optimisation
Dans un monde de marginalisation et de privation.

Quand cessera-t-on de se vanter pour se réinventer ?
De découvrir pour construire et non détruire ?
D’accumuler et de tout faire son empire ?
Sans penser à ceux-là qui ne peuvent respirer,
Ni encore moins s’indigner ?

Que de jokers adulateurs ! ,
Que de valets trompeurs !
Que de rois rhétoriqueurs !
Que de reines sans-pudeur !

Que de mets sans saveur
Extorqueurs érigés en sauveurs
Toujours en quête de followers,
Sur Facebook, Instagram et tweeter.

L’Etat violeur nous rend tous voleurs,
Tel l’aigle dans ses plongées acrobatiques,
Le roi des vagabonds se déguise en pasteur
On leurrer le peuple jusqu’à le rendre moribond.

Comme des contrebandiers,
On nous vend des rêves creux
A la manière des sapeurs de pompier
On nous ravit tout espoir d’être mieux.

C’est le proverbe le dit assurément :
Après un temps de pluie,
La nature toujours se réjouit
Sans faire aucunement de folie
Et tout change de visage
Sous le charme du beau paysage.

Les moments d’émolument
Sont le plus souvent post-ébullition
Ils viennent toujours quand le moins on ne s’y attend.
On nous prive du bonheur argent comptant.

Il n’y a rien de plus important et réconfortant
Que notre décision sans aucune autre ambition
Que l’attachement à notre position et conviction
En vue d’ à notre nature première la restitution,
Sans procrastination, tergiversation, ni corruption !

Celui qui ne tient sa position
Ne peut qu’ainsi ternir sa réputation.
Sans pouvoir en assurer la récupération
Ni à personne en réclamer la restitution.

Ne pas se croiser les yeux et se tourner le dos,
Est comme une femme qui casse les os
Aux entrailles déchirées qui abreuve de douces eaux.
Quel spectacle enivrant pour les réseaux sociaux !

D’une source délirante et taciturne
Telle une douce invocation à Saturne
En échange à une contemplation solaire nocturne
Versus Venus vêtue de lune diurne,
C’est la ruée de miel par les urnes.

On se noie dans le fourvoiement
Avec du monde tout le dévouement
Combien de sang suçoteront les sangsues
Comme elles boivent à leur soif du jus.

Leur préférence reste le sang d’autrui,
Par la quête acharnée d’un numéro de loterie truqué
Qui peut-être ne pourrait jamais aux tirages assister
Pour sans égard dénuder notre dignité
Sans faire le moindre bruit.

Ainsi, comme par une immémoriale dévotion,
Regorgeant de vives privations,
Contre le déploiement de la nature ses ailes
Pour l’envol éternel en ritournelle.

Qui ose entreprendre s’épanouir,
N’a donc en horreur s’évanouir
De même que celui qui aime à s’enfuir
N’a jamais gouté au délice du réjouir.

A ceux-là qui à l’ombre de l’arbre
Si mystérieux que constitue la vie se reposent
A chaque jour il leur donne de meilleurs fruits,
Comme au jour d’aujourd’hui.

Qu’est-il de plus insapide que le cocktail
Des mauvaises attitudes et habitudes.
Tel le passage de la peur au leurre
On se noie d’ivresse et d’allégresse.

Le désir est l’art par excellence de jouissance
Et se l’offrir pour séduire est d’égale puissance
L’oubli est l’instinct le plus humain
Quand il sert à pardonner il nous rapproche du divin.
De l’imagination à l’hallucination
L’acte de création est le plus précieux des dons
C’est l’art de se recréer la nature,
Tout en se engendrant de nouvelles créatures
Par la magie de la peinture et de la littérature.

Certes e cœur et la raison ne font pas toujours beau ménage,
Pris dans l’opportunisme le rouage
Ils sont de l’humanité l’apanage
Comme du divin l’authentique héritage.

L’acte de création est loin d’être synonyme d’invention
C’est plutôt d’interaction entre la raison et l’émotion,
Sans jamais perdre la moindre occasion.
C’est l’art de la jouissance de la sentimentalité
Sans pour autant laisser de côté la rationalité.

Entre les sentiments et le raisonnement,
La sagesse en toute ivresse priorise toujours le juste milieu,
Sans ni à l’un, ni à l’autre faire d’envieux
En dehors de tout air artificieux.

Une telle réalité ignorer porte à courir le risque de tout gâcher,
Peu importe à la complicité entre aimer et raisonner.

Ce n’est pas par hasard que la nature dans sa sagesse
A toujours su se laisser guider en toute allégresse
Au nom de l’art de l’ivresse en détresse
par le principe et la loi universelle de l’équilibre.

Aimer et raisonner en vue de l’acte sublime de créer
A quelque niveau que ce soit seront toujours une œuvre de pureté
En vue d’a l’âme le recouvrement de sa dignité
Pour ainsi éviter toute perte de temps assurée.
Sinon, mieux vaut la page tourner.