Prose:De La Politique, Épargne-Moi Mon Dieu !

Si je pouvais me réinventer, ou réincarner,
Je me voudrais Dessalines, sans un instant hésiter.
Que de têtes malfaisantes de mules,
Que seule la cupidité stimule,
Et de châteaux mal acquis de bourreaux,
Livrant notre Ayiti Chérie au chaos
Impitoyablement je couperais et brulerais,
Comme s’il s’abattrait sur eux la colère des Dieux.

Je sais qu’on me taxerait d’un crime odieux,
Mais, je leur ferais à jamais regretter
Et pour toujours maudire le jour qui les a vus naître,
Car, je les ferais tous tel un coup de tonnerre disparaître,
Rien que pour que ce pays enfin puisse respirer
Et connaitre des jours bien meilleurs.

O père de la Patrie, fait qu’il s’élève parmi nous,
Une nouvelle génération sans la moindre nuance de vous !
Ainsi, on s’assurera, si au final il nous reviendrait de mourir,
Ce serait loin d’être dans la honte et à genou.
Même languissamment dans l’acte d’agonir,
Nous nous en irions avec aux lèvres un beau sourire,
Ravis de les avoir fait payer leur cruauté et inhumanité !

O mon Dieu, épargne-moi d’un jour au pouvoir accéder !
Tu m’éviterais de la sorte, pour le salut de mon âme,
De leur faire payer pour tout le mal qu’ils nous infligés.
En effet du tréfond de nos âmes en flammes,
Ils nous ont humiliés, méprisés, piétinés et maltraités.

O mon Dieu, épargne-moi d’un jour au pouvoir accéder !
Car, je m’étais juré, même par accident de ne pas tuer.
Car, pour l’honneur, la fierté, l’intégrité, la dignité de mon pays
Et surtout sa souveraineté, je suis prêt même à la pire des tragédies.

Etant donné que ma prière toujours tu exhausses,
Fais que point au nom de la politique je ne me rehausse.
Car ces gens me tapent trop sur les nerfs,
Et me portent au bout de mes colères.

Cependant, à eux de décider,
Si de la seule façon d’opérer,
Pour faire ce pays fonctionner
C’est bien de tout chambarder ?

Car, s’il y a une chose qui est sure,
C’est qu’à cette allure,
Qu’on en paye nous tous la facture,
Les choses ne peuvent pas continuer !

Tant qu’on continue à nous laisser diriger par des imbéciles,
Des gens vils, futiles et inutiles
On continuera longtemps encore à savourer l’amertume de l’exil,
Même au sein de nos propres villes !