Prose:J’ai Osé

J’ai osé regarder la vérité en face,
Sans lui ne tourner ni baisser le visage,
Tout en disant sans aucun air de sarcasme,
Enlevez le masque de l’incohérence,
Arrêtez de nous faire des grimaces.
C’est l’heure de la trêve des plaisanteries
Il est temps de se vêtir de cohérence et de raison.
Si vous osez continuer à nous tourner en dérision,
Ce sera votre décision avec toutes ses implications.

J’ai osé me transcender,
Me décupler et me diviser,
Avec la grande maturité et bonne volonté,
Sans ne me précipiter ni rien anticiper,
Et sans souci d’être traité de conspirateur,
A la recherche de la vraie vérité.

Celle qui se cache des mensonges et des faussetés,
Enfouis au tréfonds de nous tous,
Celle qui dévoile les yeux
Et fait rebondir notre essence de pureté à flot,
Contre toutes ceux qui décolorent la réalité,
Telle une œuvre saturée d’un collorisme dénaturé,
Au goût du folklorisme imposé
Et d’un élan à la banalité à la vanité.
Celle qui mène au vrai salut,
Loin de celui des salauds.

J’ai osé me découvrir les yeux,
Et me revigorer et me recharger les batteries,
Sans que mon orientation de sexe ne soit dépouillée
De son essence et de son sens,
Ni de sa marche irréversible dans la même direction
Que la nature lui avait tracée,
Sans se saupoudrer de prétextes ni de complexes,
Par les effets de groupe d’être traquée.
Ni dans la poursuite abusive de diversité et d’excès de fierté,
En vue d’en faire miennes,
Dans un monde où tout perd sa pureté et son sens,
Pour éviter de devenir comme plein d’autres un sous-produit dérivé.

Un monde où tout se spécule,
Dans une tyrannie de surcontrôle, surexploitation,
De perturbation, de manipulation,
Et de masturbation mentale.
Un monde où la vérité n’est pas assez cultivée.

Un monde où les imbéciles et les idiots,
A la vérité s’opposent,
Brisent la réalité concrète,
Dans le but de nous imposer leur fausse vérité,
Sous prétexte qu’ils sont les plus intelligents
Et ce, au nom de leur excès d’arrogance.

Oui, un monde controversé,
Pour être par trop de courants de dérèglement traversé,
Un monde où tout se mélange pour la pire des causes.
Un monde où la matérialité est contrainte de céder la place à la virtualité,
Pour mieux voiler nos yeux des incohérences et d’ignorance.

Oui, un monde qui a atteint le summum de son incapacité
De retour à la spiritualité,
Pour mieux s’évader de l’essence de la matérialité,
Et verser sans hésiter,
Dans la futilité, la trivialité,
Comme un hymne de gloire au matérialisme excessif
Sans aucune considération pour la dignité et l’humanité.

J’ai osé « matérialiser » mes sentiments les plus nobles,
Avant que, quand le moins je m’y attende, je les vois s’évaporer et s’envoler
Au travers de la dévirtualisation par les fantômes fatidiques
D’une virtualité emphatique, problématique et polémique,
En quête de transcendance et d’éloignement de la vraie vérité,
Outre la réalité concrète, sans relativiser,
Par le passage subtil de la réalité aux mensonges conçus et perçus.

J’ai osé aimer,
Dans un monde de haine
Sans avidité à craindre
Ni de mesquinerie et de fausse concurrence à convoiter,
Ni à personne priver de ma générosité,
Même pas moi-même en priorité,
Sans précaution ni préoccupation d’être mal jugé,
Et sans aucune avidité pour les gloires du monde.

J’ose être un libre penseur oisif,
Un animal pensif en tout,
A la recherche de la vérité,
Un être humain sage et perspicace,
Qui humanise et agace,
Mais doué de raison,
Et qui redoute de tombe dans la déraison,
Evitant de flatter les bas instincts d’un monde traumatisé
En pleine et accélérée floraison et falsification,
Marchant a reculons vers le progrès que ses « Seigneurs » nous imposent.

Oui, j’ai osé dans un lendemain meilleur continuer à y croire,
Malgré l’es agitation d’un monde hypothéqué,
De son chaos si bien géré et organisé,
Des promesses viles et futiles de richesses attisées,
De gloire et de succès vidés.

J’ai osé ce matin interrompre mon sommeil,
En vue dans le ciel contempler l’arc-en-ciel,
Mais hélas veut le colorer d’une fierté qui n’est pas mienne.
Pardieu, pour une fois je veux me libérer de clichés,
Des a priori, des références, des stéréotypes,
Des mensonges et des préjugés d’un monde pourri,
En contrebalance à ma pensée atypique mais pas unique
Que les vicissitudes m’inspirent à accoucher.

J’ai osé cesser de croire en leur dieu,
Cree de leur propre pensée,
Qui notre conscience ne fait que traumatiser et stigmatiser
Et qui pendant trop longtemps nous a cernés d’incohérence
Tout en débandant à la justice et à la vérité les yeux,
Et nous empêcher de bander devant la beauté de la nature,
Et jouir des délices, du goût et des joies de la vie,
Du vrai prix du plaisir,
Des coups d’e l’utile et de l’agréable
Sous les brises acharnées de futilités et des inconstances.

J’ai osé aimer sans avoir mal au cœur,
Ni froid aux yeux,
Et ce, sans attendre de personne quoique ce soit,
Ni absolument rien du tout,
Même le besoin d’être aimé en retour.

Oui, que de choses que j’ai osées,
Comme celle du choix de ne pas être un vendu de plus,
Mais plutôt un amant de la nature, de la liberté,
De la dignité, de la vérité et de l’humanité.