Univers de poésie d'un auteur

Texte:Il Pleut Sur Mon Pays

Le Texte

Ayiti, Terre Haute,
Ayiti, Terre Montagneuse,
Ayiti, Terre de Liberté,
Ayiti, Terre de Dignité,
Ayiti, Terre de Grande Culture,
Ayiti, Terre Mystérieuse,
Ayiti, Terre Sainte.

Ayiti, terre des Dieux,
Dont la colère un jour à nouveau,
Comme le 22 août 1791 s’abattra sur eux,
Les faisant implorer notre grâce,
Cependant, comme à Vertières,
Nous serons face à eux sans pitié,
Car, ce combat est pour notre dignité.

Ayiti, Terre de Beauté !
Beauté déifiée,
Beauté mystifiée,
Beauté galvaudée,
Beauté désarticulée,
Beauté gaspillée,
Beauté profanée !

Beauté, grâce du soleil d’été,
Jouant au cache-cache avec les caprices du temps
Au décor pittoresque et impénitent,
Brillant de plein feu
Et qui sert au corps d’auréole
Au front de diadème,
Bain de lumière limpide
Pour la purification de l’âme !

Diamant à l’état brut,
Tu jonche nos bidonvilles,
Au-dessus de nos têtes,
Tel le soleil a son zénith
Jubilée de joie et d’allégresse,
Boussole de nos pensées et nos actions,
Guide de nos pas perdus
A la croisée de nous-mêmes avec nous-mêmes,
Apologie à nos instances de turbulence,
Qui sans jouissance font entre en transe.

Il pleut sur mon pays,
Il pleut sur ma patrie,
Il pleut sur mon Ayiti Chérie.
Pluies d’acidité qui l’âme corrompt,
Pluies de vacuité qui le cœur remplit
Pluies d’ambition et de mesquinerie séculaires,
Pluies de corruption endémique berçant le mal du pays.

Pluies charriant l’immensité de la malédiction
Pluies qui violent les yeux,
Remplit la bouche pour ne plus défaire de son museau
Pluies qui bouchent les oreilles pour mieux fuir la vérité
Et croissent l’esprit pour ne point se libérer.
Qui privent des actions courageuses
Aux hommes et femmes de bonne volonté
Qui de plus en plus se voient le cœur et l’âme briser
Sur des terres d’exil comme des égarés,
Desquels la sagesse se voit drainer.

Mieux vaut lentement aller
En vue de surement y arriver.
Tant de sagesse la vie nous a enseignées,
Malheureusement pas trop d’attentions démontrée
Le plus souvent nous y a avons prêté.

Toute bèt jennen mòde,
Pa janm santi w twò konfòtab
Jouk ou lage nan penyen lage.
Si w sispan tèt kana ak kodenn,
Jodi a ou sèvi sou tab,
Konnen sa fè anpil moun plenn.

Si tu continues de l’animal traquer,
A coup sûr il deviendra dangereux.
Ce n’est pas qu’il soit féroce,
En infligeant une morsure atroce,
C’est tout simplement une question
D’instinct de conservation.

Quand est-ce que les tortionnaires de ce monde
De plus en plus immonde,
Se rendront à l’évidence,
Qui, en eux dépasse tout leurre de bon sens
Que la résistance dans la nature,
Bien au-delà de tout élan à la violence
Et plausibilité à la censure,
L’auto-défense est placée en premier,
Au rang de grandeur d’âme
Et par ordre de grandeur de légitimité.
Aucun système de justice ne la condamne,
Car, c’est la plus légale et efficace des armes ?

Être en colère n’est point un acte d’hostilité,
Ni non plus le summum de la neutralité,
Pour s’entrainer à s’opposer à l’acte de conscience.
Au diable on se complait à vendre nos âmes,
Pour mieux verser dans l’inconscience.
Pour le pouvoir, la gloire et la richesse,
On est prêt à tout et à n’importe quoi.

Nous ne savons plus qui nous sommes,
La perte de notre identité est à son apogée,
Nous ne nous souvenons plus d’où nous venons,
Sans la moindre appréhension à la mission
Pour laquelle nous sommes destinés.
Que ressentiments nous lient et aliènent,
L’ambition guette nos yeux,
Nous pataugeons dans l’oubli
Jusqu’à nous souvenir que rien n’est éternel.

Aujourd’hui, tout va comme sur des roulettes,
Demain absolument rien ne va.
Comme une voiture en panne d’essence,
Nous perdons notre essence,
Et notre existence n’a point de sens,
Au nom de la concupiscence,
Profanation des sciences de la quintessence.

Eve, a-t-elle vraiment gouté au fruit défendu,
Ou a-t-elle été trompée par le serpent,
Dans son cheminement vers la terre promise
Ou coulent à flot le lait et le miel ?
Foutaise de croire que ne pas y croire
Fait de soi un athée cheminant vers l’agnostique ?

Pour que personne ne te prenne le contre-pied
Modérons notre départ du bon pied
Même sans être pieux.
Et le bilan sera plus fructueux.

Le plu grand voyage c’est celui de l’esprit,
Car, il n’est contraint d’obstacle d’aucune nature
Le bon temps est un pèlerin,
Ses visites sont toujours de courte durée.
Bizarrement, on dirait qu’en Ayiti,
Nous avons la magie de ses éphémérides.

Quand les sols fertiles sont plantés d’incompétence,
La moisson de la corruption est abondante.
L’injustice pilule comme la pire des mauvaises herbes
Comme une plante grimpante elle s’appuie sur l’impunité
Pour assurer sa floraison hors saison.
Pour ainsi se métamorphoser dans l’obscurité en toute impunité.
Le regroupement des gens de bien s’isole
Implique l’isolement du mal.
Et l’inverse est aussi vrai.

La rupture se fait sans continuité,
Quand le soleil de la conscience ne brille point
La cacophonie du lambi prête à l’écorchement
Et le cerveau des concitoyens s’engouffre,
S’embrouille et se brûle.
Le couloir de l’ignorance n’est point voyage aller-retour,
Et conduit le plus souvent à une impasse sans issue.

L’arabesque d’Erzulie se dessine à l’envers,
L’asson au son de l’ambition n’est que cacophonie
Et n’invite point au rassemblement.
La bravoure du Nègre-marron nous la profanerons,
Au rang de diversion et de prostitution
La machette d’Ogou semble ne plus couper
Elle a perdu son bord et sa ferrure.

Tumulte des rassemblements nostalgiques
Ne mènera pas à la révolution,
Tant que la conscience des citoyens ne forme
S’éveille et se réveille !
L’Angelus sonne la sonnette d’alarme
Mais vraisemblablement pour secouer le hochet
Le son du asson n’est pas assez puissant
Pour perturber le sommeil « Mouche Sole »
Qui s’enorgueillit de sa somnolence épicurienne réitérative.

De la coupe de la honte il se fait servir de colère,
Pour mieux son corps envelopper des astres du ciel,
Dans le manteau d’une nuit vorace
Hors tout élan de désœuvrement
Il rêve d’étoiles les plus lointaines
Sous la douceur de la charmante dame Lune.

Il rêve d’étoiles,
A travers la comète d’extase,
Il explore les galaxies jusque-là inconnues,
La lune le baigne de miel
Par une ampoulée la caresses sans cesse.

Roulez, roulez le tambour
Comme le gémissement des seins extasiés.
Au rythme du vol d’un papillon,
Pour que l’abeille butine de fleur en fleur.

La nuit n’est point une œuvre désinvolte,
Elle atteint son apogée,
Maître-minuit opère en plein jour,
Il en profite pour faire des siens,
A la stupéfaction généralisée.
Il règne en maître et seigneur.

Il envoute en symbiose avec pleine lune,
Experte patentée en matière de dégustation de prune,
Et gardienne des voluptés nocturnes,
Sous la magie de Vénus et de Saturne,
Sas précaution à sa vue diurne,
Ou l’urine se tourne en gélatine,
Et l’insomnie prévaudra au-delà de la mesure sur lui.

Elle chuchote à son oreille la douceur d’une inédite poésie,
Qu’importe si l’angelus lui claironne son sermon,
Rêver est sa façon à lui de compenser la réalité.
Mais bon sang, qu’en est-ce que se réveillera le soleil
Pour rendre justice, la fierté et la dignité humaine ?
Ce sera pour tous la restitution du droit à la grandeur,
Sans que l’un n’exprime par rapport a l’autre aucune stupeur.

Sous les caresses de la lune le soleil n’entend,
Présider le jour, du moins de temps en temps.
Pour l’abreuver de son miel,
Elle l’envie au festin d’Epicure
Au royaume de son altesse Morphée.

Bain chaud de caresses de la tête aux pieds,
A la source de l’amour pur,
Au rythme de la symphonie solennelle du don de soi,
Où la nuit, sert de lit à la communion du corps et de l’âme
A défaut de se blanchir se remplit de couleurs du désir.
.
Tout est du miel et flagrance,
Quand la nuit invite à la romance,
Et que corps et âme, on veut entrer en transe.
On se donne à la dégustation en guise de dessert,
Dame Lune déploie tout son talent et expertise.

Goûter au sel est le début de l’addiction du zombie
Pour mieux se réintroduire dans le monde des vivants
Et cela ne relève que de l’audace,
Car, vouloir c’est d’oser doser.
Il ne faut pas hésiter de faire preuve d’une telle évidence.
Damoiselle Lune a envie de faire le plein,
Elle aime les apéritifs pour stimuler son appétit,
Et la nuit lui appartient, désolé Mouche Sole
Elle ne te laissera point partir,
Ce soir tu n’iras nulle part.

Le mauvais œil dans la cour pavera,
Alors que la maison est en feu,
Mouche Sole et Dame Lune se régalent
A la cadence du désir sans égal.
Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes,
Leur monde à eux, sans a personne rien à envier.

Le vieil homme de la maison n’est point sur point de mourir,
Tel le réseau qui plie mais et ne se livre aux aléas de la rupture.
Maître-minuit cantonne au carrefour dangereux,
Et le jeu en vaut la chandelle,
Car la nuit est si belle.
Il est le seul coq qui chante dans la basse-cour,
Venez tous à percher sur la rectitude de ses branches.

On s’en fout du pays,
Duvaliéristes, lavalassiens et phtkistes,
Les vrais cancers de nos malheurs,
Mais les derniers sont des affairistes,
Le plus malignes des kystes.

Le navire de la nation est sur une mer agitée,
Des vents fort soufflent de tous côtés,
Le tonnerre gronde,
La terre tremble,
Les avalanches emportent tout sur leur passage,
Pour accoucher la démocratie,
Même pas une femme-sage,
Donc la mauvaise couche était assurée.

P acheter K, après que le soi-disant gauchiste,
Fait le coquin et lava l’as,
Ils sont au fait tous de la bande du néo-dû-va-lier-isme :
Du titidisme, tirénisme, simonisme et même du moïsisme,
Sous un air d’ironie ineffable et indescriptible,
Le PM-président à vie et inamovible,
Le roi-mardi-gras illégal illégitimement mal masqué
Et à l’humour qui ne provoque qu’hideux sourires
Quand d’impopularité Ariel en rit.

En mode bad-boy et thurg guérisseur
Ou aiguiseur de crise par excellence,
En guise de soin il traine le cancer national
Déjà incurable à sa phase de métastase.

Il entrera désormais dans les annales nationales
Comme étant le génie du désir d’être esclave
Des rebuts de la race noir,
En foulant aux pieds la dignité d’une grande nation
Qu’il continue de bafouer, Dieu seul sait jusqu’où et quand
Des personnes dont il s’est pourtant proposé de servir ?
Sur le chemin de notre salut, ils se tiennent en croix.

Ah, jusqu’à quand le règne de ces faux rois ?
Pour le malheur de la terre de nos ancêtres.
Ces vendus au prix dérisoire s’étalent au plus offrant
Sur les étagères du marché des « salauds-pris. »

Ces prêtres défroqués,
Ces présidents à vie pourtant sans vie,
Ces monarques qui se livrent aux anarques
Ces chanteurs de la cacophonie
Qui déroutent l’ère des Caco-phonies,
Ces dictateurs comptables de dictas
De diversion et de leurre,
Comment compter sur eux ?

Tout ce qu’on sait faire c’est la gestion du cas par cas,
Point de culte de la vision globale,
Pour mieux faire l’apologie de la diversion
On patauge dans le culte du pèlerinage de passer d’une autre affaire,
De collision a collusion on patauge tous dans la co-illusion.

Sur la terre d’insécurité et d’instabilité,
La mer de la tranquillité s’agite,
Sans moyen de sauvetage
Notre navire ne peut conjurer le naufrage.

Sur la terre des exilés
Nos fierté et dignité sont enterrées,
Notre liberté et notre bien-être sont kidnappés,
L’honneur et la dignité se vendent au marché,
A un prix des plus dérisoire,
Dans les confins de l’univers
Retentissent nos cris désespoir
C’est le règne des laboratoire abattoirs.

Pourtant, Mouche Sole se fait bien accompagner
Dans son lit avec sa dulcinée il jubile de jouissance,
Il ronfle, alors que le peuple en exil chez lui jugule.
Le règne de la Lune termine avec le jour,
Mais, pour se faire, il faut que le soleil se réveille.

Il pleut sur mon pays,
Il pleut sur ma patrie,
Il pleut sur mon Ayiti Chérie.
Pluies d’acidité qui l’âme corrompt,
Pluies de vacuité qui le cœur remplit
Pluies d’ambition et de mesquinerie séculaires,
Pluies de corruption endémique berçant le mal du pays.

Mon cœur regorge d’un inexorable vide
Quand mon âme se vide de sa plénitude
A l’usure d’éternels vicissitudes
Pour en faire par alternance leurs habitudes
.
Entre mourir à genoux
Ou vivre debout,
Le choix est entre les deux bouts,
Comme entre le christ-animiste et le vau-doux.

L’aliénation est de l’esclavage mental,
Un choix d’existence létale,
Expression ultime du déni de soi-même,
Tout en souillant sur son front le diadème.

Tonnerre !
Quand soufflera-t-il le vent de la liberté ?
Quand est-ce que se réveillera le soleil de justice pour nous ?
Exilés de l’enfer, sous les secousses du goudougoudou humanitaire
Ils auront affaire aux perles de la colère populaire
Nous leur ferons voir des étoiles et 7 couleurs de l’arc-en-ciel.

Et ce jour-là ne sera jamais oublié !
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Poeme de Camilingue@Yahoo.ca

Écrivain Camilingue@Yahoo.ca

Camilingue@Yahoo.ca a publié sur le site 342 écrits. Camilingue@Yahoo.ca est membre du site depuis l'année 2004.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Il Pleut Sur Mon Paysεjiti, teʁə-otə,
εjiti, teʁə mɔ̃taɲøzə,
εjiti, teʁə də libεʁte,
εjiti, teʁə də diɲite,
εjiti, teʁə də ɡʁɑ̃də kyltyʁə,
εjiti, teʁə misteʁjøzə,
εjiti, teʁə sɛ̃tə.

εjiti, teʁə dε djø,
dɔ̃ la kɔlεʁə œ̃ ʒuʁ a nuvo,
kɔmə lə vɛ̃t- døz- aut milə sεt sɑ̃ katʁə vɛ̃- ɔ̃zə sabatʁa syʁ ø,
lε fəzɑ̃ ɛ̃plɔʁe nɔtʁə ɡʁasə,
səpɑ̃dɑ̃, kɔmə a vεʁtjεʁə,
nu səʁɔ̃ fasə a ø sɑ̃ pitje,
kaʁ, sə kɔ̃ba ε puʁ nɔtʁə diɲite.

εjiti, teʁə də bote !
bote deifje,
bote mistifje,
bote ɡalvode,
bote dezaʁtikyle,
bote ɡaspije,
bote pʁɔfane !

bote, ɡʁasə dy sɔlεj dete,
ʒuɑ̃ o kaʃə kaʃə avεk lε kapʁisə dy tɑ̃
o dekɔʁ pitɔʁεskə e ɛ̃penite,
bʁijɑ̃ də plɛ̃ fø
e ki sεʁ o kɔʁ doʁeɔlə
o fʁɔ̃ də djadεmə,
bɛ̃ də lymjεʁə lɛ̃pidə
puʁ la pyʁifikasjɔ̃ də lamə !

djamɑ̃ a leta bʁyt,
ty ʒɔ̃ʃə no bidɔ̃vilə,
o dəsy də no tεtə,
tεl lə sɔlεj a sɔ̃ zenit
ʒybile də ʒwa e daleɡʁεsə,
busɔlə də no pɑ̃sez- e noz- aksjɔ̃,
ɡidə də no pa pεʁdys
a la kʁwaze də nu mεməz- avεk nu mεmə,
apɔlɔʒi a noz- ɛ̃stɑ̃sə də tyʁbylɑ̃sə,
ki sɑ̃ ʒuisɑ̃sə fɔ̃ ɑ̃tʁə ɑ̃ tʁɑ̃zə.

il plø syʁ mɔ̃ pεi,
il plø syʁ ma patʁi,
il plø syʁ mɔ̃n- εjiti ʃeʁi.
plɥi dasidite ki lamə kɔʁɔ̃,
plɥi də vakɥite ki lə kœʁ ʁɑ̃pli
plɥi dɑ̃bisjɔ̃ e də mεskinəʁi sekylεʁə,
plɥi də kɔʁypsjɔ̃ ɑ̃demikə bεʁsɑ̃ lə mal dy pεi.

plɥi ʃaʁjɑ̃ limɑ̃site də la malediksjɔ̃
plɥi ki vjɔle lεz- iø,
ʁɑ̃pli la buʃə puʁ nə plys defεʁə də sɔ̃ myzo
plɥi ki buʃe lεz- ɔʁεjə puʁ mjø fɥiʁ la veʁite
e kʁwase lεspʁi puʁ nə pwɛ̃ sə libeʁe.
ki pʁive dεz- aksjɔ̃ kuʁaʒøzə
o ɔməz- e famə də bɔnə vɔlɔ̃te
ki də plysz- ɑ̃ plys sə vwae lə kœʁ e lamə bʁize
syʁ dε teʁə- dεɡzil kɔmə dεz- eɡaʁe,
dekεl la saʒεsə sə vwa dʁεne.

mjø vo lɑ̃təmɑ̃ ale
ɑ̃ vɥ də syʁəmɑ̃ i aʁive.
tɑ̃ də saʒεsə la vi nuz- a ɑ̃sεɲe,
maləʁøzəmɑ̃ pa tʁo datɑ̃sjɔ̃ demɔ̃tʁe
lə plys suvɑ̃ nuz- i a avɔ̃ pʁεte.

tutə bεt ʒεnɛ̃ mdə,
pa ʒɑ̃m sɑ̃ti dubləve tw kɔ̃ftab
ʒuk u laʒə nɑ̃ pəniɛ̃ laʒə.
si dubləve sispɑ̃ tεt kana ak kɔdεn,
ʒɔdi a u sεvi su tab,
kɔnɛ̃ sa fε ɑ̃pil mun plεn.

si ty kɔ̃tinɥ də lanimal tʁake,
a ku syʁ il dəvjɛ̃dʁa dɑ̃ʒəʁø.
sə nε pa kil swa feʁɔsə,
ɑ̃n- ɛ̃fliʒɑ̃ ynə mɔʁsyʁə atʁɔsə,
sε tu sɛ̃pləmɑ̃ ynə kεstjɔ̃
dɛ̃stɛ̃ də kɔ̃sεʁvasjɔ̃.

kɑ̃t- ε sə kə lε tɔʁsjɔnεʁə də sə mɔ̃də
də plysz- ɑ̃ plysz- imɔ̃də,
sə ʁɑ̃dʁɔ̃ a levidɑ̃sə,
ki, ɑ̃n- ø depasə tu ləʁə də bɔ̃ sɑ̃s
kə la ʁezistɑ̃sə dɑ̃ la natyʁə,
bjɛ̃ o dəla də tut- elɑ̃ a la vjɔlɑ̃sə
e plozibilite a la sɑ̃syʁə,
loto defɑ̃sə ε plase ɑ̃ pʁəmje,
o ʁɑ̃ də ɡʁɑ̃dœʁ damə
e paʁ ɔʁdʁə də ɡʁɑ̃dœʁ də leʒitimite.
okœ̃ sistεmə də ʒystisə nə la kɔ̃damnə,
kaʁ, sε la plys leɡalə e efikasə dεz- aʁmə ?

εtʁə ɑ̃ kɔlεʁə nε pwɛ̃ œ̃n- aktə dɔstilite,
ni nɔ̃ plys lə symɔm də la nøtʁalite,
puʁ sɑ̃tʁεne a sɔpoze a laktə də kɔ̃sjɑ̃sə.
o djablə ɔ̃ sə kɔ̃plε a vɑ̃dʁə noz- amə,
puʁ mjø vεʁse dɑ̃ lɛ̃kɔ̃sjɑ̃sə.
puʁ lə puvwaʁ, la ɡlwaʁə e la ʁiʃεsə,
ɔ̃n- ε pʁε a tut- e a nɛ̃pɔʁtə kwa.

nu nə savɔ̃ plys ki nu sɔmə,
la pεʁtə də nɔtʁə idɑ̃tite εt- a sɔ̃n- apɔʒe,
nu nə nu suvənɔ̃ plys du nu vənɔ̃,
sɑ̃ la mwɛ̃dʁə apʁeɑ̃sjɔ̃ a la misjɔ̃
puʁ lakεllə nu sɔmə dεstine.
kə ʁəsɑ̃timɑ̃ nu lje e aljεne,
lɑ̃bisjɔ̃ ɡεtə noz- iø,
nu patoʒɔ̃ dɑ̃ lubli
ʒyska nu suvəniʁ kə ʁjɛ̃ nεt- etεʁnεl.

oʒuʁdɥi, tu va kɔmə syʁ dε ʁulεtə,
dəmɛ̃ absɔlymɑ̃ ʁjɛ̃ nə va.
kɔmə ynə vwatyʁə ɑ̃ panə desɑ̃sə,
nu pεʁdɔ̃ nɔtʁə esɑ̃sə,
e nɔtʁə εɡzistɑ̃sə na pwɛ̃ də sɑ̃s,
o nɔ̃ də la kɔ̃kypisɑ̃sə,
pʁɔfanasjɔ̃ dε sjɑ̃sə də la kɛ̃tesɑ̃sə.

əvə, a tεllə vʁεmɑ̃ ɡute o fʁɥi defɑ̃dy,
u a tεllə ete tʁɔ̃pe paʁ lə sεʁpe,
dɑ̃ sɔ̃ ʃəminəmɑ̃ vεʁ la teʁə pʁɔmizə
u kule a flo lə lε e lə mjεl ?
futεzə də kʁwaʁə kə nə pa i kʁwaʁə
fε də swa œ̃n- ate ʃəminɑ̃ vεʁ laɲɔstikə ?

puʁ kə pεʁsɔnə nə tə pʁεnə lə kɔ̃tʁə pje
mɔdeʁɔ̃ nɔtʁə depaʁ dy bɔ̃ pje
mεmə sɑ̃z- εtʁə pjø.
e lə bilɑ̃ səʁa plys fʁyktɥø.

lə ply ɡʁɑ̃ vwajaʒə sε səlɥi də lεspʁi,
kaʁ, il nε kɔ̃tʁɛ̃ dɔpstaklə dokynə natyʁə
lə bɔ̃ tɑ̃z- εt- œ̃ pεləʁɛ̃,
sε vizitə sɔ̃ tuʒuʁ də kuʁtə dyʁe.
bizaʁəmɑ̃, ɔ̃ diʁε kɑ̃n- εjiti,
nuz- avɔ̃ la maʒi də sεz- efemeʁidə.

kɑ̃ lε sɔl fεʁtilə sɔ̃ plɑ̃te dɛ̃kɔ̃petɑ̃sə,
la mwasɔ̃ də la kɔʁypsjɔ̃ εt- abɔ̃dɑ̃tə.
lɛ̃ʒystisə pilylə kɔmə la piʁə dε movεzəz- εʁbə
kɔmə ynə plɑ̃tə ɡʁɛ̃pɑ̃tə εllə sapɥi syʁ lɛ̃pynite
puʁ asyʁe sa flɔʁεzɔ̃ ɔʁ sεzɔ̃.
puʁ ɛ̃si sə metamɔʁfoze dɑ̃ lɔpskyʁite ɑ̃ tutə ɛ̃pynite.
lə ʁəɡʁupəmɑ̃ dε ʒɑ̃ də bjɛ̃ sizɔlə
ɛ̃plikə lizɔləmɑ̃ dy mal.
e lɛ̃vεʁsə εt- osi vʁε.

la ʁyptyʁə sə fε sɑ̃ kɔ̃tinɥite,
kɑ̃ lə sɔlεj də la kɔ̃sjɑ̃sə nə bʁijə pwɛ̃
la kakɔfɔni dy lɑ̃bi pʁεtə a lekɔʁʃəmɑ̃
e lə sεʁvo dε kɔ̃sitwajɛ̃ sɑ̃ɡufʁə,
sɑ̃bʁujə e sə bʁylə.
lə kulwaʁ də liɲɔʁɑ̃sə nε pwɛ̃ vwajaʒə ale ʁətuʁ,
e kɔ̃dɥi lə plys suvɑ̃ a ynə ɛ̃pasə sɑ̃z- isɥ.

laʁabεskə dεʁzyli sə desinə a lɑ̃vεʁ,
lasɔ̃ o sɔ̃ də lɑ̃bisjɔ̃ nε kə kakɔfɔni
e nɛ̃vitə pwɛ̃ o ʁasɑ̃bləmɑ̃.
la bʁavuʁə dy nεɡʁə maʁɔ̃ nu la pʁɔfanəʁɔ̃,
o ʁɑ̃ də divεʁsjɔ̃ e də pʁɔstitysjɔ̃
la maʃεtə dɔɡu sɑ̃blə nə plys kupe
εllə a pεʁdy sɔ̃ bɔʁ e sa feʁyʁə.

tymyltə dε ʁasɑ̃bləmɑ̃ nɔstalʒik
nə mεnəʁa pa a la ʁevɔlysjɔ̃,
tɑ̃ kə la kɔ̃sjɑ̃sə dε sitwajɛ̃ nə fɔʁmə
sevεjə e sə ʁevεjə !
lɑ̃ʒəlys sɔnə la sɔnεtə dalaʁmə
mε vʁεsɑ̃blabləmɑ̃ puʁ səkue lə oʃε
lə sɔ̃ dy asɔ̃ nε pa ase pɥisɑ̃
puʁ pεʁtyʁbe lə sɔmεil « muʃə sɔlə »
ki sɑ̃nɔʁɡœji də sa sɔmnɔlɑ̃sə epikyʁjεnə ʁeiteʁativə.

də la kupə də la ɔ̃tə il sə fε sεʁviʁ də kɔlεʁə,
puʁ mjø sɔ̃ kɔʁz- ɑ̃vəlɔpe dεz- astʁə- dy sjεl,
dɑ̃ lə mɑ̃to dynə nɥi vɔʁasə
ɔʁ tut- elɑ̃ də dezœvʁəmɑ̃
il ʁεvə detwalə lε plys lwɛ̃tεnə
su la dusœʁ də la ʃaʁmɑ̃tə damə lynə.

il ʁεvə detwalə,
a tʁavεʁ la kɔmεtə dεkstazə,
il εksplɔʁə lε ɡalaksi ʒyskə la ɛ̃kɔnɥ,
la lynə lə bεɲə də mjεl
paʁ ynə ɑ̃pule la kaʁesə sɑ̃ sεsə.

ʁule, ʁule lə tɑ̃buʁ
kɔmə lə ʒemisəmɑ̃ dε sɛ̃z- εkstazje.
o ʁitmə dy vɔl dœ̃ papijɔ̃,
puʁ kə labεjə bytinə də flœʁ ɑ̃ flœʁ.

la nɥi nε pwɛ̃ ynə œvʁə dezɛ̃vɔltə,
εllə atɛ̃ sɔ̃n- apɔʒe,
mεtʁə minɥi ɔpεʁə ɑ̃ plɛ̃ ʒuʁ,
il ɑ̃ pʁɔfitə puʁ fεʁə dε sjɛ̃,
a la stypefaksjɔ̃ ʒeneʁalize.
il ʁεɲə ɑ̃ mεtʁə e sεɲœʁ.

il ɑ̃vutə ɑ̃ sɛ̃bjozə avεk plεnə lynə,
εkspεʁtə patɑ̃te ɑ̃ matjεʁə də deɡystasjɔ̃ də pʁynə,
e ɡaʁdjεnə dε vɔlypte nɔktyʁnə,
su la maʒi də venysz- e də satyʁnə,
sas pʁekosjɔ̃ a sa vɥ djyʁnə,
u lyʁinə sə tuʁnə ɑ̃ ʒelatinə,
e lɛ̃sɔmni pʁevodʁa o dəla də la məzyʁə syʁ lɥi.

εllə ʃyʃɔtə a sɔ̃n- ɔʁεjə la dusœʁ dynə ineditə pɔezi,
kɛ̃pɔʁtə si lɑ̃ʒəlys lɥi klεʁɔnə sɔ̃ sεʁmɔ̃,
ʁεve ε sa fasɔ̃ a lɥi də kɔ̃pɑ̃se la ʁealite.
mε bɔ̃ sɑ̃, kɑ̃n- ε sə kə sə ʁevεjʁa lə sɔlεj
puʁ ʁɑ̃dʁə ʒystisə, la fjεʁte e la diɲite ymεnə ?
sə səʁa puʁ tus la ʁεstitysjɔ̃ dy dʁwa a la ɡʁɑ̃dœʁ,
sɑ̃ kə lœ̃ nεkspʁimə paʁ ʁapɔʁ a lotʁə okynə stypœʁ.

su lε kaʁesə də la lynə lə sɔlεj nɑ̃tɑ̃,
pʁezide lə ʒuʁ, dy mwɛ̃ də tɑ̃z- ɑ̃ tɑ̃.
puʁ labʁəve də sɔ̃ mjεl,
εllə lɑ̃vi o fεstɛ̃ dəpikyʁə
o ʁwajomə də sɔ̃n- altεsə mɔʁfe.

bɛ̃ ʃo də kaʁesə də la tεtə o pje,
a la suʁsə də lamuʁ pyʁ,
o ʁitmə də la sɛ̃fɔni sɔlεnεllə dy dɔ̃ də swa,
u la nɥi, sεʁ də li a la kɔmynjɔ̃ dy kɔʁz- e də lamə
a defo də sə blɑ̃ʃiʁ sə ʁɑ̃pli də kulœʁ dy deziʁ.
.
tut- ε dy mjεl e flaɡʁɑ̃sə,
kɑ̃ la nɥi ɛ̃vitə a la ʁɔmɑ̃sə,
e kə kɔʁz- e amə, ɔ̃ vø ɑ̃tʁe ɑ̃ tʁɑ̃zə.
ɔ̃ sə dɔnə a la deɡystasjɔ̃ ɑ̃ ɡizə də desεʁ,
damə lynə deplwa tu sɔ̃ talɑ̃ e εkspεʁtizə.

ɡute o sεl ε lə deby də ladiksjɔ̃ dy zɔ̃bi
puʁ mjø sə ʁeɛ̃tʁɔdɥiʁə dɑ̃ lə mɔ̃də dε vivɑ̃
e səla nə ʁəlεvə kə də lodasə,
kaʁ, vulwaʁ sε doze doze.
il nə fo pa ezite də fεʁə pʁəvə dynə tεllə evidɑ̃sə.
damwazεllə lynə a ɑ̃vi də fεʁə lə plɛ̃,
εllə εmə lεz- apeʁitif puʁ stimyle sɔ̃n- apeti,
e la nɥi lɥi apaʁtjɛ̃, dezɔle muʃə sɔlə
εllə nə tə lεsəʁa pwɛ̃ paʁtiʁ,
sə swaʁ ty niʁa nylə paʁ.

lə movεz- œj dɑ̃ la kuʁ pavəʁa,
alɔʁ kə la mεzɔ̃ εt- ɑ̃ fø,
muʃə sɔlə e damə lynə sə ʁeɡalɑ̃
a la kadɑ̃sə dy deziʁ sɑ̃z- eɡal.
e tu va puʁ lə mjø dɑ̃ lə mεjœʁ dε mɔ̃də,
lœʁ mɔ̃də a ø, sɑ̃z- a pεʁsɔnə ʁjɛ̃ a ɑ̃vje.

lə vjεj ɔmə də la mεzɔ̃ nε pwɛ̃ syʁ pwɛ̃ də muʁiʁ,
tεl lə ʁezo ki pli mεz- e nə sə livʁə oz- alea də la ʁyptyʁə.
mεtʁə minɥi kɑ̃tɔnə o kaʁəfuʁ dɑ̃ʒəʁø,
e lə ʒø ɑ̃ vo la ʃɑ̃dεllə,
kaʁ la nɥi ε si bεllə.
il ε lə səl kɔk ki ʃɑ̃tə dɑ̃ la basə kuʁ,
vəne tusz- a pεʁʃe syʁ la ʁεktitydə də sε bʁɑ̃ʃə.

ɔ̃ sɑ̃ fu dy pεi,
dyvaljeʁistə, lavalasjɛ̃z- e ftkistə,
lε vʁε kɑ̃se də no malœʁ,
mε lε dεʁnje sɔ̃ dεz- afεʁistə,
lə plys maliɲə dε kistə.

lə naviʁə də la nasjɔ̃ ε syʁ ynə mεʁ aʒite,
dε vɑ̃ fɔʁ sufle də tus kote,
lə tɔneʁə ɡʁɔ̃də,
la teʁə tʁɑ̃blə,
lεz- avalɑ̃ʃəz- ɑ̃pɔʁte tu syʁ lœʁ pasaʒə,
puʁ akuʃe la demɔkʁasi,
mεmə pa ynə famə saʒə,
dɔ̃k la movεzə kuʃə etε asyʁe.

pe aʃəte ka, apʁε kə lə swa dizɑ̃ ɡoʃistə,
fε lə kɔkɛ̃ e lava la,
il sɔ̃t- o fε tus də la bɑ̃də dy neo dy va lje ismə :
dy titidismə, tiʁenismə, simɔnismə e mεmə dy mɔizismə,
suz- œ̃n- εʁ diʁɔni inefablə e ɛ̃dεskʁiptiblə,
lə pe εm pʁezide a vi e inamɔviblə,
lə ʁwa maʁdi ɡʁaz- illeɡal illeʒitiməmɑ̃ mal maske
e a lymuʁ ki nə pʁɔvɔkə kidø suʁiʁə
kɑ̃ dɛ̃pɔpylaʁite aʁjεl ɑ̃ ʁit.

ɑ̃ mɔdə bad bwa e tyʁɡ ɡeʁisœʁ
u εɡizœʁ də kʁizə paʁ εksεllɑ̃sə,
ɑ̃ ɡizə də swɛ̃ il tʁεnə lə kɑ̃se nasjɔnal
deʒa ɛ̃kyʁablə a sa fazə də metastazə.

il ɑ̃tʁəʁa dezɔʁmε dɑ̃ lεz- analə nasjɔnalə
kɔmə etɑ̃ lə ʒeni dy deziʁ dεtʁə εsklavə
dε ʁəby də la ʁasə nwaʁ,
ɑ̃ fulɑ̃ o pje la diɲite dynə ɡʁɑ̃də nasjɔ̃
kil kɔ̃tinɥ də bafue, djø səl sε ʒysku e kɑ̃
dε pεʁsɔnə dɔ̃ il sε puʁtɑ̃ pʁɔpoze də sεʁviʁ ?
syʁ lə ʃəmɛ̃ də nɔtʁə saly, il sə tjεne ɑ̃ kʁwa.

a, ʒyska kɑ̃ lə ʁεɲə də sε fo ʁwa ?
puʁ lə malœʁ də la teʁə də noz- ɑ̃sεtʁə.
sε vɑ̃dysz- o pʁi deʁizwaʁə setalɑ̃ o plysz- ɔfʁɑ̃
syʁ lεz- etaʒεʁə dy maʁʃe dəs « salo pʁi. »

sε pʁεtʁə- defʁɔke,
sε pʁezidɑ̃z- a vi puʁtɑ̃ sɑ̃ vi,
sε mɔnaʁk ki sə livʁe oz- anaʁk
sε ʃɑ̃tœʁ də la kakɔfɔni
ki deʁute lεʁə dε kako fɔni,
sε diktatœʁ kɔ̃tablə də dikta
də divεʁsjɔ̃ e də ləʁə,
kɔmɑ̃ kɔ̃te syʁ ø ?

tu sə kɔ̃ sε fεʁə sε la ʒεstjɔ̃ dy ka paʁ ka,
pwɛ̃ də kyltə də la vizjɔ̃ ɡlɔbalə,
puʁ mjø fεʁə lapɔlɔʒi də la divεʁsjɔ̃
ɔ̃ patoʒə dɑ̃ lə kyltə dy pεləʁinaʒə də pase dynə otʁə afεʁə,
də kɔlizjɔ̃ a kɔlyzjɔ̃ ɔ̃ patoʒə tus dɑ̃ la ko ilyzjɔ̃.

syʁ la teʁə dɛ̃sekyʁite e dɛ̃stabilite,
la mεʁ də la tʁɑ̃kijite saʒitə,
sɑ̃ mwajɛ̃ də sovətaʒə
nɔtʁə naviʁə nə pø kɔ̃ʒyʁe lə nofʁaʒə.

syʁ la teʁə dεz- εɡzile
no fjεʁte e diɲite sɔ̃t- ɑ̃teʁe,
nɔtʁə libεʁte e nɔtʁə bjɛ̃ εtʁə sɔ̃ kidnape,
lɔnœʁ e la diɲite sə vɑ̃de o maʁʃe,
a œ̃ pʁi dε plys deʁizwaʁə,
dɑ̃ lε kɔ̃fɛ̃ də lynive
ʁətɑ̃tise no kʁi dezεspwaʁ
sε lə ʁεɲə dε labɔʁatwaʁə abatwaʁ.

puʁtɑ̃, muʃə sɔlə sə fε bjɛ̃ akɔ̃paɲe
dɑ̃ sɔ̃ li avεk sa dylsine il ʒybilə də ʒuisɑ̃sə,
il ʁɔ̃flə, alɔʁ kə lə pəplə ɑ̃n- εɡzil ʃe lɥi ʒyɡylə.
lə ʁεɲə də la lynə tεʁminə avεk lə ʒuʁ,
mε, puʁ sə fεʁə, il fo kə lə sɔlεj sə ʁevεjə.

il plø syʁ mɔ̃ pεi,
il plø syʁ ma patʁi,
il plø syʁ mɔ̃n- εjiti ʃeʁi.
plɥi dasidite ki lamə kɔʁɔ̃,
plɥi də vakɥite ki lə kœʁ ʁɑ̃pli
plɥi dɑ̃bisjɔ̃ e də mεskinəʁi sekylεʁə,
plɥi də kɔʁypsjɔ̃ ɑ̃demikə bεʁsɑ̃ lə mal dy pεi.

mɔ̃ kœʁ ʁəɡɔʁʒə dœ̃n- inεksɔʁablə vidə
kɑ̃ mɔ̃n- amə sə vidə də sa plenitydə
a lyzyʁə detεʁnεl visisitydə
puʁ ɑ̃ fεʁə paʁ altεʁnɑ̃sə lœʁ-abitydə
.
ɑ̃tʁə muʁiʁ a ʒənu
u vivʁə dəbu,
lə ʃwa εt- ɑ̃tʁə lε dø bu,
kɔmə ɑ̃tʁə lə kʁist animistə e lə vo du.

laljenasjɔ̃ ε də lεsklavaʒə mɑ̃tal,
œ̃ ʃwa dεɡzistɑ̃sə letalə,
εkspʁesjɔ̃ yltimə dy deni də swa mεmə,
tut- ɑ̃ sujɑ̃ syʁ sɔ̃ fʁɔ̃ lə djadεmə.

tɔneʁə !
kɑ̃ sufləʁa til lə vɑ̃ də la libεʁte ?
kɑ̃t- ε sə kə sə ʁevεjʁa lə sɔlεj də ʒystisə puʁ nu ?
εɡzile də lɑ̃fe, su lε səkusə dy ɡuduɡudu ymanitεʁə
ilz- oʁɔ̃ afεʁə o pεʁlə- də la kɔlεʁə pɔpylεʁə
nu lœʁ fəʁɔ̃ vwaʁ dεz- etwaləz- e sεt kulœʁ də laʁk ɑ̃ sjεl.

e sə ʒuʁ la nə səʁa ʒamεz- ublje !

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
29/09/2023 18:36Anya

Une belle déclaration d’amour à votre pays, un si beau pays gangréné par la pauvreté la violence, l’instabilité politique qui a forcé tant de ses habitants à s’exiler, on ne peut qu’espérer que votre saine colère fasse bouger les choses et les mentalités

Texte Patrie
Du 29/09/2023 13:59

L'écrit contient 2319 mots qui sont répartis dans 50 strophes.