Poème:Smartphone

Je t’aime oh mon smartphone je t’adore et je t’aime
M’adores tu moi qui t’aimes ? m’aimes tu autant que moi ?
Si je t’aime, aime moi, si possible au millième
Car moi quand je t’allume je n’ai d’yeux que pour toi
Et tu les illumines de ta lumière blême
Bleutée et électrique comme celle d’un phare froid
Je veux de la chaleur et tu dis c’est blasphème !
Toi qui sais falsifier tout ce que tu m’envoies
J’ai la belle ’illusion que tu es le diadème
Créé pour éclairer un monde qui me déçoit
Tu sais tout arranger et dissout l’anathème
D’un ingrat univers qui par toi me reçoit
Je fais enfin partie de ton écosystème
Qui m’accueille en son sein pour tant de belles joies
Car tu me l as jure je ne suis pas tantième
D’un monde trop petit ou je n’ai pas de joie
Entends la sourde angoisse que la vie en moi sème
Je veux être le tout et je le peux par toi
Car de tous mes désirs tu es le grand sachem
Et tu sais me nourrir pour qu’en toi seul je crois
Adieu la vie charnelle pour qui j’ai tant de flemme
C’est par ton encadrure qu’aujourd’hui tout je vois
Et grâce a toi enfin je ne vois que moi même
Surtout ne t’éteins pas ou alors j’aurais froid
Je te veux un ami doux et sans stratagème
Pour toi j’ai fait la place et ouvert tout mon toit
Et tant pis si s’en fut par la tant de moi même
Si mon coeur est parti il me reste mes doigts
Qui te feront vibrer en mode post mortem
Pour que des mes désirs tu sois le vrai seul roi
Ton coeur informatique un abscons théorème ?
Je ne veux pas y croire et j’approuve tes lois
Et si l’on me reproche de te croire un totem
Je te défends sans faille car je n’aime que moi