Prose:Coeur De Pierre

Il y a un goût amer qui me coule sur les joues. Je reviens des morts pour t’embrasser et de tes yeux de reine, je ne suis qu’un bouquet. Je t’offrirai tout l’amour et le mort, mais ne dis pas ça, sinon je ne suis plus rien. Un corps sans âme, ton simple serviteur. Je ne vis pas si tu ne me crois pas.
Je ne veux plus être un rat, ni corbeau ni chacal. Je veux te prendre la main. Je veux que tu sois la première à vivre le bonheur en son apogée. Que la joie en son zénith te sourie et te tende les bras. Je veux t’engloutir dans l’océan des rêves, où tu pourras les toucher pour qu’ils t’emportent. Et moi au loin, je te verrai lever les bras pour embrasser la vie. Je veux que tu sois la première reine de l’état de paix, que ton peuple te nomme déesse. Mais tu ne mesures pas mes mots. Je ne dis pas cela pour te voir sourire. Je me dis à moi ce que je veux pour toi, en attendant que tu me dises que ma vie est fausse.
Pourquoi serait-ce moi qui ne t’aime pas alors que je ne t’ai jamais voulu de mal ? Pourquoi mes mots ne te suffisent pas ? Je t’aime… dois-je ne mourir pour que tu le saches ? Mes preuves d’amour ne durent pas qu’une heure. Je t’offre mon ciel, tu réclames l’orage. Alors j’irai pendre mon âme pour me vider du mal. Je serai ton mercenaire de sang, allant pleurer Mephisto pour qu’il me taille le cœur.
21/12/09 01h58