Poème:La Ruée Des Morts
Le Poème
C’est à la gloire de ces messieurs
Qu’on est allé se faire saigner
Personne ici n’est né guerrier
Mais en soldat, on a rejoint les cieux
Nous les bataillons d’innocents
Nous étions des dizaines
Nous les fantassins de la haine
Allant s’faire enterrer à 20 ans
Aucun ne savait pourquoi
Elle n’avait de sens pour personne
Cette pâle marée sanglante
Vers laquelle nous marchions déjà
Et les vents de la patrie
S’en allaient enlacer la mort
… Sur ses propres prairies
Nous courions tous à folle allure
En direction de nos tombes
C’tait laid d’voir ces enfants d’la vie
Se ruer tout droit vers la mort
J’ai longtemps penser à toi maman
J’ai rêver de tes bras comme paria
Pour qu’on m’éjecte de ce champ
Où les poèmes n’existent pas
Nous avons tous pleuré un jour
Et tous ont rêvé d’être épargné
Mais ceux qui m’ont accompagné
Ceux-là pleureront toujours
Les doux yeux de la patrie
Pouvaient déjà nous voir crever
… Sur ses propres prairies
Pour les couleurs d’un simple drapeau
La sueur rouge coulait sur nos peaux
Une armée de chair à canon
Déjà morte au chant des oisillons
Un fusil pour seul compagnon
Si nos balles étaient en larme
Nous n’aurions jamais manqué
De ces précieuses munitions
Mais qu’est-ce que j’y connais moi ?
A la guerre… Car cette nuit là
Je n’ai pas fais plus de trois pas.
Qu’on est allé se faire saigner
Personne ici n’est né guerrier
Mais en soldat, on a rejoint les cieux
Nous les bataillons d’innocents
Nous étions des dizaines
Nous les fantassins de la haine
Allant s’faire enterrer à 20 ans
Aucun ne savait pourquoi
Elle n’avait de sens pour personne
Cette pâle marée sanglante
Vers laquelle nous marchions déjà
Et les vents de la patrie
S’en allaient enlacer la mort
… Sur ses propres prairies
Nous courions tous à folle allure
En direction de nos tombes
C’tait laid d’voir ces enfants d’la vie
Se ruer tout droit vers la mort
J’ai longtemps penser à toi maman
J’ai rêver de tes bras comme paria
Pour qu’on m’éjecte de ce champ
Où les poèmes n’existent pas
Nous avons tous pleuré un jour
Et tous ont rêvé d’être épargné
Mais ceux qui m’ont accompagné
Ceux-là pleureront toujours
Les doux yeux de la patrie
Pouvaient déjà nous voir crever
… Sur ses propres prairies
Pour les couleurs d’un simple drapeau
La sueur rouge coulait sur nos peaux
Une armée de chair à canon
Déjà morte au chant des oisillons
Un fusil pour seul compagnon
Si nos balles étaient en larme
Nous n’aurions jamais manqué
De ces précieuses munitions
Mais qu’est-ce que j’y connais moi ?
A la guerre… Car cette nuit là
Je n’ai pas fais plus de trois pas.

Poète Kabda
Kabda a publié sur le site 69 écrits. Kabda est membre du site depuis l'année 2012.Lire le profil du poète KabdaSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: La Ruée Des Morts
cest=à=la=gloire=de=ces=mes=sieurs 8quon=est=al=lé=se=faire=sai=gner 8
per=sonne=i=ci=nest=né=guer=rier 8
mais=en=sol=dat=on=a=re=joint=les=cieux 10
nous=les=ba=tail=lons=din=no=cents 8
nous=é=ti=ons=des=di=zai=nes 8
nous=les=fan=tas=sins=de=la=haine 8
al=lant=s=faireen=ter=rer=à=vingt=ans 9
au=cun=ne=sa=vait=pour=quoi 7
elle=na=vait=de=sens=pour=per=sonne 8
cet=te=pâ=le=ma=rée=san=glante 8
vers=la=quel=le=nous=mar=chions=dé=jà 9
et=les=vents=de=la=pa=trie 7
sen=al=laient=en=la=cer=la=mort 8
sur=ses=pro=pres=prai=ries 7
nous=cou=rions=tous=à=fol=leal=lure 8
en=di=rec=ti=on=de=nos=tombes 8
ctait=laid=d=voir=ces=en=fants=d=la=vie 10
se=ruer=tout=droit=vers=la=mort 7
jai=long=temps=pen=ser=à=toi=ma=man 9
jai=rê=ver=de=tes=bras=comme=pa=ria 9
pour=quon=mé=jec=te=de=ce=champ 8
où=les=po=è=mes=nexis=tent=pas 8
nous=a=vons=tous=pleu=ré=un=jour 8
et=tous=ont=rê=vé=dêtreé=par=gné 8
mais=ceux=qui=mont=ac=com=pa=gné 8
ceux=là=pleu=re=ront=tou=jours 7
les=doux=y=eux=de=la=pa=trie 8
pou=vaient=dé=jà=nous=voir=cre=ver 8
sur=ses=pro=pres=prai=ries 7
pour=les=cou=leurs=dun=simple=dra=peau 8
la=sueur=rouge=cou=lait=sur=nos=peaux 8
une=ar=mée=de=chair=à=ca=non 8
dé=jà=morte=au=chant=des=oi=sillons 8
un=fu=sil=pour=seul=com=pa=gnon 8
si=nos=bal=les=é=taient=en=larme 8
nous=nau=ri=ons=ja=mais=man=qué 8
de=ces=pré=cieu=ses=mu=ni=tions 8
mais=quest=ce=que=jy=con=nais=moi 8
a=la=guerre=car=cet=te=nuit=là 8
je=nai=pas=fais=plus=de=trois=pas 8
Phonétique : La Ruée Des Morts
sεt- a la ɡlwaʁə də sε mesjœʁkɔ̃n- εt- ale sə fεʁə sεɲe
pεʁsɔnə isi nε ne ɡeʁje
mεz- ɑ̃ sɔlda, ɔ̃n- a ʁəʒwɛ̃ lε sjø
nu lε batajɔ̃ dinɔsɑ̃
nuz- esjɔ̃ dε dizεnə
nu lε fɑ̃tasɛ̃ də la-εnə
alɑ̃ sfεʁə ɑ̃teʁe a vɛ̃t- ɑ̃
okœ̃ nə savε puʁkwa
εllə navε də sɑ̃s puʁ pεʁsɔnə
sεtə palə maʁe sɑ̃ɡlɑ̃tə
vεʁ lakεllə nu maʁʃjɔ̃ deʒa
e lε vɑ̃ də la patʁi
sɑ̃n- alε ɑ̃lase la mɔʁ
… syʁ sε pʁɔpʁə- pʁεʁi
nu kuʁjɔ̃ tusz- a fɔlə alyʁə
ɑ̃ diʁεksjɔ̃ də no tɔ̃bə
stε lε dvwaʁ sεz- ɑ̃fɑ̃ dla vi
sə ʁye tu dʁwa vεʁ la mɔʁ
ʒε lɔ̃tɑ̃ pɑ̃se a twa mamɑ̃
ʒε ʁεve də tε bʁa kɔmə paʁja
puʁ kɔ̃ meʒεktə də sə ʃɑ̃
u lε pɔεmə nεɡziste pa
nuz- avɔ̃ tus pləʁe œ̃ ʒuʁ
e tusz- ɔ̃ ʁεve dεtʁə epaʁɲe
mε sø ki mɔ̃ akɔ̃paɲe
sø la pləʁəʁɔ̃ tuʒuʁ
lε duz- iø də la patʁi
puvε deʒa nu vwaʁ kʁəve
… syʁ sε pʁɔpʁə- pʁεʁi
puʁ lε kulœʁ dœ̃ sɛ̃plə dʁapo
la sɥœʁ ʁuʒə kulε syʁ no po
ynə aʁme də ʃεʁ a kanɔ̃
deʒa mɔʁtə o ʃɑ̃ dεz- wazijɔ̃
œ̃ fyzil puʁ səl kɔ̃paɲɔ̃
si no baləz- etε ɑ̃ laʁmə
nu noʁjɔ̃ ʒamε mɑ̃ke
də sε pʁesjøzə mynisjɔ̃
mε kε sə kə ʒi kɔnε mwa ?
a la ɡeʁə… kaʁ sεtə nɥi la
ʒə nε pa fε plys də tʁwa pa.
Syllabes Phonétique : La Ruée Des Morts
sε=ta=la=ɡlwaʁə=də=sε=me=sjœʁ 8kɔ̃=nε=ta=le=sə=fεʁə=sε=ɲe 8
pεʁ=sɔnə=i=si=nε=ne=ɡe=ʁje 8
mε=zɑ̃=sɔl=da=ɔ̃=naʁə=ʒwɛ̃=lε=sjø 9
nu=lε=ba=ta=jɔ̃=di=nɔ=sɑ̃ 8
nu=ze=sj=ɔ̃=dε=di=zε=nə 8
nu=lε=fɑ̃=ta=sɛ̃=də=la-εnə 8
a=lɑ̃=sfεʁəɑ̃=te=ʁe=a=vɛ̃=tɑ̃ 8
o=kœ̃=nə=sa=vε=puʁ=kwa 7
εl=lə=na=vεdə=sɑ̃s=puʁ=pεʁ=sɔnə 8
sε=tə=pa=lə=ma=ʁe=sɑ̃=ɡlɑ̃tə 8
vεʁ=la=kεllə=nu=maʁ=ʃjɔ̃=de=ʒa 8
e=lε=vɑ̃=də=la=pa=tʁi 7
sɑ̃=na=lε=ɑ̃=la=se=la=mɔʁ 8
syʁ=sε=pʁɔ=pʁə=pʁε=ʁi 7
nu=ku=ʁjɔ̃=tus=za=fɔlə=a=lyʁə 8
ɑ̃=di=ʁεk=sjɔ̃=də=no=tɔ̃=bə 8
stε=lε=dvwaʁ=sε=zɑ̃=fɑ̃=dla=vi 8
sə=ʁy=e=tu=dʁwa=vεʁ=la=mɔʁ 8
ʒε=lɔ̃=tɑ̃=pɑ̃se=a=twa=ma=mɑ̃ 8
ʒε=ʁε=ve=də=tε=bʁa=kɔmə=pa=ʁja 9
puʁ=kɔ̃=me=ʒεk=tə=də=sə=ʃɑ̃ 8
u=lε=pɔ=εmə=nεɡ=zis=te=pa 8
nu=za=vɔ̃=tus=plə=ʁe=œ̃=ʒuʁ 8
e=tus=zɔ̃=ʁε=ve=dεtʁəe=pa=ʁɲe 8
mε=sø=ki=mɔ̃=a=kɔ̃=pa=ɲe 8
sø=la=plœ=ʁə=ʁɔ̃=tu=ʒuʁ 7
lε=du=zi=ø=də=la=pa=tʁi 8
pu=vε=de=ʒa=nu=vwaʁ=kʁə=ve 8
syʁ=sε=pʁɔ=pʁə=pʁε=ʁi 7
puʁ=lε=ku=lœʁ=dœ̃=sɛ̃plə=dʁa=po 8
la=sɥœʁ=ʁuʒə=ku=lε=syʁ=no=po 8
ynə=aʁ=me=də=ʃεʁ=a=ka=nɔ̃ 8
de=ʒa=mɔʁtəo=ʃɑ̃=dε=zwa=zi=jɔ̃ 8
œ̃=fy=zil=puʁ=səl=kɔ̃=pa=ɲɔ̃ 8
si=no=ba=lə=ze=tε=ɑ̃=laʁmə 8
nu=no=ʁj=ɔ̃=ʒa=mε=mɑ̃=ke 8
də=sε=pʁe=sjø=zə=my=ni=sjɔ̃ 8
mε=kε=sə=kə=ʒi=kɔ=nε=mwa 8
a=la=ɡe=ʁə=kaʁ=sεtə=nɥi=la 8
ʒə=nε=pa=fε=plys=də=tʁwa=pa 8
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
04/08/2012 17:24Loup Gris
Touchant, poignant même, les poèmes sur la guerre sont aussi beaux qu’ils sont tristes. ces horreurs que certains doivent vivre dans leur chair sont la honte du genre humain!
08/11/2012 20:16Jandot Poésie
que de ressentit à la lecture de ce poème. un grand bravo et un coup de coeur de ma part
amitiés
08/11/2012 23:49Eden33
..... coup de coeur
09/11/2012 08:08Mikie95
je me joins aux commentaires de mes confrères et consoeurs , texte splendide sur le fond et la forme, belle plume, coup de coeur largement mérité
09/11/2012 11:08Daniel
Je n’avais que mes vingt ans
mort sur le champ d’horreur,
les barbelés m’ont offert le temps
d’être décoré avec les honneurs.....
Toujours cette belle plume......heureusement que tu n’as fait que trois pas....
Coup de coeur.....Amitié.....Daniel......
Poème - Sans Thème -
Du 31/07/2012 15:40
L'écrit contient 253 mots qui sont répartis dans 11 strophes.