Prose:Nos Échos Paradigmes

Et voilà que la prouesse a subitement disparue, elle est devenue un talent noir, un invisible don qui finit par porter défaut de ne plus apparaître quand vient le moment. Qu’à-t-on fait de nos savoirs pour se perdre dans nos aptitudes à s’illuminer par cohésion ? Les dérives des hiers maudits ont-elles effacé la justesse qui savait nous être propre en transparence ?

Je crois me rappeler de certains jours qui ont su nous transporter bien plus loin que parfait nous parait idyllique. Et dans le raffut des gens heureux il n’y avait aucune trace de rancœur, il y avait des mots et des sommeils en microphones de nos vies harmoniques. Des épices de nos pensées récoltées sur les voyages de chacun, du fin fond de leurs mémoires aux abstractions de leurs connaissances. Un monde nouveau venait de souffler au travers de nos corps d’apparence et faisait vibrer le rythme des cœurs en chaleur commune. Dans ce temps incertain aucune ombre n’aurait pu couvrir le feu qui brûlait par nos lueurs emmêlées. Mais comme toujours, le tempo d’un autre orchestre est venu offrir sa tonalité, sa tonalité qui n’a parfois pas su être souhaitée de tous.

Il y a des ondes qui émanent de partout, elles se lient et se délient, font valser le monde avec grâce jusqu’à parfois le faire tanguer, quand il ne tombe pas déjà de lui-même. Tout vibre tellement qu’il nous semble impossible de concevoir un arpège pour nous unir, et si c’était le cas ça le ferait sûrement péter, le monde.

Il y a la vapeur de nos émois qui forme et déforme le réseau de nos sens tandis qu’elle se propage comme un typhon au large de notre hypocrisie. Écrasant des misères incomprises comme on écrase des insectes. Quand l’orage passe, il détruit sans question, il détruit par conséquence.
Dans les codes que nous nous sommes donnés, malgré les concepts inexistants, il y a de quoi s’accorder pour concevoir une organisation qui ne met pas en péril les alentours de qui nous sommes. Quand nos airs frais rencontrent nos airs chauds nous devrions pouvoir nous saluer sans que ne naisse pour autant le tonnerre. Et si nous sommes dotés de questions, alors les conséquences doivent en faire partie.

Crois en toi pauvre monde, il te reste des jours à venir. Il y a encore des sagesses qui veillent sur toi et elles gardent dans leurs jours tant de notes d’espoir et quelques volutes dont les esthètes sauront t’arborer.