Poème:Dimanche

Nous sommes dimanche, c’est le jour du Seigneur.
Je vais jouer à Dieu, et prendre mon rôle à cœur.
L’énoncé est : « Le Seigneur donne, Le Seigneur prend » ;
Aujourd’hui, ce que je vais vous prendre ne se rend.

Longue est la marche qui mène au toit du monde,
Méfiance, je porte en mes mains votre rédemption.
La lunette est ajustée vers vos ultimes secondes ;
Le fusil est armé, je me soumets à la tentation.

Ne te cache pas, je suis Omniscient :
De là-haut je vous vois
Tous et chacun à la fois.
Ne te défends pas, je suis Omnipotent :
L’injustice naît du hasard,
Ton sort sera scellé ce soir.

J’ai tout mon temps ! Le vôtre est écoulé
Car je suis fin prêt : le bal peut commencer.
Sur ton épaule j’ai abattu ma lourde main,
Tu es éliminé. J’ai choisi ton destin !
Ô Dieu, je sens naître en moi ta cruauté,
Tandis que je savoure ton sentiment d’immunité.
En bas, certains fuient le cavalier du malin,
Alors, sur eux mon canon a craché son venin.
Ce que j’ai pris je l’ai donné aux épargnés !
Je leur ai donné le sentiment d’exister.