Poème:Mes Chers Parents

MES CHERS PARENTS

Mon père était là… paisible,
Réconfortant… face à mes angoisses d’enfant.
Il m’offrait ce support rassurant.
Qui rend la vie naturellement radieuse.

Il me faisait partager ses joies,
Me donnant cet élan pour souhaiter demain,
Me permettant de croire à l’au-delà
Pour mieux savourer la vie ici-bas.

Il me montrait les étoiles,
Me disait leur nom, leur histoire,
Il me contait la nature… ses fruits et leur saveur,
Me donnait ainsi la notion… de la simplicité, de l’extase.

Il a mis en moi des trésors
D’une culture du bon sens.
Il me parlait aussi des temps futurs :
Il avait ce don… des visionnaires de demain.

Mon père partait le matin… souriant,
Me transmettait la joie qu’apporte un nouveau jour.
Lorsqu’il rentrait le soir… le cœur en paix,
Nos retrouvailles nous assuraient une veillée heureuse.

Ses yeux bleu azur… donnaient à son visage
Cette beauté… que l’on trouve dans la sainteté.
Sa démarche paisible… et toujours gracieuse
Lui donnait cette élégance… qui inspire la confiance.

Il me disait… souvent
Que la vie est une lutte… moi, je riais.
Aujourd’hui avec le temps, j’ai compris
Que ces paroles étaient pleines de vérité.

Mon père reste dans ma mémoire
Celui auprès duquel j’ai toujours trouvé la lumière,
Pour avancer sur le chemin de ma vie,
Pour comprendre ma recherche intérieure.

Ma mère était pour moi cet être inaccessible,
Tout de devoir et de respect des autres,
Son regard me glaçait parfois et m’inquiétait,
Moi qui ne pouvais le saisir que de furtifs instants.

Plus tard j’ai compris… sa souffrance,
D’une vie de lutte… pour mon bonheur,
Son immense intelligence… des choses de la vie,
Son désir de relations harmonieuses… de paix.

Ma mère cherchait à garantir la vie,
Mon père voulait agrémenter la vie,
L’un et l’autre m’offraient deux valeurs,
La sécurité et la créativité… pour mon devenir.

Ma mère était là… soucieuse de prévoir demain,
Pour qu’il nous assure le pain quotidien.
Mon père rêvait… d’un avenir beau et serein,
Projetait des idées qu’il pensait fabuleuses.

Souvent ils ne se comprenaient pas.
Toujours ils se sont épaulés
Pour m’apporter sécurité… bien-être,
Paix… besoins de l’enfant pour construire son avenir.

Mon père et ma mère étaient toujours présents
Avec des apports, chacun différents,
Pour à tout instant de ma vie… me donner
Ce petit quelque chose… qui permet de poursuivre le chemin.

Les parents aimants sont pour l’enfant
Ce miroir dans lequel il se découvre,
Ce rempart contre lequel il forge sa personnalité,
Cet éden qui emplit de bonheur sa vie future.

L’enfant qui n’a pas connu cela,
Se perd dans le labyrinthe social,
Est en conflit avec les autres,
Sans jamais trouver paix ni repos.

N’est pas heureux l’enfant
Qui ne trouve dans ses parents
Un peu de joie et de calme… qui le conduisent
Plus tard… sur le chemin beau et épineux de la vie.

Les parents sont cette aurore naissante
Que l’enfant perçoit au travers de leurs yeux,
Lorsqu’ils voient en lui leur espoir,
Et que lui se sent responsable de leur apporter la joie.

L’enfant est le joyau… de l’aurore naissante
Qui ouvre ses yeux sur le monde en mouvement.
Il veut le réformer… avec ses grands idéaux,
Puis le comprend de mieux en mieux… pour l’améliorer.

L’espoir naît dans la prime enfance,
Comme les rêves qui font les grandes choses.
Un vrai destin ne peut éclore… que dans cet élan
Surgi d’un havre de paix et d’amour.

Aujourd’hui peu d’hommes croient au mystère
De cet autre monde… qu’ils ne voient pas.
Mes parents m’ont apporté la paix… que l’on trouve
Dans ce paradis… qui n’est pas matérialiste.

Un jour ils sont partis… dans un ailleurs,
Là-bas dans ce monde du mystère.
Tout alors s’est écroulé autour de moi.
Je me suis accroché au souvenir devenu, vite, présent.