Poème:Les Muses
Le Poème
Entre des piles de décombres affligés,
Rodant autour de mots, de phrases éventrés,
On les entends pousser leur plainte d’outre-tombe.
Elles griffent de leurs ongles, et de leurs dents
Démembrent les rêves laissés agonisant,
Exhibant leur dépouille aux bouts de pieux sanglants ;
Faisant la ronde aux chants des dernières bombes.
Effrayant les plumes, affreux épouvantails,
Elles sifflent, susurrent, filles de Tepes,
Que le premier vampire a ramenées d’Hadès,
Pour que leur damnation lui apporte l’ivresse.
Elles hantent les sillons du champ de bataille,
Cherchent au fond des cœurs des pensées qu’elles blessent,
Les doucereux plaisirs de leurs âmes perverses,
Hurlant sans cesse en se sentant déjà déesses ;
S’entortillent sous les jupes noires d’Hécate,
Complotent envers les poètes amputés
De leurs mains tremblantes, de leurs yeux attristés ;
Et mutilent, en riant, tous ces insensés.
Dans des lacs de sang maintenant elles s’ébattent,
Mais le Vent les emporte dans un hurlement,
Et les neufs spectres poussent un cri lancinant,
Quand le Verbe vengeur entonne leurs tourments.
PostScriptum
Laissez moi vos avis, svp ;
Ainsi, je ne recidiverai pas,
s’il ne vous plait pas !
Poète Le Passager
Le Passager a publié sur le site 37 écrits. Le Passager est membre du site depuis l'année 2005.Lire le profil du poète Le PassagerSyllabation De L'Écrit
Syllabes Hyphénique: Les Muses
sur=les=ves=ti=ges=du=ne=pa=ge=dé=chi=rée 12en=tre=des=pi=les=de=dé=com=bres=af=fli=gés 12
ro=dant=au=tour=de=mots=de=phra=ses=é=ven=trés 12
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et=les=neufs=s=pec=tres=pous=sent=un=cri=lan=ci=nant 13
quand=le=ver=be=ven=geur=en=ton=ne=leurs=tour=ments 12
Phonétique : Les Muses
syʁ lε vεstiʒə dynə paʒə deʃiʁe,ɑ̃tʁə dε pilə də dekɔ̃bʁəz- afliʒe,
ʁɔdɑ̃ otuʁ də mo, də fʁazəz- evɑ̃tʁe,
ɔ̃ lεz- ɑ̃tɑ̃ puse lœʁ plɛ̃tə dutʁə tɔ̃bə.
εllə ɡʁife də lœʁz- ɔ̃ɡlə, e də lœʁ dɑ̃
demɑ̃bʁe lε ʁεvə lεsez- aɡɔnizɑ̃,
εɡzibɑ̃ lœʁ depujə o bu də pjø sɑ̃ɡlɑ̃,
fəzɑ̃ la ʁɔ̃də o ʃɑ̃ dε dεʁnjεʁə bɔ̃bə.
efʁεjɑ̃ lε plymə, afʁøz- epuvɑ̃taj,
εllə sifle, syzyʁe, fijə də təpə,
kə lə pʁəmje vɑ̃piʁə a ʁaməne dadε,
puʁ kə lœʁ damnasjɔ̃ lɥi apɔʁtə livʁεsə.
εllə-ɑ̃te lε sijɔ̃ dy ʃɑ̃ də batajə,
ʃεʁʃe o fɔ̃ dε kœʁ dε pɑ̃se kεllə blese,
lε dusəʁø plεziʁ də lœʁz- amə pεʁvεʁsə,
yʁlɑ̃ sɑ̃ sεsə ɑ̃ sə sɑ̃tɑ̃ deʒa deesə,
sɑ̃tɔʁtije su lε ʒypə nwaʁə dekatə,
kɔ̃plɔte ɑ̃vεʁ lε pɔεtəz- ɑ̃pyte
də lœʁ mɛ̃ tʁɑ̃blɑ̃tə, də lœʁz- iøz- atʁiste,
e mytile, ɑ̃ ʁjɑ̃, tus sεz- ɛ̃sɑ̃se.
dɑ̃ dε lak də sɑ̃ mɛ̃tənɑ̃ εllə sebate,
mε lə vɑ̃ lεz- ɑ̃pɔʁtə dɑ̃z- œ̃n- yʁləmɑ̃,
e lε nəf spεktʁə- puse œ̃ kʁi lɑ̃sinɑ̃,
kɑ̃ lə vεʁbə vɑ̃ʒœʁ ɑ̃tɔnə lœʁ tuʁmɑ̃.
Syllabes Phonétique : Les Muses
syʁ=lε=vεs=ti=ʒə=dy=nə=pa=ʒə=de=ʃi=ʁe 12ɑ̃=tʁə=dε=pi=lə=də=de=kɔ̃=bʁə=za=fli=ʒe 12
ʁɔ=dɑ̃=o=tuʁ=də=mo=də=fʁa=zə=ze=vɑ̃=tʁe 12
ɔ̃=lε=zɑ̃=tɑ̃=pu=se=lœʁ=plɛ̃=tə=du=tʁə=tɔ̃bə 12
εl=lə=ɡʁi=fe=də=lœʁ=zɔ̃=ɡlə=e=də=lœʁ=dɑ̃ 12
de=mɑ̃=bʁe=lε=ʁε=və=lε=se=za=ɡɔ=ni=zɑ̃ 12
εɡ=zi=bɑ̃=lœʁ=de=pujə=o=bu=də=pjø=sɑ̃=ɡlɑ̃ 12
fə=zɑ̃=la=ʁɔ̃=də=o=ʃɑ̃=dε=dεʁ=njε=ʁə=bɔ̃bə 12
e=fʁε=jɑ̃=lε=ply=mə=a=fʁø=ze=pu=vɑ̃=taj 12
εl=lə=si=fle=sy=zy=ʁe=fi=jə=də=tə=pə 12
kə=lə=pʁə=mje=vɑ̃=piʁə=a=ʁa=mə=ne=da=dε 12
puʁ=kə=lœʁ=dam=na=sjɔ̃=lɥi=a=pɔʁ=tə=li=vʁεsə 12
εl=lə-ɑ̃=te=lε=si=jɔ̃=dy=ʃɑ̃də=ba=ta=jə 12
ʃεʁ=ʃe=o=fɔ̃=dε=kœʁ=dε=pɑ̃se=kεl=lə=ble=se 12
lε=du=sə=ʁø=plε=ziʁ=də=lœʁ=za=mə=pεʁ=vεʁsə 12
yʁ=lɑ̃=sɑ̃=sεsəɑ̃=sə=sɑ̃=tɑ̃=de=ʒa=de=e=sə 12
sɑ̃=tɔʁ=ti=je=su=lε=ʒy=pə=nwa=ʁə=de=katə 12
kɔ̃=plɔ=te=ɑ̃=vεʁ=lε=pɔ=ε=tə=zɑ̃=py=te 12
də=lœʁ=mɛ̃=tʁɑ̃=blɑ̃tə=də=lœʁ=zi=ø=za=tʁis=te 12
e=my=ti=le=ɑ̃=ʁj=ɑ̃=tus=sε=zɛ̃=sɑ̃=se 12
dɑ̃=dε=lak=də=sɑ̃=mɛ̃tə=nɑ̃=εl=lə=se=ba=te 12
mε=lə=vɑ̃=lε=zɑ̃=pɔʁ=tə=dɑ̃=zœ̃=nyʁ=lə=mɑ̃ 12
e=lε=nəf=spεk=tʁə=pu=se=œ̃=kʁi=lɑ̃=si=nɑ̃ 12
kɑ̃=lə=vεʁ=bə=vɑ̃=ʒœʁ=ɑ̃=tɔ=nə=lœʁ=tuʁ=mɑ̃ 12
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
Ben... comment dire çà... Disons que je ne voyais pas du tout les muses comme cela, je les immaginais tels des anges vêtus de blanc, purs et incroyablement plus "glamour" mais bon çà confirme bien que nos deux visions du monde (réel et imaginaire) sont différentes, voire s’opposent ! Il faut bien de tout pour faire un monde (comme on dit), du plus sombre, au plus pur en passant par des nuances de gris de toutes sortes. C’est pour çà que j’apprécie ce texte car il démontre que chaque auteur se différencie des autres, il prouve que chaque chose est à sa place et que rien n’est laissé au hasard sur cette planète appelée plus communément "Terre" ! Bref, ne nous étalons pas, mdr! Pour en revenir à ton poème, donc, j’ai apprécié le jeu des rime, le champs lexical de la douleur qui est très complet et la gradation du mal qui s’étend tout au long du texte. Je m’explique : au départ, on entend les plaintes des Muses, ensuite elles commencent à s’agiter "griffent", puis "sifflent" puis "hurlent". C’est tout à fait réussit car le lecteur est peit en otage, il ne peut qu’assister à ce déchirement des muses sans rien faire, sans rien dire ! Chapeau ! Voilà, jcrois que j’ai fais le tour (en gros). Amitiés, Undomielfe .
L’on est plus beau, malheureusement, sous un rideau de larme.
une eXplication me traverse, alors attends je relie...
non je ne m’aventurerai pas à une explication, seulement te dire que je n’avais point jusque là imaginé les muses, et que ta description ne me déplaie pas , je dirai meme plus qu’elle me sied comme un gant...
Tjrs un plaisir de te suivre...
Amicalement.