Poème:Une Douce Purge.

Elle s’installe sans façon, sur ma chaise,
S’étale ; me poussant de la croupe !
Elle minaude sur mon lit, à son aise
Lustrant son poil comme de l’ étoupe !
Elle visite placards et tiroirs
Nichant entre pulls et chaussettes
Elle est là, cachée dans le dressoir
Rescapée de la rue, voila notre minette !

C’est une chatte gigantesque !
Vingt livres de muscles et de gras.
Tétue, arroguante et burlesque
C’est un tourment, un chackra,
Au garde -a-vous des sept heures, le matin
Elle attend patiente, vautrée sur le sofa
Le thon frais, la crevette, ou l’aiglefin
Rassasiée, elle joue, les fiers a bras.

!
Elle manigance quatre cent coups,
Rôde vers la volière aux oiseaux
Secouant la cage par le dessous,
S’aggripant, avide aux barreaux
Oeils de lynx toujours aux aguets
Elle imite la statue, immobile ;
Capturant lézards, souris, araignées…
Ou n’importe quel autre volatile !

Devant la porte elle nous attend
Réceptive, au moindre retard ;
Elle monopolise, féline, notre temps,
Laisse couler sur nous son regard,
C’est une tigresse devant l’ennemi
Un être a part entière.
C’est un chat des rues, une amie
C’est, Boulette, tout un mystère !

Si vous la croisez, soyez respectueux,
De sa stature, de son âge, de son poids !
Elle vous observera, dans les yeux…
Vous jaugeant, sans aucun émoi ;
De la qualité de son jugement
Résultera la qualité de son accueil
Mais même dit en souriant…
Mieux vaut l’avoir à l’oeil !

G. P
2011