Poème:Ces Grues, Oiseaux Des Villes :

Ces grues, larges au-devant d’une scène aquatique qui joue pour nous le triptyque de nombreuses effluves aux formes géométriques.
Ces grues, paisibles monstres de fer incollable comme des crustacés givrés, plaqués aux senteurs d’une lueur acide qui pique, qui irradie le jour comme la nuit le souffle secret des dandies de métal, pale quand chante le refrain mais souvent heureux d’en entendre la fin.
Ces grues, sont-elles peintes, sont-elles plaintes quand dans un sursaut elles viennent croasser, caqueter avec leurs détracteurs.
Ces mouettes de malheur qui viennent envahir férocement au soir les gisements du port, magnifique décor de poisson et de fus, de boissons et de culs, ou tous semble aspirer, suspendu, soulevé, en lévitation dans un concert aigu, entre les frottements sourds de ces oiseaux de fortune, les grues.