Texte:Il Était Une Fois… Fin

Je pensais que peut-être tu me permettrais de sécher mes larmes sur ton épaule. J’ai eu la tête remplie d’images, d’illusions. Je veux que tu m’aimes, que tu me regardes, que tu me touches. Pourtant, lorsque tes réponses sont courtes et sèches, je veux courir loin de toi parce que tu remplis mes yeux d’eau. Je me déteste parce que j’espère. Parce que j’espère tellement d’un inconnu. Tu m’as regardé et parlé, tu as laissé ta gentillesse s’épandre à moi et tu n’aurais pas dû parce que je ne suis qu’une fillette qui rêve. Tu es un homme, un adulte et je ne suis qu’une putain de fillette. Je ne suis qu’une fillette qui veut que tu lui accordes quelque chose. Tu pourrais me frapper, je t’en remercierais parce qu’alors, j’aurais goûté à ton toucher. Tu pourrais me battre jusqu’à ce que je saigne et boîte et je te serais reconnaissante. En quelques heures, minutes, secondes, tu m’as envoûté. Tu as volé mon foutu cœur et je t’en veux parce que tu ne le sais pas. Je t’en veux de le piétiner ainsi. Et je sais que je ne devrais pas me sentir ainsi. Et, oh mon dieu que je sais que je ne devrais pas ressentir tout ceci. Parce qu’à la fin de la journée, je ne suis qu’une passante sur ton chemin. Dans quelques années, tu seras marié, trois enfants. Dans quelques années, tu regarderas ton plus vieux partir avec sa femme. Et dans quelques années, je ne serai toujours qu’une fillette vivant d’espoir et d’illusions parce que la réalité me terrifie. Dans ma tête, je serai cette femme à laquelle tu passeras la bague. Dans ma tête, tu seras celui qui tiendra ma main alors que la douleur me déchire en deux. Dans ma tête de fillette naïve, tu es mon futur. J’espère exploser de douleur avant de pouvoir me rendre à ces fantaisies. J’espère que le mal me rongera jusqu’à l’os avant que mes illusions ne m’avalent entière. J’espère que ce couteau que je pointe tous les mois contre ma poitrine me traversera avant que tu ne me regardes avec des yeux lointains. Je pleure maintenant. Mon cœur bat douloureusement. J’avais pensé que tu ajouterais de la couleur à ma vie, mais tu ne fais que ternir ma vie de faux espoirs. Combien de temps puis-je continuer de vivre dans ce monde sans couleur ? J’ai donné, essayé et rien ne fonctionne. Peut-être qu’il faut que j’admette ma défaite. Tu n’as pas de place dans ton cœur pour moi, encore moins pour une perdante. Je veux l’impossible. Alors, promets-moi que lorsque je perdrai ma bataille, tu viendras avec tes yeux distants sur ma tombe, indicatif que notre conte de fée a atteint le dernier chapitre. Pas qu’il n’y ait eu un premier chapitre. Tu as été atteint du syndrome de la page blanche dès les premières lignes.