Poème:Quel Foutoir !

Parce que depuis que je nous ai abandonné plus rien n’a vraiment de sens c’est comme si ce qu’on était est devenu aujourd’hui ma sentence ; je me bats tous les jours en espérant que cela passe je crache sur l’amour et me voile la face, je pleure sur ce qu’on avait tout en haïssant ce que ça m’a apporté je rumine ma colère et ma frustration de t’avoir sur cette terre choisi comme objet de passion ; et j’me demande pourquoi j’ai été le tien alors que ça ne valait rien, j’me torture l’esprit quand à la raison de notre attirance et j’me pose tant de questions sur notre décadence ; et alors que j’pensais que la solution résidait dans notre séparation, que tout serait facile et vite oublié, j’me rends compte à quel point je nous ai sous-estimé ; comme j’ai manqué de jugement lorsque je pensais que le temps suffirait à faire disparaitre mes sentiments, non pas que je t’aime à ce jour mais j’y pense toujours et ma vie est un tel foutoir que je me demande ce qui est vraiment dérisoire, le faite que je t’ai banni de ma vie ou que j’en sois la plus meurtrie, c’est un manque à combler c’est une perte à apprécier c’est une ère nouvelle qui devrait être tellement belle et pourtant bien que presque guérie les souvenirs me font souffrir la nuit, y’a trop de doutes qui planent et mon cerveau n’a pas le temps d’être en panne, ça cogite et je m’agite je panique et puis j’passe à la suite, je bois quelques verres que l’ivresse rend indénombrables et puis j’pense à tes promesses que j’ai ensevelies profondément sous le sable et puis je te crie et puis je te l’dis ! Tu as gâché ma jeunesse t’as joué avec ma tendresse t’as transformé mes espoirs en désillusion tu m’as laissé croire que j’étais bien plus qu’une tentation.
Et je voudrais te voir maintenant te faire payer le prix du mal que tu as fait mais comment estimer la valeur d’une vie gâchée ? Et si notre passion a maintenu tous mes sens en éveil il va sans dire que j’ai vécu le plus horribles des réveils lorsque confrontée à la réalité je me suis rendue compte de qui tu étais : un homme de souffrance entrainant les autres dans sa transe un homme rongé par l’amour jamais reçu jamais connu un homme qui voudrait changer mais que sa névrose empêche d’évoluer un homme malsain qui n’a jamais pu changer de chemin un homme meurtri qui a trouvé sa guérison dans la destruction d’autrui, un homme mauvais mais que j’ai tellement aimé ; que j’ai aimé plus que moi que j’ai aimé sans baisser les bras, pour qui je me suis battue défendue, et qui m’a rabaissé violenté et que je ne peux pour autant oublier.
Me souvenir de toi c’est garder en tête à quel point l’amour nous affaiblit à quel point il nous rend vulnérable et si aujourd’hui j’ai grandi mûri et compris, je ne te trouve pas moins misérable.