Texte:Vie Éphémère

toi, ma tendre amie,
toi ma mie,
celle qui, en pleine rue,
me fit les pires câlins.

Certes pas une pu------,
mais terriblement amoureuse,
quitte aux « pires épreuves »,
chatoyante a l’extrême :
cela voulait dire, sans doute, … ça… je t’aime !

Mais voilà que, devenu… un moine ecclésiastique,
je dénie vivement cette pensée… scolastique !
M’adonnant à l’extrême au… puritanisme,
opposant fermement l’amour charnel,
à l’amour… spirituel.

Car oui, en pleine rue, belle à l’extrême,
alors que des enfants passaient,
tu me fis ce… « câlin suprême »,
ça n’était que… pure vanité !

Car cela remonte à il y a bien quarante ans d’ici,
te voilà devenue, désormais, . . … une vieille impotente,
livrée à tous les sévices que te font endurer
les aides soignantes,
emprisonnée à jamais dans la prison
de ta vieillesse !

Alors, où sont ces beaux jours de… « l’amour en rue »,
bien bien enfouis dans une mémoire défaillante,
demandant avec insistance à l’infirmière,
d’aller vite te faire faire pipi,
tant tu en as terriblement… besoin et envie,
mais celle-ci, bien à la traîne,
car elle te déteste,
mon Dieu, comme elle est bien loin,
cette splendide et rousse reine,
qui, en pleine rue, réalisait toutes ces folles envies !

« notre modeste vie sur Terre,
est bien éphémère,
disparaissent nos plus folles passions
que, oui et non, nous ne le voulions… ,
si vite… à la vitesse de la lumière ».