Poème:Quand Ce Fut Mon Choix. . Ma Première Fois ! ! !

La lumière de la bougie chancelante, les Platters jouaient « smoke in your eyes ».
Tu te tenais face a moi là branlante, moi dévêtu la naïve racaille
À l’humeur bandante prêt pour ainsi dire à la bataille,
M’ interpelant « c’est maintenant, il faut que t’y ailles ! ! »
Pour seule expérience, des attouchements abusés par un vieil oncle obsédé
Et un amour inconsidéré pour un homme, mon mentor, mon aîné
Pour lequel finalement me suis leurré, j’étais perdu et si apeuré.
Quand l’ignorance devient fatalité, dépuceler rime avec violer.
Me voila tout tremblotant a l’aube de mes quinze ans, dessinant ta silhouette de mon regard appuyé
Mon corps échaudé, bouleversé, mon esprit tourmenté, la musique quand à elle suivait son cours
Avais tant imaginé ce moment, ton exquise odeur flattant mon nez, ne cessais de trembler toujours.
Pink Floyd jouait « Wish you were here »… mon âme s’en souvient, le cœur attristé de nouveau me rappelle
Ta peau laiteuse, tes cheveux de feux, ton regard gris cendré, Dieu que je te trouvais belle ! !
Même si accablé d’une profonde cécité, aisément pourrais te coucher
Au fusain sur un buvard délaissé par des écoliers désenchantés,
Comment pourrais je oublier la moindre de tes courbes, le moindre grain de beauté
Ta petite cicatrice au creux de tes reins, ta bouche affinée
Nous voila enfin, lèvres entremêlées, nos corps dans la pénombre se cherchant
Ta respiration comme une divine mélodie à mon oreille tout comme cette musique d’ antan
« Cry me a river » de julie London, un tantinet bouleversant, et toujours claquant des dents
Te voila honorée de ma première fois… qu’elle ne fut rien qu’a toi
Qu’elle est donc cette sensation qui m’assaille, cette chaleur incongrue, ne sais plus !
Quelques baisers apposés sur ta nuque échevelée, sentant tes seins sur mon torse imberbe
Toi me guidant, moi maladroit un peu perdu mais gravement éperdu
Une douce suée comme la rosée matinale sur l’herbe
Infiniment heureux de ce choix, qu’il se soit porté sur toi, malgré nos 15 années de différence
Grâce à toi certaines musique me mettent encore aujourd’hui en transe,
Contrairement au reste tu fus et reste à jamais ma chance, un son, une effluve, une danse
Jamais ne nierais ton indicible importance.

Merci à toi. . ma toute première fois.