Poème:Seul…

Seul et dévêtu devant mon clavier nu
Les touches effacées, usées et abîmées
A force de caresses ; dessus.
Seul, pour quelle durée ?

Nombreuses sont les occasions offertes
Je rêve, serait ce donc ma fête ?
Rien que des spams indésirables, pourtant je m’entête
À croire en un impossible nous, suis je si bête ?

Si mon pc avait le don de parole
Sûrement rirait il ?
Il aurait le rire d’une furieuse folle
Me narguerais, moi le vieux puéril.

Mais c’est bien lui que je touche
À défaut d’autres choses,
Un peu comme la merde attire les mouches
Où le poète, les proses.

Je surfe, navigue, rode, erre,
Indifférent aux latitudes, longitudes, aux hémisphères.
A la recherche d’un je ne sais quoi,
Souhaitant juste prétendre à autre chose que moi.

Comme un appel au secours,
N’est ce pas vital de prétendre à l’amour ?
Apprendre à se contenter du virtuel,
Quel horrible constat, comme un oiseau sans ailes,
Comme un aller sans retour.

Je virevolte, trépigne, sautille et fanfarronne
À la recherche d’une princesse, d’une contesse, d’une baronne
Qui me fera oublier ce putain de pc
Et ainsi donc nier son rire narquois d’enfoiré.

Beau multiplier les strophes
De la poésie de ma solitude
Je frôle toujours la catastrophe,
Requiers de chacun la divine mansuétude,
Que l’on me pardonne pour cet anastrophe.