Poème:Derrière Une Persienne…

Derrière une persienne, entrouvert par le vent
On devine la peine, on distingue un enfant
L’obscurité le voile, de son halo morbide
Ces petits yeux d’étoiles, de lumière semble avide

La ruelle est déserte, tous les bruits sont en grève
Les plantes ne sont plus verte, même les heures sont brèves
Le linge doucement, s’agitte dans la brise
Fantôme véhément, d’une liberté soumise

Personne ne suppose, que derrière ce volet
Des raisons puis des causes, fabriquent un prisonnier
Petites mains blanchies, de ne voir le soleil
De son corps affaibli de traitement cruel

Les gens se sont cachés, des chaleurs accablantes
Des rumeurs ettoufées, des peurs inconscientes
Personne ne veut voir, aucun ne veut entendre
Ces cris de désespoir, ces deux mains qui se tendent

Quand une ombre aparraît, au coin de la ruelle
Le petit disparaît, elle lui semble mortelle
Une porte qui s’ouvre, puis se ferme en claquant
Une chanson qui couvre, les plaintes de l’enfant

Ainsi jours après jours, cette rue se referme
Sur une vie sans amour, qui ne connait de terme
Indifférence poli, faisant comme si de rien
Ignorer ce gachi, rester de bons voisins…