Poème:Si Tu Veux

Va… va… . Décroche ce qu’il’ y ’a, dans l’arc en ciel,
Et dit-moi, s’il a le goût de l’éphémère, va
Va… . Naviguer là-bas, à l’heure du couchant
Sur une mer qui ne se connaît de limite
Et cherche dans ses écueils et ses abîmes
Tes rêves qui n’ont que le verbe pour esquif
Et tes songes pour rime, va, va
Hisse tes regards vers le ciel,
Et met cap vers le soleil,
Que tu l’as en toi,
Que tu n’as pu le consacrer sans te trahir, va…
Va… . Fouiller au fond des brouillards,
Ce que dans l’infini n’est volatile
Et donne-moi une part, va… . .
Va… . A la limite de toi-même
Et de ta légende d’homme,
Demande aux chemins quel est la porte ?
Ou tout s’explique et console,
L’esprit et le cœur, au feu que jamais ne s’éteint
Puisque rien ne te convient et t’accommode
De crainte qu’on ne soit plus deux
À flamber du même feu
Et de revivre les mêmes odes
Du temps obscur, qui étendait ses mains sombres
Incruste alors ton nom aux tessons de l’ombre, va… .
Va… avec le salut de mon cœur joyeux d’autres fois
Ton retour sera suspendu entre le cil d’une étoile
Que tu as tant aimé, mais que tu n’as jamais vue
Il suffit de l’aimer, même si le temps te le vole
Mais quel arrêt serait en mesure de contenir
Ses ailes et ses fleuves, va… …
Va… … Et noie ton regard, au regard d’une rose,
Ou le charme défile et suspend le souffle
Ramasse, les débris de ton désespoir qui t’étouffent
Tu comprendras beaucoup de choses
Et aux fièvres de tes regards, le présent se consume
Aussi loin que s’accoudent les soirs
Je sais que tu es un humain
Et que tu as toujours la main sur ton cœur
Et je crains que tu ne sois un peu trop parti en toi-même
Va… va donc, brandis ta colère et mène ton duel
Pour l’océan et les atolls
Tu voulais… . . tu voulais… … va… va… vas’ y !
Le 21/10/2012**