Poème:En Moi Et Hors De Moi.

Bien que tu sois lointaine de mes yeux
Mais toujours enflammant mon attristé cœur
À chaque jour qui se lève avec ses mots
De lumière et son visage aux yeux d’espaces
Je te retrouve tout au long des heures
Avec ou contre mon gré, portant le pardessus
De ton souvenir sur mes épaules
Tel l’écho d’un chant perdu et qui planait
Sur mes pensées et mes émotions
À chaque pas qui m’emmenait
En tous les sentiers que je traverse
Et qui libéraient de l’infini insomniaque
À grand coup de lumière
Ton vif sourire que je retrouve
Et qui sillonna mes espaces
Tel un message sans promesse
Mais plein des belles images
De ta saisissante histoire
Qui détenait ce qui se taisait de ton absence
Qui n’en finissait pas de me rappeler
Ton amour qui dépassait les mots ineffables
Et les paroles qui n’aient pas besoin de dentelles
Où d’émotionnels regards
Au seuil de chaque matin, aux parfums
Des rendez-vous, je te retrouve
Renaissante avec la flamme dormeuse
De ton amour aux rimes riantes
De ma passion et de son récit nomade
Moi le malheureux de sa chimère
Qui a voulu prendre avance sur sa destinée
Et vivre le rêve aux fragrances de la passion
Toujours rajeunie de chaleur
Ressuscitant la joie sur les joues du bonheur
Et si fière de ma naïveté, sans en prendre souci
De mon songe de vivre un siècle
Entre tes bras de tendresses fleuris
Où je ne serais présent, qu’en ton univers
Loin de mon chagrin et la danse de son ombre
Qui se cachera telle une étoile sous les nuages
Moi qui ai cru vaincre ma douleur
Et pas à pas passé les routes de toutes les attentes
Où tout se tait, contes et comptes
Avec leurs faits aux couleurs de l’amour
Et l’inattendu de son halte
Nous que voici suspendu dans le vide
Avec le verbe je t’aime empli de déclins
Nous que le destin ne peut unir
Pour que nul mot ne réanime
Ce qui nous réconcilie, au-delà du temps
Aux aveugles racines
Et qui ne souleva jamais
Des pierres et des syllabes de la vie
Et du sort obstiné, unanime la parole
De je t’aime aux libres bruits
De notre amour qui cherche en nous son lieu
Toi qui m’avais fait aimer la vie
Et couvris des parfums des roses mes jours
Et des plus doux mes nuits longues
Puis m’a cédé au tourment, aveugle et sombre
Je t’aime, je t’aime, tellement que tu as habité
L’âme, le cœur et l’esprit, tel un dieu caché
Pour que je souffre autant que j’ai souffert
Le cœur et l’âme et l’esprit toujours en ton ailleurs
Devenus à la pointe du jour, souffle matinal.