Poème:Juste Une Danse.

Il me regarda, s’assis, posa ses mains sur le clavier
Me sourit, puis commença à jouer
Je n’entendais plus rien
A part ces notes là !
Ces tous petits rien
Qui m’envahirent soudain
Me portèrent bien au delà
De la salle ronde
Ou je me trouvais.
Me faisant oublier
Jusqu’au vaste monde
Dont nous étions prisonnier.

Je n’avais pas d’argent, pas de famille
Pas d’espoir, pas de logis
Et je m’en fichais,
Tant qu’il continuait à chanter
Cette mélodie qui habitait
Chaque fibre de mon être.

Le bonheur se résumait peut être
A l’écouter jouer,
A prier
Pour que cet instant béni
Ne s’arrête jamais.
A oublier
Cette vaste plaisanterie
Qu’est cette planète qui laisse des gens
Mourir dans la rue au milieu des passants
Sans un regard,
A oublier
Le désespoir,
La faim, et les cris
Et me laisser bercer toute la nuit.
Enfin à oublier
Que je n’y pourrais rien
Que toutes nos vie prendront un jours fin.

Mais puisqu’il respire, qu’il vit
Que son cœur bat
Pourquoi ne pas oublier une fois ?
Et comme toujours le laisser
M’entraîner dans cette danse
Qui m’emmène au delà de toutes espérances
Ecouter chanter
L’homme qui donne un sens à mon univers
Puis l’écouter se taire.
Et en rire
Dans le fond, pourquoi pas après tout ?
Puisque la mort elle même se rit bien de nous