Univers de poésie d'un auteur

Prose:Cette Clé Que Je N’ai Pas Su Prendre…

La Prose

Au fond, c’est vraiment dommage, que tout se soit passé aussi vite. J’aurais aimé découvrir plus de choses avec elle. Vivre plus longtemps en sa compagnie. La connaître beaucoup, beaucoup plus. J’avais tellement de choses à apprendre d’elle…

Elle, c’est Sophie, un joli petit bout de femme. Elle a vingt-huit ans. Son dicton, c’était « Les pieds sur Terre et la tête dans les nuages. » Une amoureuse de la nature, gourmande de vie et un sourire collé aux lèvres. Elle aurait été capable de vous soigner un dépressif, tant elle débordait de bonne humeur. Sophie… Pour moi, son nom reflétait à lui seul sa personnalité. Ce ton noble avec cette nuance de gaieté sur la fin, lui donnait un air jovialement sérieux. On peut trouver cela complètement insensé, je m’en moque. Sophie était unique, indispensable.

Ah ! Qu’il en a eu de la chance, Monsieur Jules ! Monsieur Jules, c’est son époux. En réalité, Jules, c’est son prénom, mais son nom, Frenstein, je ne sais pas pourquoi, il m’a toujours dérangé. Frenstein… Ça donne seulement envie de dire « A vos souhaits ! ». En fin de compte, Monsieur Jules, je ne le connais pas vraiment ; je ne l’ai vu que quelquefois, et n’ai jamais eu l’occasion de discuter avec lui. Et Sophie n’en parlait presque pas. Du moins pas gentiment.

Puisque nous en sommes aux présentations, parlons aussi de moi. Je m’appelle Antonin Ficault, j’ai dix-neuf ans. Mes parents, tous deux ouvriers, ont toujours détesté la littérature, appelant ça « du blabla ». On m’a donc contraint à des études scientifiques. Des années de souffrances mentales, à gober des règles inutiles et, par-dessus tout, compliquées. Mon seul rayon de Soleil, a été le cours de français de ces années lycée. Et mon professeur, on l’aura deviné, était Sophie. En cours, elle n’était plus qu’esprit, et nous transportait dans des contrées inconnues, et des époques lointaines. Zola, Voltaire, Hugo, Balzac, Maupassant et j’en passe, tous nous ont fait voyager, tous m’ont transformé. Les autres élèves disaient s’ennuyer pendant ce cours. Tous des greffés de calculatrice. Moi, j’y découvrais des idées philosophiques, des questions pertinentes. Je m’y trouvais aussi une nouvelle personnalité, une autre vision de la vie. Il faut croire que Sophie l’avait très vite remarqué : elle me faisait rester en fin d’heure, pour discuter des oeuvres étudiées et autres textes. Les élèves commençant à railler, nous nous étions échangées nos adresses et avions continué cette relation par lettre, ce qui nous avait rapprochés.

Les années étant passées et le lycée fini pour moi, nous avions gardé contact et étions devenus amis, pour ainsi dire. Cependant, je la vouvoyais toujours, me sentant un profond respect envers sa personne, bien qu’elle me conviait souvent à passer outre cette ancienne barrière de statut social. Je ne le pouvais. J’avais seulement réussi à l’appeler par son prénom, au bout de trois longues années. Sophie a toujours été une sorte de modèle, inconsciemment. Pour sa joie de vivre, pour son sourire réconfortant, son rire contagieux, ses réflexions qui m’ont bien souvent aidé, pour ses conseils concernant des livres à lire, pour m’avoir fait découvrir, aimé, puis écrire de la poésie, pour m’avoir appris nombre de choses, je me sentais reconnaissant, et presque redevable à son égard. Bien souvent, chez moi, je ressentais le besoin de la voir, de lui parler, à nouveau de l’entendre rire, de ce rire qui à chaque fois balayait mes soucis, mes angoisses absurdes et mes questions inutilement encombrantes. Dans ces moments de nostalgie -qui arrivaient presque tout le temps avant que je ne m’endorme, comme le veut la science- je fermais les yeux et m’imaginais auprès d’elle.

Dans ces rêves, je nous revoyais dans l’ancienne salle de français, en train de discuter. Là, je lui disais toutes sortes de choses ; lui racontais parfois des anecdotes sur ma classe, inventais sa réaction, sa réponse ; lui posais des questions auxquelles elle ne répondait pas : chose bien normale, puisque moi-même je n’en connaissais pas la réponse. Dans ce cas, je revenais à la vie réelle, et me disais que sans doute ces questions ne pouvaient avoir de réponse valable, et réalisais que si cette discussion avait réellement eu lieu, je serais passé pour un véritable idiot.

Lorsque je parlais –sans vraiment le vouloir- de cette relation à ma famille, je le regrettais amèrement, à chaque fois. Mon père s’en moquait royalement. Mais ma mère, elle, me disait amoureux de Sophie, tout comme mon frère, d’ailleurs. C’était encore lui le plus blessant. Etant de deux ans mon aîné, il se croyait supérieur, et m’assénait des phrases très rudes telles que « Ben voilà, t’es trop moche pour les filles de ton âge ; tu t’attaques aux vieilles maintenant ! ». J’avais horreur de ces réflexions : elles étaient fausses et non fondées. C’ C’était tout simplement absurde. Sur le fait que j’étais « trop moche », car en réalité je n’avais tout simplement jamais cherché à sortir avec une fille de mon âge : elles sont toutes superficielles comme ce n’est pas permis, ne pensent qu’au maquillage, au shopping et à leur coupe de cheveux, et sont mentalement tout sauf matures. Et quant à Sophie, non, je n’étais pas le moins du monde amoureux d’elle. Comme je l’ai déjà écrit, j’éprouvais un profond respect envers elle et, je l’avoue, une petite touche de jalousie, à cause de sa détermination à nous instruire et de sa réussite professionnelle. Elle avait eu droit de faire le métier dont elle avait envie. Moi, à son opposé, j’allais devoir étudier les maths pendant encore des années, pour finalement passer ma vie à faire ce que j’avais toujours détesté.

Je disais donc que nous nous écrivions régulièrement. Et puis, subitement, je n’eus plus de nouvelles pendant deux semaines, trois semaines. Un mois était passé quand je reçus enfin une lettre. Mais ce n’était pas l’écriture de Sophie. Je découvris par la suite que cette lettre-ci venait de Jules –Monsieur Jules. Elle était assez brève mais claire : Sophie était morte. Oui, morte. Morte des suites d’une opération des reins qui avait mal tourné. Apparemment, elle avait expiré dans d’atroces souffrances, mais avait gardé la force d’écrire jusqu’à la fin. Le message de Jules disait, je cite : « Petit con, tout ça c’est de ta faute. J’aurai ta peau. Je t’aurai, comme tu l’as eue, elle… ». Je ne compris pas cette mise en garde, et passai toute la nuit à y réfléchir, tentant d’y trouver un sens, lorsque je n’étais pas noyé par les larmes. Que se passait-il ? Que signifiait ce « tout ça » ? Jules ne pouvait pas me mettre le décès de Sophie sur le dos. C’aurait été injuste. Et pourquoi cette expression, ce « comme tu l’as eue, elle » ? Incapable de ne pas m’y résoudre, j’allai le voir à leur domicile et fus, sans surprise, traité de tous les noms dès mon arrivée. Comment ? Moi, cette pourriture, j’osais encore venir le voir, lui, l’époux de ma maîtresse ? L’homme humilié, trahi et berné par un pauvre gamin, qui ne savait probablement pas ce qu’était ne serait-ce que l’amour d’une femme ? Il allait me massacrer, vermine que j’étais. Incapable de trouver un sens à toutes ces accusations, je ne pus que nier. Moi ? L’amant de Sophie ? Jamais ! Pourquoi prétendez-vous donc ça, monsieur Jules ? Ah, non, Frenstein, c’est vrai, désolé monsieur. Non, monsieur, je vous le jure. Non, monsieur, je ne dis pas que vous mentez, ni que vous êtes idiot, c’est seulement que vous faites erreur, monsieur. « Moi, je fais erreur, hein ? Et cette lettre alors, c’est une erreur aussi ? » Il me tendit une feuille jaunie, pliée en quatre et qui avait, cela se voyait, été nerveusement chiffonnée. Je l’ouvris et la lus :

« A toi, mon garçon.

Dieu, que j’ai mal ! Toi seul serais capable de me réconforter. Toi seul me connais assez pour savoir me rendre le sourire, même dans de tels moments. Je me sens partir, lentement, et je souffre : je ne souhaite cette douleur à personne, même pas à mon alcoolique de mari. Mais mon malheur s’efface un peu, quand je sens que tu penses à moi.

Mon cher, très cher garçon, j’ai un cadeau à te faire. Voilà des années que l’on se connaît, des années que nous sommes amis. Merci déjà pour cela. Ta compagnie m’a beaucoup apporté. Oh, surtout, ne prends pas ça mal : je ne t’ai jamais, jamais pris par intérêt. Je serais trop honteuse pour t’écrire cette lettre. Toutes ces années où l’on a appris à se connaître, à entretenir une telle relation. Toutes ces choses que l’on s’est dites. Et toutes celles, malheureusement, que l’on ne s’est pas dites… Comme je les regrette ! Ah, si seulement tu les savais, toutes ces choses ! Si seulement la vie avait été autre ! Quel gâchis, mais quel gâchis ! J’aurais aimé te voir une dernière fois pour te dire tout cela… M ais mes forces s’amenuisent, ma main devient lourde, et je ne parviens déjà plus à me relire. Ma dernière volonté, vis-à-vis de Jules, sera qu’il te remette cette lettre. Pour toi, mon dernier voeu est que tu la comprennes. Que tu comprennes mes derniers mots, comme tu m’as toujours comprise. Je tenais à t’offrir ce cadeau. Il m’est aussi cher que ma propre vie, aussi cher que notre relation. Ce cadeau est comme la prunelle de mes yeux, je te l’offre et souhaite que tu le gardes bien précieusement. Oh, non… je n’ai vraiment plus de forces, la fin sera courte. Ce cadeau si précieux, c’est cette clé que je te donne. Elle te fera, je l’espère, repenser à moi. Antonin, cette clé, rien que pour toi, est la clé de… »

« - Alors, elle vient de qui, l’erreur, hein ? De qui ?
- Je… je ne comprends pas, répondis-je, interloqué. Quelle clé ? Vous l’a-t-elle donnée, avant de… de mourir ?
- Mais non, nigaud, qu’elle me l’a pas donnée, puisque c’est toi qui l’as ! Les jeunes, vraiment, quels imbéciles, ma parole !
- Mais la clé de quoi m’a-t-elle offert ?
- Comment voudrais-tu que je le sache, moi ? Allez, fous le camp de chez moi : si je te revois encore une fois, t’es un homme mort, petit. T’inquiètes pas, ça ira plus vite que pour l’autre vache.
- Et qu’ai-je donc bien pu faire, pour mériter cette haine, Monsieur Frenstein ?
- Qu’est-ce que t’as fait ? Qu’est-ce que t’as fait ? vociférait-il, chancelant sous l’emprise de l’alcool et de la furie. Mais tu crois que tu peux me prendre ma femme, coucher avec et te pointer ici comme une fleur ? Tu te fous vraiment de moi on dirait, hein ? ! Attends un peu, on va voir, qui c’est l’Homme, de nous deux. » Déjà, Jules remontait ses manches. Ses yeux étaient pleins de haine, une folie l’emportait. Sans demander mon reste, je pris la lettre et m’enfuis en courant.

Sous le choc, dépité, je rentrai chez moi, titubant sur la route. Certainement les voisins m’avaient pris pour un fou, ce jour-là. Indécis, je ne parlai plus à personne pendant une semaine. Vraiment, je ne comprenais plus rien. Jules me croyait l’amant de Sophie, et elle disait m’offrir une clé dont je n’avais même jamais vu la couleur. De quelle clé pouvait-elle bien parler ? Ah, si seulement elle avait encore été là, pour me guider ! Désolé, Sophie, mais je ne vous comprends pas. Je ne puis comprendre vos derniers mots, et je m’en veux ! Quel incapable je fais donc !

Mon frère, comme à son habitude, se moquait de moi, me traitait de pleurnicheur. Je me sentais si seul ! Un soir, ma mère vint me voir. Douce comme jamais, elle me demanda ce qui n’allait pas. Je lui montrai la lettre. Après l’avoir longuement lue, les yeux pleins d’une soudaine compassion, elle me dit :

« -Eh bien, tu devrais être fier, fils ! Pourquoi pleures-tu donc ?
-… Mon amie est morte en laissant un cadeau que je ne suis pas capable de retrouver, ou même de me remémorer ! Comment pourrais-je être heureux, dans une telle situation ?
- Mais enfin, fiston, cette clé, tu l’as ! Il est en toi, ce don de Madame Sophie !
- Mais Maman, de quelle clé parle-t-elle ? Je ne comprends vraiment rien aux femmes !
- Antonin, mon petit, ce cadeau, tu l’as, et tu l’auras toujours. Car cette clé jeune homme, cette clé que Sophie t’a offerte avant de mourir, c’est la plus belle au monde. Ne te l’avait-elle pas déjà donnée ? C’est de la clé de son cœur, qu’elle te fait cadeau ! »
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Poeme de Petite_Plume

Poète Petite_Plume

Petite_Plume a publié sur le site 13 écrits. Petite_Plume est membre du site depuis l'année 2006.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Cette Clé Que Je N’ai Pas Su Prendre…o fɔ̃, sε vʁεmɑ̃ dɔmaʒə, kə tu sə swa pase osi vitə. ʒoʁεz- εme dekuvʁiʁ plys də ʃozəz- avεk εllə. vivʁə plys lɔ̃tɑ̃z- ɑ̃ sa kɔ̃paɲi. la kɔnεtʁə boku, boku plys. ʒavε tεllmɑ̃ də ʃozəz- a apʁɑ̃dʁə dεllə…

εllə, sε sɔfi, œ̃ ʒɔli pəti bu də famə. εllə a vɛ̃t- ɥit ɑ̃. sɔ̃ diktɔ̃, setεt « ləs pje syʁ teʁə e la tεtə dɑ̃ lε nɥaʒə. » ynə amuʁøzə də la natyʁə, ɡuʁmɑ̃də də vi e œ̃ suʁiʁə kɔle o lεvʁə. εllə oʁε ete kapablə də vu swaɲe œ̃ depʁesif, tɑ̃ εllə debɔʁdε də bɔnə ymœʁ. sɔfi… puʁ mwa, sɔ̃ nɔ̃ ʁəfletε a lɥi səl sa pεʁsɔnalite. sə tɔ̃ nɔblə avεk sεtə nɥɑ̃sə də ɡεəte syʁ la fɛ̃, lɥi dɔnε œ̃n- εʁ ʒɔvjaləmɑ̃ seʁjø. ɔ̃ pø tʁuve səla kɔ̃plεtəmɑ̃ ɛ̃sɑ̃se, ʒə mɑ̃ mɔkə. sɔfi etε ynikə, ɛ̃dispɑ̃sablə.

a ! kil ɑ̃n- a y də la ʃɑ̃sə, məsjø ʒylə ! məsjø ʒylə, sε sɔ̃n- epu. ɑ̃ ʁealite, ʒylə, sε sɔ̃ pʁenɔ̃, mε sɔ̃ nɔ̃, fʁɑ̃stɛ̃, ʒə nə sε pa puʁkwa, il ma tuʒuʁ deʁɑ̃ʒe. fʁɑ̃stɛ̃… sa dɔnə sələmɑ̃ ɑ̃vi də diʁə « a vo suε ! ». ɑ̃ fɛ̃ də kɔ̃tə, məsjø ʒylə, ʒə nə lə kɔnε pa vʁεmɑ̃, ʒə nə lε vy kə kεlkəfwa, e nε ʒamεz- y lɔkazjɔ̃ də diskyte avεk lɥi. e sɔfi nɑ̃ paʁlε pʁεskə pa. dy mwɛ̃ pa ʒɑ̃time.

pɥiskə nuz- ɑ̃ sɔməz- o pʁezɑ̃tasjɔ̃, paʁlɔ̃z- osi də mwa. ʒə mapεllə ɑ̃tɔnɛ̃ fiko, ʒε diz- nəv- ɑ̃. mε paʁɑ̃, tus døz- uvʁje, ɔ̃ tuʒuʁ detεste la liteʁatyʁə, apəlɑ̃ sa « dy blabla ». ɔ̃ ma dɔ̃k kɔ̃tʁɛ̃ a dεz- etydə siifik. dεz- ane də sufʁɑ̃sə mɑ̃talə, a ɡɔbe dε ʁεɡləz- inytiləz- e, paʁ dəsy tu, kɔ̃plike. mɔ̃ səl ʁεjɔ̃ də sɔlεj, a ete lə kuʁ də fʁɑ̃sε də sεz- ane lise. e mɔ̃ pʁɔfesœʁ, ɔ̃ loʁa dəvine, etε sɔfi. ɑ̃ kuʁ, εllə netε plys kεspʁi, e nu tʁɑ̃spɔʁtε dɑ̃ dε kɔ̃tʁez- ɛ̃kɔnɥ, e dεz- epɔk lwɛ̃tεnə. zɔla, vɔltεʁə, yɡo, balzak, mopasɑ̃ e ʒɑ̃ pasə, tus nuz- ɔ̃ fε vwajaʒe, tus mɔ̃ tʁɑ̃sfɔʁme. lεz- otʁəz- elεvə dizε sɑ̃nyie pɑ̃dɑ̃ sə kuʁ. tus dε ɡʁefe də kalkylatʁisə. mwa, ʒi dekuvʁε dεz- ide filozɔfik, dε kεstjɔ̃ pεʁtinɑ̃tə. ʒə mi tʁuvεz- osi ynə nuvεllə pεʁsɔnalite, ynə otʁə vizjɔ̃ də la vi. il fo kʁwaʁə kə sɔfi lavε tʁε vitə ʁəmaʁke : εllə mə fəzε ʁεste ɑ̃ fɛ̃ dœʁ, puʁ diskyte dεz- œvʁəz- etydjez- e otʁə- tεkstə. lεz- elεvə kɔmɑ̃sɑ̃ a ʁaje, nu nuz- esjɔ̃z- eʃɑ̃ʒe noz- adʁesəz- e avjɔ̃ kɔ̃tinye sεtə ʁəlasjɔ̃ paʁ lεtʁə, sə ki nuz- avε ʁapʁoʃe.

lεz- anez- etɑ̃ pasez- e lə lise fini puʁ mwa, nuz- avjɔ̃ ɡaʁde kɔ̃takt e esjɔ̃ dəvənysz- ami, puʁ ɛ̃si diʁə. səpɑ̃dɑ̃, ʒə la vuvwajε tuʒuʁ, mə sɑ̃tɑ̃ œ̃ pʁɔfɔ̃ ʁεspε ɑ̃vεʁ sa pεʁsɔnə, bjɛ̃ kεllə mə kɔ̃vjε suvɑ̃ a pase utʁə sεtə ɑ̃sjεnə baʁjεʁə də staty sɔsjal. ʒə nə lə puvε. ʒavε sələmɑ̃ ʁeysi a lapəle paʁ sɔ̃ pʁenɔ̃, o bu də tʁwa lɔ̃ɡz- ane. sɔfi a tuʒuʁz- ete ynə sɔʁtə də mɔdεlə, ɛ̃kɔ̃sjamɑ̃. puʁ sa ʒwa də vivʁə, puʁ sɔ̃ suʁiʁə ʁekɔ̃fɔʁtɑ̃, sɔ̃ ʁiʁə kɔ̃taʒjø, sε ʁeflεksjɔ̃ ki mɔ̃ bjɛ̃ suvɑ̃ εde, puʁ sε kɔ̃sεj kɔ̃sεʁnɑ̃ dε livʁəz- a liʁə, puʁ mavwaʁ fε dekuvʁiʁ, εme, pɥiz- ekʁiʁə də la pɔezi, puʁ mavwaʁ apʁi nɔ̃bʁə də ʃozə, ʒə mə sɑ̃tε ʁəkɔnεsɑ̃, e pʁεskə ʁədəvablə a sɔ̃n- eɡaʁ. bjɛ̃ suvɑ̃, ʃe mwa, ʒə ʁəsɑ̃tε lə bəzwɛ̃ də la vwaʁ, də lɥi paʁle, a nuvo də lɑ̃tɑ̃dʁə ʁiʁə, də sə ʁiʁə ki a ʃakə fwa balεjε mε susi, mεz- ɑ̃ɡwasəz- absyʁdəz- e mε kεstjɔ̃z- inytiləmɑ̃ ɑ̃kɔ̃bʁɑ̃tə. dɑ̃ sε mɔmɑ̃ də nɔstalʒi ki aʁivε pʁεskə tu lə tɑ̃z- avɑ̃ kə ʒə nə mɑ̃dɔʁmə, kɔmə lə vø la sjɑ̃sə ʒə fεʁmε lεz- iøz- e mimaʒinεz- opʁε dεllə.

dɑ̃ sε ʁεvə, ʒə nu ʁəvwajε dɑ̃ lɑ̃sjεnə salə də fʁɑ̃sε, ɑ̃ tʁɛ̃ də diskyte. la, ʒə lɥi dizε tutə sɔʁtə- də ʃozə, lɥi ʁakɔ̃tε paʁfwa dεz- anεkdɔtə syʁ ma klasə, ɛ̃vɑ̃tε sa ʁeaksjɔ̃, sa ʁepɔ̃sə, lɥi pozε dε kεstjɔ̃z- okεlləz- εllə nə ʁepɔ̃dε pa : ʃozə bjɛ̃ nɔʁmalə, pɥiskə mwa mεmə ʒə nɑ̃ kɔnεsε pa la ʁepɔ̃sə. dɑ̃ sə ka, ʒə ʁəvənεz- a la vi ʁeεllə, e mə dizε kə sɑ̃ dutə sε kεstjɔ̃ nə puvε avwaʁ də ʁepɔ̃sə valablə, e ʁealizε kə si sεtə diskysjɔ̃ avε ʁeεllmɑ̃ y ljø, ʒə səʁε pase puʁ œ̃ veʁitablə idjo.

lɔʁskə ʒə paʁlε sɑ̃ vʁεmɑ̃ lə vulwaʁ də sεtə ʁəlasjɔ̃ a ma famijə, ʒə lə ʁəɡʁεtεz- amεʁəmɑ̃, a ʃakə fwa. mɔ̃ pεʁə sɑ̃ mɔkε ʁwajaləmɑ̃. mε ma mεʁə, εllə, mə dizε amuʁø də sɔfi, tu kɔmə mɔ̃ fʁεʁə, dajœʁ. setε ɑ̃kɔʁə lɥi lə plys blesɑ̃. ətɑ̃ də døz- ɑ̃ mɔ̃n- εne, il sə kʁwajε sypeʁjœʁ, e masenε dε fʁazə tʁε ʁydə tεllə kə « bεn vwala, tε tʁo moʃə puʁ lε fijə də tɔ̃n- aʒə, ty tatakz- o vjεjə mɛ̃tənɑ̃ ! ». ʒavεz- ɔʁœʁ də sε ʁeflεksjɔ̃ : εlləz- etε fosəz- e nɔ̃ fɔ̃de. ssetε tu sɛ̃pləmɑ̃ absyʁdə. syʁ lə fε kə ʒetεs « tʁɔp moʃə », kaʁ ɑ̃ ʁealite ʒə navε tu sɛ̃pləmɑ̃ ʒamε ʃεʁʃe a sɔʁtiʁ avεk ynə fijə də mɔ̃n- aʒə : εllə sɔ̃ tutə sypεʁfisjεllə kɔmə sə nε pa pεʁmi, nə pɑ̃se ko makjaʒə, o ʃɔpiŋ e a lœʁ kupə də ʃəvø, e sɔ̃ mɑ̃taləmɑ̃ tu sof matyʁə. e kɑ̃ a sɔfi, nɔ̃, ʒə netε pa lə mwɛ̃ dy mɔ̃də amuʁø dεllə. kɔmə ʒə lε deʒa ekʁi, ʒepʁuvεz- œ̃ pʁɔfɔ̃ ʁεspε ɑ̃vεʁz- εllə e, ʒə lavu, ynə pətitə tuʃə də ʒaluzi, a kozə də sa detεʁminasjɔ̃ a nuz- ɛ̃stʁɥiʁə e də sa ʁeysitə pʁɔfesjɔnεllə. εllə avε y dʁwa də fεʁə lə metje dɔ̃ εllə avε ɑ̃vi. mwa, a sɔ̃n- ɔpoze, ʒalε dəvwaʁ etydje lε mat pɑ̃dɑ̃ ɑ̃kɔʁə dεz- ane, puʁ finaləmɑ̃ pase ma vi a fεʁə sə kə ʒavε tuʒuʁ detεste.

ʒə dizε dɔ̃k kə nu nuz- ekʁivjɔ̃ ʁeɡyljεʁəmɑ̃. e pɥi, sybitəmɑ̃, ʒə ny plys də nuvεllə pɑ̃dɑ̃ dø səmεnə, tʁwa səmεnə. œ̃ mwaz- etε pase kɑ̃ ʒə ʁəsysz- ɑ̃fɛ̃ ynə lεtʁə. mε sə netε pa lekʁityʁə də sɔfi. ʒə dekuvʁi paʁ la sɥitə kə sεtə lεtʁə si vənε də ʒylə məsjø ʒylə. εllə etε ase bʁεvə mε klεʁə : sɔfi etε mɔʁtə. ui, mɔʁtə. mɔʁtə dε sɥitə dynə ɔpeʁasjɔ̃ dε ʁɛ̃ ki avε mal tuʁne. apaʁamɑ̃, εllə avε εkspiʁe dɑ̃ datʁɔsə sufʁɑ̃sə, mεz- avε ɡaʁde la fɔʁsə dekʁiʁə ʒyska la fɛ̃. lə mesaʒə də ʒylə dizε, ʒə sitə : « pəti kɔ̃, tu sa sε də ta fotə. ʒoʁε ta po. ʒə toʁε, kɔmə ty la ø, εllə… ». ʒə nə kɔ̃pʁi pa sεtə mizə ɑ̃ ɡaʁdə, e pasε tutə la nɥi a i ʁefleʃiʁ, tɑ̃tɑ̃ di tʁuve œ̃ sɑ̃s, lɔʁskə ʒə netε pa nwaje paʁ lε laʁmə. kə sə pasε til ? kə siɲifjε sə « tu sa » ? ʒylə nə puvε pa mə mεtʁə lə desε də sɔfi syʁ lə do. soʁε ete ɛ̃ʒystə. e puʁkwa sεtə εkspʁesjɔ̃, sə « kɔmə ty la ø, εllə » ? ɛ̃kapablə də nə pa mi ʁezudʁə, ʒalε lə vwaʁ a lœʁ dɔmisilə e fy, sɑ̃ syʁpʁizə, tʁεte də tus lε nɔ̃ dε mɔ̃n- aʁive. kɔmɑ̃ ? mwa, sεtə puʁʁityʁə, ʒozεz- ɑ̃kɔʁə vəniʁ lə vwaʁ, lɥi, lepu də ma mεtʁεsə ? lɔmə ymilje, tʁai e bεʁne paʁ œ̃ povʁə ɡamɛ̃, ki nə savε pʁɔbabləmɑ̃ pa sə ketε nə səʁε sə kə lamuʁ dynə famə ? il alε mə masakʁe, vεʁminə kə ʒetε. ɛ̃kapablə də tʁuve œ̃ sɑ̃sz- a tutə sεz- akyzasjɔ̃, ʒə nə py kə nje. mwa ? lamɑ̃ də sɔfi ? ʒamε ! puʁkwa pʁetɑ̃de vu dɔ̃k sa, məsjø ʒylə ? a, nɔ̃, fʁɑ̃stɛ̃, sε vʁε, dezɔle məsjø. nɔ̃, məsjø, ʒə vu lə ʒyʁə. nɔ̃, məsjø, ʒə nə di pa kə vu mɑ̃te, ni kə vuz- εtəz- idjo, sε sələmɑ̃ kə vu fεtəz- eʁœʁ, məsjø. « mwa, ʒə fεz- eʁœʁ, ɛ̃ ? e sεtə lεtʁə alɔʁ, sεt- ynə eʁœʁ osi ? » il mə tɑ̃di ynə fœjə ʒoni, plje ɑ̃ katʁə e ki avε, səla sə vwajε, ete nεʁvøzəmɑ̃ ʃifɔne. ʒə luvʁiz- e la ly :

« a twa, mɔ̃ ɡaʁsɔ̃.

djø, kə ʒε mal ! twa səl səʁε kapablə də mə ʁekɔ̃fɔʁte. twa səl mə kɔnεz- ase puʁ savwaʁ mə ʁɑ̃dʁə lə suʁiʁə, mεmə dɑ̃ də tεl mɔmɑ̃. ʒə mə sɑ̃s paʁtiʁ, lɑ̃təmɑ̃, e ʒə sufʁə : ʒə nə suεtə sεtə dulœʁ a pεʁsɔnə, mεmə pa a mɔ̃n- alkɔlikə də maʁi. mε mɔ̃ malœʁ sefasə œ̃ pø, kɑ̃ ʒə sɑ̃s kə ty pɑ̃səz- a mwa.

mɔ̃ ʃεʁ, tʁε ʃεʁ ɡaʁsɔ̃, ʒε œ̃ kado a tə fεʁə. vwala dεz- ane kə lɔ̃ sə kɔnε, dεz- ane kə nu sɔməz- ami. mεʁsi deʒa puʁ səla. ta kɔ̃paɲi ma boku apɔʁte. ɔ, syʁtu, nə pʁɑ̃ pa sa mal : ʒə nə tε ʒamε, ʒamε pʁi paʁ ɛ̃teʁε. ʒə səʁε tʁo ɔ̃tøzə puʁ tekʁiʁə sεtə lεtʁə. tutə sεz- anez- u lɔ̃n- a apʁiz- a sə kɔnεtʁə, a ɑ̃tʁətəniʁ ynə tεllə ʁəlasjɔ̃. tutə sε ʃozə kə lɔ̃ sε ditə. e tutə sεllə, maləʁøzəmɑ̃, kə lɔ̃ nə sε pa ditə… kɔmə ʒə lε ʁəɡʁεtə ! a, si sələmɑ̃ ty lε savε, tutə sε ʃozə ! si sələmɑ̃ la vi avε ete otʁə ! kεl ɡaʃi, mε kεl ɡaʃi ! ʒoʁεz- εme tə vwaʁ ynə dεʁnjεʁə fwa puʁ tə diʁə tu səla… εm εs mε fɔʁsə- samənɥize, ma mɛ̃ dəvjɛ̃ luʁdə, e ʒə nə paʁvjɛ̃ deʒa plysz- a mə ʁəliʁə. ma dεʁnjεʁə vɔlɔ̃te, vis a vis də ʒylə, səʁa kil tə ʁəmεtə sεtə lεtʁə. puʁ twa, mɔ̃ dεʁnje vø ε kə ty la kɔ̃pʁεnə. kə ty kɔ̃pʁεnə mε dεʁnje mo, kɔmə ty ma tuʒuʁ kɔ̃pʁizə. ʒə tənεz- a tɔfʁiʁ sə kado. il mεt- osi ʃεʁ kə ma pʁɔpʁə vi, osi ʃεʁ kə nɔtʁə ʁəlasjɔ̃. sə kado ε kɔmə la pʁynεllə də mεz- iø, ʒə tə lɔfʁə e suεtə kə ty lə ɡaʁdə- bjɛ̃ pʁesjøzəmɑ̃. ɔ, nɔ̃… ʒə nε vʁεmɑ̃ plys də fɔʁsə, la fɛ̃ səʁa kuʁtə. sə kado si pʁesjø, sε sεtə kle kə ʒə tə dɔnə. εllə tə fəʁa, ʒə lεspεʁə, ʁəpɑ̃se a mwa. ɑ̃tɔnɛ̃, sεtə kle, ʁjɛ̃ kə puʁ twa, ε la kle də… »

« alɔʁ, εllə vjɛ̃ də ki, leʁœʁ, ɛ̃ ? də ki ?
ʒə… ʒə nə kɔ̃pʁɑ̃ pa, ʁepɔ̃di ʒə, ɛ̃tεʁlɔke. kεllə kle ? vu la tεllə dɔne, avɑ̃ də… də muʁiʁ ?
mε nɔ̃, niɡo, kεllə mə la pa dɔne, pɥiskə sε twa ki la ! lε ʒənə, vʁεmɑ̃, kεlz- ɛ̃besilə, ma paʁɔlə !
mε la kle də kwa ma tεllə ɔfεʁ ?
kɔmɑ̃ vudʁε ty kə ʒə lə saʃə, mwa ? ale, fus lə kɑ̃ də ʃe mwa : si ʒə tə ʁəvwaz- ɑ̃kɔʁə ynə fwa, tε œ̃n- ɔmə mɔʁ, pəti. tɛ̃kjεtə pa, sa iʁa plys vitə kə puʁ lotʁə vaʃə.
e kε ʒə dɔ̃k bjɛ̃ py fεʁə, puʁ meʁite sεtə-εnə, məsjø fʁɑ̃stɛ̃ ?
kε sə kə ta fε ? kε sə kə ta fε ? vɔsifeʁε til, ʃɑ̃səlɑ̃ su lɑ̃pʁizə də lalkɔl e də la fyʁi. mε ty kʁwa kə ty pø mə pʁɑ̃dʁə ma famə, kuʃe avεk e tə pwɛ̃te isi kɔmə ynə flœʁ ? ty tə fus vʁεmɑ̃ də mwa ɔ̃ diʁε, ɛ̃ ? ! atɑ̃z- œ̃ pø, ɔ̃ va vwaʁ, ki sε lɔmə, də nu dø. » deʒa, ʒylə ʁəmɔ̃tε sε mɑ̃ʃə. sεz- iøz- etε plɛ̃ də-εnə, ynə fɔli lɑ̃pɔʁtε. sɑ̃ dəmɑ̃de mɔ̃ ʁεstə, ʒə pʁi la lεtʁə e mɑ̃fɥiz- ɑ̃ kuʁɑ̃.

su lə ʃɔk, depite, ʒə ʁɑ̃tʁε ʃe mwa, titybɑ̃ syʁ la ʁutə. sεʁtεnəmɑ̃ lε vwazɛ̃ mavε pʁi puʁ œ̃ fu, sə ʒuʁ la. ɛ̃desi, ʒə nə paʁlε plysz- a pεʁsɔnə pɑ̃dɑ̃ ynə səmεnə. vʁεmɑ̃, ʒə nə kɔ̃pʁənε plys ʁjɛ̃. ʒylə mə kʁwajε lamɑ̃ də sɔfi, e εllə dizε mɔfʁiʁ ynə kle dɔ̃ ʒə navε mεmə ʒamε vy la kulœʁ. də kεllə kle puvε tεllə bjɛ̃ paʁle ? a, si sələmɑ̃ εllə avε ɑ̃kɔʁə ete la, puʁ mə ɡide ! dezɔle, sɔfi, mε ʒə nə vu kɔ̃pʁɑ̃ pa. ʒə nə pɥi kɔ̃pʁɑ̃dʁə vo dεʁnje mo, e ʒə mɑ̃ vø ! kεl ɛ̃kapablə ʒə fε dɔ̃k !

mɔ̃ fʁεʁə, kɔmə a sɔ̃-abitydə, sə mɔkε də mwa, mə tʁεtε də pləʁniʃœʁ. ʒə mə sɑ̃tε si səl ! œ̃ swaʁ, ma mεʁə vɛ̃ mə vwaʁ. dusə kɔmə ʒamε, εllə mə dəmɑ̃da sə ki nalε pa. ʒə lɥi mɔ̃tʁε la lεtʁə. apʁε lavwaʁ lɔ̃ɡəmɑ̃ lɥ, lεz- iø plɛ̃ dynə sudεnə kɔ̃pasjɔ̃, εllə mə di :

« ε bjɛ̃, ty dəvʁεz- εtʁə fje, fis ! puʁkwa plœʁə ty dɔ̃k ?
… mɔ̃n- ami ε mɔʁtə ɑ̃ lεsɑ̃ œ̃ kado kə ʒə nə sɥi pa kapablə də ʁətʁuve, u mεmə də mə ʁəmemɔʁe ! kɔmɑ̃ puʁʁε ʒə εtʁə œʁø, dɑ̃z- ynə tεllə sitɥasjɔ̃ ?
mεz- ɑ̃fɛ̃, fistɔ̃, sεtə kle, ty la ! il εt- ɑ̃ twa, sə dɔ̃ də madamə sɔfi !
mε mamɑ̃, də kεllə kle paʁlə tεllə ? ʒə nə kɔ̃pʁɑ̃ vʁεmɑ̃ ʁjɛ̃ o famə !
ɑ̃tɔnɛ̃, mɔ̃ pəti, sə kado, ty la, e ty loʁa tuʒuʁ. kaʁ sεtə kle ʒənə ɔmə, sεtə kle kə sɔfi ta ɔfεʁtə avɑ̃ də muʁiʁ, sε la plys bεllə o mɔ̃də. nə tə lavε tεllə pa deʒa dɔne ? sε də la kle də sɔ̃ kœʁ, kεllə tə fε kado ! »

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Commentaire Sur La Poesie

Auteur de Poésie
13/07/2010 20:11Marcel42

Un peu improbable, mais bon, c’est une belle histoire.
Cordialement,
Marcel.

Prose Coeur
Du 13/07/2010 15:15

L'écrit contient 2215 mots qui sont répartis dans 15 strophes.