Poème:Lueur Eteinte

1 Ma vie, ce vallon rempli d’espoirs qui luit avec mille et une flammes.
Mille utopique, une bien réelle, qui illumine, sans qu’elle ne crame.
J’ai cherché auprès de cette ardeur une lueur pour ma vie émouvante.
Ainsi renaître de mes centres et trouvé mon ancienne étoile étincelante.

5 La fleur, aux brillants pétales qui resplendissent la couleur de la souffrance.
Attirent par ses fines étamines, bourdons et abeilles qui étaient en errance.
Je m’approchais de cette merveille aux beaux sépales et au doux pistil.
Elle cacha ses fines traits, muette elle était, son surnom était Émile.

9 Ma vie, ce jardin fleuri, garnie d’ortie et d’autres plantes herbacées.
Les magnolias et tulipes tant convoitées sont dans cette gorge menacées.
Propriété privée ma fleur à la main ne m’est guère acquise et pour cause.
Retard en apparition, je me laisse séduire, je me prépare ; sans que je n’ose.

13 La fleur, ce narcisse éclose dans un champ de rose morte.
Elle m’attire envers elle sans pour autant qu’elle ne m’ouvre la porte.
Pourquoi me séduit-elle ? Alors que son appartenance ne m’est pas acquise.
Dure destinée ! Ou bien le syndrome de colombe et sa terre requise.

17 Ma vie, cette existence qui m’a acquitté face à ces maintes rébellions.
De cette déplorable fleur qui n’est propriété que du chasseur de lions.
Elle m’a donné de beaux espoirs alors que j’étais en perdition.
Maintenant je cherche la somme requise sans passer par l’addition.

21 La fleur, ce mensonge de beauté tant désiré mais que personne ne cueille.
Tant convoitée, elle dégage de la sympathie qui n’est autre que son orgueil.
Elle nous offre l’odeur du regret pour un avenir sombre, plein de morbidité.
Solitaire elle était, victime elle est, triste sera sa destinée jusqu’à l’éternité.

25 Sa vie, ce mirage auquel elle croit, détient-il la clé de sa détermination ?
L’oubli est-il une nécessité, ou bien un fardeau a porté jusqu’à sa profanation.
Ma fleur, encore cachée, je ne veux et pour maintes raisons qu’elle se dévoile.
J’aimerai qu’elle reste éclose loin de moi, pour l’admirer telle une belle étoile.