Univers de poésie d'un auteur

Prose:Debut De Roman

La Prose

Abbey Road, artère située dans l’arrondissement de Camden et la cité de Westminster à Londres. Nous y habitions une maison typique anglaise sur deux étages avec jardin. J’ouvrais les yeux en pivotant la tête sur ma gauche, le réveil indiquait 11h30 ! J’avais promis à Maxime, que je serais à l’heure au déjeuner chez Oxo Tower situé à Southwark. C’est sa vue du huitième étage qui nous a impressionné à notre arrivée ici et sa mémorable cuisine française nous a définitivement convaincues ! J’allai être en retard comme à mon habitude et je détestais le faire attendre ! Un état de lassitude me traverse. Trop souvent mon emploi du temps me submerge, nous submerge et même si l’envie est toujours là quand je le rejoins, mon travail m’arrache à ce désir ! Cela faisait 10 ans que j’écrivais pour un journal anglais « The Independent ». L’ambiance y est très bonne. Les anglais ont toujours un mot gentil quelque soit le milieu dont on est issu ou nos origines. Mes parents viennent d’Italie, ils ont immigré il y a quarante ans vers la France et se sentir accepter dans un pays est pour moi fondamental ! Maxime est agent de change, un stockbrokers comme on les appelle ici ! Il vient lui aussi de France où l’on s’est rencontré il y a 15 ans. Très vite, on s’est marié dans une petite église de Bray-Dunes dans le nord d’où l’on est originaire entouré par nos deux familles.
Ici, son style frenchie attire tous les regards. Il a cet air que seuls ont les français de froncer les sourcils quand ils ne sont pas d’accord ! Ses cheveux châtains, son oeil clair, sa présence finissent d’éterniser ce glamour de l’homme contemporain. C’est à la suite d’une année comme fille au pair que je décidais de lui parler de mon envie de m’expatrier en Angleterre. Fou amoureux l’un de l’autre, la vie nous paraissait alors sans frontières et avec son accord nous fonçâmes ! Quelques années plus tard, notre fils Vincent vint couronner ce bonheur. Il n’a que huit ans mais jongle parfaitement avec ses deux langues. Nous lui avions donné un prénom français pour qu’il sache que ses racines étaient bien française.
Juillet, période de vacances scolaires ! Comme tous les ans, notre fils rendait visite à ses grand-parents paternels et maternels qui boudent de le voir si peu. Ensemble, ils faisaient les musées, les marchés, se baignaient et organisaient des goûters d’enfants plein de vie et de cris. Des journées bien remplies qu’il nous racontait en rentrant avec des yeux encore plein de soleil. On oublie jamais d’où l’on vient, le passé vous accompagne sans relâche ! J’ai grandi dans l’atmosphère généreuse des petites gens, de ceux qui n’ont pas grand-chose mais qui donnent tout. De ces instants de partage, autour d’une tasse fumante laissant échapper ses arômes, accompagner de gourmandises que l’on prépare soi-même. Devoir capital pour témoigner de l’importance de l’hôte à notre table ! Chaque préparatif a son importance ! Pas trop peu mais assurément beaucoup trop ! Préférer l’excès, pour faire de ce moment, un moment de privilège, à l’image de ces vieux peuples déposant leurs offrandes aux pieds des Dieux ! Je me plaçais dans la cuisine familiale de façon à pouvoir tout observer dès que ma mère se mettait aux fourneaux, comme si je ne voulais pas en perdre une miette, ne rien gaspiller de tous ses gestes ! Je la regardais faire, elle savait que j’aimais être là, consciente de mon appétit à tout examiner, elle m’autorisait à partager un bout de sa place, de son domaine, de son trône… un bout de son importance !
Sa façon à elle, d’allier ses doigts pour pétrir une pâte, si différente de celle du boulanger et pourtant tellement plus précise, régulée à la seconde près ! Le temps de pétrissage, le temps de repos, le temps de cuisson mais pas le temps de laisser refroidir, sa petite tribu s’en chargeait ! Tout ce qu’elle réalisait prenait des heures, toujours à la force du bras et son endurance m’épatait ! Ou allait-elle chercher toute cette énergie ? Dés le matin, au garde à vous, à nous concocter un petit-déjeuner pour nous préparer à la matinée hivernale ! Du plus loin que je me souvienne, maman ne ratait jamais rien de ce qu’elle préparait, ses mains étaient expertes ! Elle aurait pu faire mille métiers, elle n’est restée qu’au sein de son foyer ! Elle n’avait peur de rien, que de ce qui pouvait nous arriver et trouvait toujours du courage en oubliant de s’écouter ! La journée avait un rythme et il fallait le suivre comme un mime au chef-d’orchestre ! En l’observant, je me disais que ma vie serait empreinte de liberté ! Ma mère n’a pas eu une vie facile, je l’ai souvent vu pleuré quand ses forces la lâchaient, à bout, subitement fragile mais toujours le temps d’un instant. Il fallait repartir ensuite et ne pas s’attarder en s’apitoyant ! Ma mère était un soldat ! Malgré ses problèmes de santé, ses nuits blanches à en souffrir, elle ne s’octroyait pas de temps de repos, peut-être n’y songeait-elle même pas, s’efforçant de ne jamais perdre de vue sa petite entreprise… Sa famille ! Son ambition et sa motivation devant ce travail à accomplir me façonnaient dans ma construction en tant que personne en m’éloignant des dérivatifs qui nous apprennent à changer et qui nous aveuglent.
Ma mère m’a appris à lever les yeux au ciel et à me ressourcer de trésors les plus évidents. Je trouve mes repères en me calquant à cette inspiration, la simplicité, noyau d’une richesse intérieure. Nul besoin d’artifices, elle émane par son exception ! Elle ne tolère pas l’extravagance ou plutôt la fuit par son manque d’intérêt. Pudique, elle cache son éclat pour ne montrer que ce qui paraît. Elle nous apporte ce qu’il nous manque, nous enracine par sa force. Elle nous montre le chemin à suivre en n’écoutant que ses principes. Elle possède le pouvoir de ne rien compliquer et estime ne rien posséder. Elle est le chêne de l’existence ! Ma vocation vient de là !

La veille, j’étais sur le seuil de ma porte, j’allais rendre visite à ma vieille amie Madisson que je n’ai pas vue depuis un bon bout de temps quand le téléphone sonna. C’était Charley, mon patron :

Bonsoir Lisa ! Tu vas bien, je ne te dérange pas au moins ?

ça va, j’allais justement sortir ! Qu’est-ce qui se passe, ma chronique est mauvaise ?

Excellente Lisa, excellente ! Je vais aller droit au but ! Je sais que tu es débordée mais il faut absolument que tu écrives un papier sur les femmes battues ! Après-demain, c’est la journée de la femme et je veux en parler ! Je sais que tu vas devoir bosser toute la nuit mais il me le faut à la première heure sur mon bureau demain matin et c’est non négociable !

Charley, je me suis abrutie toute la semaine à bosser comme une forcenée ! Je suis exténuée ! Donne le dossier à Lauryn, elle sera ravie d’avoir un sujet de cette importance entre les mains !

Je veux que ce soit toi qui le traite et pas une autre ! Demain, à la première heure sur mon bureau ! J’entendis un tchao bella avant qu’il ne raccroche.

Le coursier passa dès l’aube pour récupérer le pli, il devait être 6 heures je pense. J’étais trop épuisée pour y prêter vraiment attention. J’ai entraperçu à travers la fenêtre une ville qui commençait à se réveiller quand le sommeil a fini par m’emporter. Sur mon grand lit, je n’eus que le temps de m’étendre de tout mon long comme une masse qui n’arrivait plus à se traîner !

Des images me reviennent, des témoignages de femmes pour qui l’homme n’est que tyran. Toute cette nuit, je n’ai lu qu’horreur faite à ces jeunes filles, à ces mères aussi. Comment peut-on arriver à traiter un être avec tant de haine ? Comment l’aimer et la haïr coup par coup ? Quelle maladie vogue dans leurs veines ? J’ai cherché en naviguant sur internet, j’ai lu tous les articles concernant ce fléau. Des femmes parlent quand elles ont eu la chance de ne pas succomber à leur martyre ! Les enfants sous le bras, elles décident un jour de s’enfuir loin de cet enfer et porte plainte contre leur bourreau. Elles expliquent que c’est la peur qui les retenait, elles et leurs enfants, leurs touts petits ! Ainsi, en fuyant elles comprennent que c’est cette même peur qui les a aidé à s’enfuir. Elles demandent de l’aide, elles osent tendre la main et parviennent alors à s’en sortir, à se reconstruire petit à petit. La femme qui porte l’enfant ne devrait jamais subir ce genre de violence ! Quand elle met au monde, c’est toute l’humanité qu’elle fait avancée. C’est tout l’amour qu’elle donne en créant un petit être en elle. La femme est l’avenir de l’homme car sans elle, cette humanité serait rompue.
Si je suis devenue journaliste, c’est avant tout pour essayer de parler au nom des oubliés, pour ceux à qui l’on ne donne pas la parole ! J’aime les mots et je les crie plus fort quand la détresse les fait taire ! Employées à tort et à travers, ce qui peut être précieux par le langage peut devenir à l’inverse, un dépotoir !
Les mots ont toujours été la seule explication, la seule réponse à ce qui nous arrive. C’est un fait car les mots sont la conséquence de ce que nous vivons quand une réelle réflexion se pose à nous. C’est pourquoi, ils mettent tant de temps à prendre forme dans ma bouche. Leur seul pouvoir est l’exactitude, leur véracité ! On emploie les mots dans leur sincérité sinon la seule figure qui nous apparait trait pour trait comme une évidence n’est que celle de maquiller la vérité, de l’embellir, de l’enjoliver et futilement de tromper. Ce qui me parait un mensonge puisqu’ils ne sont pas en phase avec les dires ainsi que les sensations que l’on éprouve. Ces mots nous caressent, nous animent, nous éveillent mais dans un retour brutal aux pensées que j’ai pu émettre. Mes pensées n’ont d’égal que mes mots et mes mots s’offrent à elles pour qu’enfin naisse la parole. A eux-seuls, les mots dans leur sincérité sont un acte d’amour et de liberté, aucune prison, aucune censure à la dictature du langage que celle de l’imaginer. Je place mes mots comme pour leur donner une importance, leur importance, il ne peut en être autrement ! Ce qui implique mon émoi quand ils sont dits pour qu’on les entende… ce qui implique mon émoi quand je les écoute même si je leur accorde un temps pour qu’ils se posent à moi. On dit d’un temps qu’il est conjugué ou composé, alors mettez-moi ce temps à tous les temps afin qu’il résonne en plus-que-parfait dans son imparfait qu’exprime le temps présent ! On dit aussi du temps qu’il peut être chaud ou froid mais certains mots le glace ! Pourtant, ces mots m’indiquent une petite étincelle qui petit à petit se consume de n’être qu’un éclat. Faudrait-il expliqué tous les sens, le sens de chaque mot épelé, lettre par lettre pour en faire ressurgir un mot, un mot qui soit clair, que l’on formulerait sans craintes, ni doutes parce qu’enfin le seul objectif n’est pas nous-mêmes ! Je le décortique pour voir, pour savoir si je n’ai pas faussé sa provenance, si j’en acceptai ses conditions ? Je le dissèque pour comprendre comment la parole n’a pas de valeur, ni d’estime ? Comment on peut le confondre, comment on peut l’interpréter à sa façon ? Je cherche, je fouine, j’ouvre, j’opère, j’accommode, j’espace, je réfléchis, je m’interroge, j’expose, j’idéalise, je crois, je m’expose, je reviens, je m’enfuie, je me livre et rentre ou retourne dans ma tête, dans ce qui m’appartiens, dans un réel qui m’est réel, dans cet état d’être qui reprend ses idées et qui regarde en haut pour deviner la signification du nom pas si commun qu’est le « mot », envoyé comme une météorite lancée sur notre Terre.
Partage de cette Prose avec vos contacts
Poeme de An Parolart

Poète An Parolart

An Parolart a publié sur le site 55 écrits. An Parolart est membre du site depuis l'année 2010.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Debut De Romanabe ʁɔad, aʁtεʁə sitye dɑ̃ laʁɔ̃disəmɑ̃ də kamdɛ̃ e la site də wεstmɛ̃ste a lɔ̃dʁə. nuz- i-abisjɔ̃z- ynə mεzɔ̃ tipikə ɑ̃ɡlεzə syʁ døz- etaʒəz- avεk ʒaʁdɛ̃. ʒuvʁε lεz- iøz- ɑ̃ pivɔtɑ̃ la tεtə syʁ ma ɡoʃə, lə ʁevεj ɛ̃dikε ɔ̃zə aʃ tʁɑ̃tə ! ʒavε pʁɔmiz- a maksimə, kə ʒə səʁεz- a lœʁ o deʒəne ʃez- ɔkso tɔwœʁ sitye a sutwaʁk. sε sa vɥ dy ɥitjεmə etaʒə ki nuz- a ɛ̃pʁesjɔne a nɔtʁə aʁive isi e sa memɔʁablə kɥizinə fʁɑ̃sεzə nuz- a definitivəmɑ̃ kɔ̃vɛ̃kɥ ! ʒalε εtʁə ɑ̃ ʁətaʁ kɔmə a mɔ̃-abitydə e ʒə detεstε lə fεʁə atɑ̃dʁə ! œ̃n- eta də lasitydə mə tʁavεʁsə. tʁo suvɑ̃ mɔ̃n- ɑ̃plwa dy tɑ̃ mə sybmεʁʒə, nu sybmεʁʒə e mεmə si lɑ̃vi ε tuʒuʁ la kɑ̃ ʒə lə ʁəʒwɛ̃, mɔ̃ tʁavaj maʁaʃə a sə deziʁ ! səla fəzε diz- ɑ̃ kə ʒekʁivε puʁ œ̃ ʒuʁnal ɑ̃ɡlεs « tə ɛ̃dəpɑ̃dεnt ». lɑ̃bjɑ̃sə i ε tʁε bɔnə. lεz- ɑ̃ɡlεz- ɔ̃ tuʒuʁz- œ̃ mo ʒɑ̃til kεlkə swa lə miljø dɔ̃ ɔ̃n- εt- isy u noz- ɔʁiʒinə. mε paʁɑ̃ vjεne ditali, ilz- ɔ̃ imiɡʁe il i a kaʁɑ̃tə ɑ̃ vεʁ la fʁɑ̃sə e sə sɑ̃tiʁ aksεpte dɑ̃z- œ̃ pεiz- ε puʁ mwa fɔ̃damɑ̃tal ! maksimə εt- aʒe də ʃɑ̃ʒə, œ̃ stɔkbʁɔke kɔmə ɔ̃ lεz- apεllə isi ! il vjɛ̃ lɥi osi də fʁɑ̃sə u lɔ̃ sε ʁɑ̃kɔ̃tʁe il i a kɛ̃zə ɑ̃. tʁε vitə, ɔ̃ sε maʁje dɑ̃z- ynə pətitə eɡlizə də bʁε dynə dɑ̃ lə nɔʁ du lɔ̃n- εt- ɔʁiʒinεʁə ɑ̃tuʁe paʁ no dø famijə.
isi, sɔ̃ stilə fʁɑ̃ʃi atiʁə tus lε ʁəɡaʁd. il a sεt εʁ kə səlz- ɔ̃ lε fʁɑ̃sε də fʁɔ̃se lε suʁsil kɑ̃t- il nə sɔ̃ pa dakɔʁ ! sε ʃəvø ʃatɛ̃, sɔ̃n- ɔεj klεʁ, sa pʁezɑ̃sə finise detεʁnize sə ɡlamuʁ də lɔmə kɔ̃tɑ̃pɔʁɛ̃. sεt- a la sɥitə dynə ane kɔmə fijə o pεʁ kə ʒə desidε də lɥi paʁle də mɔ̃n- ɑ̃vi də mεkspatʁje ɑ̃n- ɑ̃ɡləteʁə. fu amuʁø lœ̃ də lotʁə, la vi nu paʁεsε alɔʁ sɑ̃ fʁɔ̃tjεʁəz- e avεk sɔ̃n- akɔʁ nu fɔ̃samə ! kεlkz- ane plys taʁ, nɔtʁə fis vɛ̃sɑ̃ vɛ̃ kuʁɔne sə bɔnœʁ. il na kə ɥit ɑ̃ mε ʒɔ̃ɡlə paʁfεtəmɑ̃ avεk sε dø lɑ̃ɡ. nu lɥi avjɔ̃ dɔne œ̃ pʁenɔ̃ fʁɑ̃sε puʁ kil saʃə kə sε ʁasinəz- etε bjɛ̃ fʁɑ̃sεzə.
ʒɥjε, peʁjɔdə də vakɑ̃sə skɔlεʁə ! kɔmə tus lεz- ɑ̃, nɔtʁə fis ʁɑ̃dε vizitə a sε ɡʁɑ̃ paʁɑ̃ patεʁnεlz- e matεʁnεl ki bude də lə vwaʁ si pø. ɑ̃sɑ̃blə, il fəzε lε myze, lε maʁʃe, sə bεɲε e ɔʁɡanizε dε ɡute dɑ̃fɑ̃ plɛ̃ də vi e də kʁi. dε ʒuʁne bjɛ̃ ʁɑ̃pli kil nu ʁakɔ̃tε ɑ̃ ʁɑ̃tʁɑ̃ avεk dεz- iøz- ɑ̃kɔʁə plɛ̃ də sɔlεj. ɔ̃n- ubli ʒamε du lɔ̃ vjɛ̃, lə pase vuz- akɔ̃paɲə sɑ̃ ʁəlaʃə ! ʒε ɡʁɑ̃di dɑ̃ latmɔsfεʁə ʒeneʁøzə dε pətitə ʒɑ̃, də sø ki nɔ̃ pa ɡʁɑ̃ ʃozə mε ki dɔne tu. də sεz- ɛ̃stɑ̃ də paʁtaʒə, otuʁ dynə tasə fymɑ̃tə lεsɑ̃ eʃape sεz- aʁomə, akɔ̃paɲe də ɡuʁmɑ̃dizə kə lɔ̃ pʁepaʁə swa mεmə. dəvwaʁ kapital puʁ temwaɲe də lɛ̃pɔʁtɑ̃sə də lotə a nɔtʁə tablə ! ʃakə pʁepaʁatif a sɔ̃n- ɛ̃pɔʁtɑ̃sə ! pa tʁo pø mεz- asyʁemɑ̃ boku tʁo ! pʁefeʁe lεksε, puʁ fεʁə də sə mɔmɑ̃, œ̃ mɔmɑ̃ də pʁivilεʒə, a limaʒə də sε vjø pəplə depozɑ̃ lœʁz- ɔfʁɑ̃dəz- o pje dε djø ! ʒə mə plasε dɑ̃ la kɥizinə familjalə də fasɔ̃ a puvwaʁ tut- ɔpsεʁve dε kə ma mεʁə sə mεtε o fuʁno, kɔmə si ʒə nə vulε pa ɑ̃ pεʁdʁə ynə mjεtə, nə ʁjɛ̃ ɡaspije də tus sε ʒεstə ! ʒə la ʁəɡaʁdε fεʁə, εllə savε kə ʒεmεz- εtʁə la, kɔ̃sjɑ̃tə də mɔ̃n- apeti a tut- εɡzamine, εllə motɔʁizε a paʁtaʒe œ̃ bu də sa plasə, də sɔ̃ dɔmεnə, də sɔ̃ tʁonə… œ̃ bu də sɔ̃n- ɛ̃pɔʁtɑ̃sə !
sa fasɔ̃ a εllə, dalje sε dwa puʁ petʁiʁ ynə patə, si difeʁɑ̃tə də sεllə dy bulɑ̃ʒe e puʁtɑ̃ tεllmɑ̃ plys pʁesizə, ʁeɡyle a la səɡɔ̃də pʁε ! lə tɑ̃ də petʁisaʒə, lə tɑ̃ də ʁəpo, lə tɑ̃ də kɥisɔ̃ mε pa lə tɑ̃ də lεse ʁəfʁwadiʁ, sa pətitə tʁiby sɑ̃ ʃaʁʒε ! tu sə kεllə ʁealizε pʁənε dεz- œʁ, tuʒuʁz- a la fɔʁsə dy bʁaz- e sɔ̃n- ɑ̃dyʁɑ̃sə mepatε ! u alε tεllə ʃεʁʃe tutə sεtə enεʁʒi ? des lə matɛ̃, o ɡaʁdə a vu, a nu kɔ̃kɔkte œ̃ pəti deʒəne puʁ nu pʁepaʁe a la matine ivεʁnalə ! dy plys lwɛ̃ kə ʒə mə suvjεnə, mamɑ̃ nə ʁatε ʒamε ʁjɛ̃ də sə kεllə pʁepaʁε, sε mɛ̃z- etε εkspεʁtə ! εllə oʁε py fεʁə milə metje, εllə nε ʁεste ko sɛ̃ də sɔ̃ fwaje ! εllə navε pœʁ də ʁjɛ̃, kə də sə ki puvε nuz- aʁive e tʁuvε tuʒuʁ dy kuʁaʒə ɑ̃n- ubljɑ̃ də sekute ! la ʒuʁne avε œ̃ ʁitmə e il falε lə sɥivʁə kɔmə œ̃ mimə o ʃεf dɔʁkεstʁə ! ɑ̃ lɔpsεʁvɑ̃, ʒə mə dizε kə ma vi səʁε ɑ̃pʁɛ̃tə də libεʁte ! ma mεʁə na pa y ynə vi fasilə, ʒə lε suvɑ̃ vy pləʁe kɑ̃ sε fɔʁsə- la laʃε, a bu, sybitəmɑ̃ fʁaʒilə mε tuʒuʁ lə tɑ̃ dœ̃n- ɛ̃stɑ̃. il falε ʁəpaʁtiʁ ɑ̃sɥitə e nə pa sataʁde ɑ̃ sapitwajɑ̃ ! ma mεʁə etε œ̃ sɔlda ! malɡʁe sε pʁɔblεmə də sɑ̃te, sε nɥi blɑ̃ʃəz- a ɑ̃ sufʁiʁ, εllə nə sɔktʁwajε pa də tɑ̃ də ʁəpo, pø tεtʁə ni sɔ̃ʒε tεllə mεmə pa, sefɔʁsɑ̃ də nə ʒamε pεʁdʁə də vɥ sa pətitə ɑ̃tʁəpʁizə… sa famijə ! sɔ̃n- ɑ̃bisjɔ̃ e sa mɔtivasjɔ̃ dəvɑ̃ sə tʁavaj a akɔ̃pliʁ mə fasɔnε dɑ̃ ma kɔ̃stʁyksjɔ̃ ɑ̃ tɑ̃ kə pεʁsɔnə ɑ̃ melwaɲɑ̃ dε deʁivatif ki nuz- apʁεne a ʃɑ̃ʒe e ki nuz- avøɡle.
ma mεʁə ma apʁiz- a ləve lεz- iøz- o sjεl e a mə ʁəsuʁse də tʁezɔʁ lε plysz- evidɑ̃. ʒə tʁuvə mε ʁəpεʁəz- ɑ̃ mə kalkɑ̃ a sεtə ɛ̃spiʁasjɔ̃, la sɛ̃plisite, nwajo dynə ʁiʃεsə ɛ̃teʁjəʁə. nyl bəzwɛ̃ daʁtifisə, εllə emanə paʁ sɔ̃n- εksεpsjɔ̃ ! εllə nə tɔlεʁə pa lεkstʁavaɡɑ̃sə u plyto la fɥi paʁ sɔ̃ mɑ̃kə dɛ̃teʁε. pydikə, εllə kaʃə sɔ̃n- ekla puʁ nə mɔ̃tʁe kə sə ki paʁε. εllə nuz- apɔʁtə sə kil nu mɑ̃kə, nuz- ɑ̃ʁasinə paʁ sa fɔʁsə. εllə nu mɔ̃tʁə lə ʃəmɛ̃ a sɥivʁə ɑ̃ nekutɑ̃ kə sε pʁɛ̃sipə. εllə pɔsεdə lə puvwaʁ də nə ʁjɛ̃ kɔ̃plike e εstimə nə ʁjɛ̃ pɔsede. εllə ε lə ʃεnə də lεɡzistɑ̃sə ! ma vɔkasjɔ̃ vjɛ̃ də la !

la vεjə, ʒetε syʁ lə səj də ma pɔʁtə, ʒalε ʁɑ̃dʁə vizitə a ma vjεjə ami madisɔ̃ kə ʒə nε pa vɥ dəpɥiz- œ̃ bɔ̃ bu də tɑ̃ kɑ̃ lə telefɔnə sɔna. setε ʃaʁle, mɔ̃ patʁɔ̃ :

bɔ̃swaʁ liza ! ty va bjɛ̃, ʒə nə tə deʁɑ̃ʒə pa o mwɛ̃ ?

sa va, ʒalε ʒystəmɑ̃ sɔʁtiʁ ! kε sə ki sə pasə, ma kʁɔnikə ε movεzə ?

εksεllɑ̃tə liza, εksεllɑ̃tə ! ʒə vεz- ale dʁwa o byt ! ʒə sε kə ty ε debɔʁde mεz- il fo absɔlymɑ̃ kə ty ekʁivəz- œ̃ papje syʁ lε famə batɥ ! apʁε dəmɛ̃, sε la ʒuʁne də la famə e ʒə vøz- ɑ̃ paʁle ! ʒə sε kə ty va dəvwaʁ bɔse tutə la nɥi mεz- il mə lə fo a la pʁəmjεʁə œʁ syʁ mɔ̃ byʁo dəmɛ̃ matɛ̃ e sε nɔ̃ neɡɔsjablə !

ʃaʁle, ʒə mə sɥiz- abʁysi tutə la səmεnə a bɔse kɔmə ynə fɔʁsəne ! ʒə sɥiz- εkstenye ! dɔnə lə dɔsje a loʁin, εllə səʁa ʁavi davwaʁ œ̃ syʒε də sεtə ɛ̃pɔʁtɑ̃sə ɑ̃tʁə lε mɛ̃ !

ʒə vø kə sə swa twa ki lə tʁεtə e pa ynə otʁə ! dəmɛ̃, a la pʁəmjεʁə œʁ syʁ mɔ̃ byʁo ! ʒɑ̃tɑ̃diz- œ̃ tʃao bεlla avɑ̃ kil nə ʁakʁoʃə.

lə kuʁsje pasa dε lobə puʁ ʁekypeʁe lə pli, il dəvε εtʁə siz- œʁ ʒə pɑ̃sə. ʒetε tʁo epɥize puʁ i pʁεte vʁεmɑ̃ atɑ̃sjɔ̃. ʒε ɑ̃tʁapεʁsy a tʁavεʁ la fənεtʁə ynə vilə ki kɔmɑ̃sε a sə ʁevεje kɑ̃ lə sɔmεj a fini paʁ mɑ̃pɔʁte. syʁ mɔ̃ ɡʁɑ̃ li, ʒə ny kə lə tɑ̃ də metɑ̃dʁə də tu mɔ̃ lɔ̃ kɔmə ynə masə ki naʁivε plysz- a sə tʁεne !

dεz- imaʒə mə ʁəvjεne, dε temwaɲaʒə də famə puʁ ki lɔmə nε kə tiʁɑ̃. tutə sεtə nɥi, ʒə nε ly kɔʁœʁ fεtə a sε ʒənə fijə, a sε mεʁəz- osi. kɔmɑ̃ pø tɔ̃n- aʁive a tʁεte œ̃n- εtʁə avεk tɑ̃ də-εnə ? kɔmɑ̃ lεme e la-ajʁ ku paʁ ku ? kεllə maladi vɔɡ dɑ̃ lœʁ vεnə ? ʒε ʃεʁʃe ɑ̃ naviɡɑ̃ syʁ ɛ̃tεʁnεt, ʒε ly tus lεz- aʁtiklə kɔ̃sεʁnɑ̃ sə fleo. dε famə paʁle kɑ̃t- εlləz- ɔ̃ y la ʃɑ̃sə də nə pa sykɔ̃be a lœʁ maʁtiʁə ! lεz- ɑ̃fɑ̃ su lə bʁa, εllə deside œ̃ ʒuʁ də sɑ̃fɥiʁ lwɛ̃ də sεt ɑ̃fe e pɔʁtə plɛ̃tə kɔ̃tʁə lœʁ buʁʁo. εlləz- εksplike kə sε la pœʁ ki lε ʁətənε, εlləz- e lœʁz- ɑ̃fɑ̃, lœʁ tu pəti ! ɛ̃si, ɑ̃ fyiɑ̃ εllə kɔ̃pʁεne kə sε sεtə mεmə pœʁ ki lεz- a εde a sɑ̃fɥiʁ. εllə dəmɑ̃de də lεdə, εlləz- oze tɑ̃dʁə la mɛ̃ e paʁvjεne alɔʁz- a sɑ̃ sɔʁtiʁ, a sə ʁəkɔ̃stʁɥiʁə pəti a pəti. la famə ki pɔʁtə lɑ̃fɑ̃ nə dəvʁε ʒamε sybiʁ sə ʒɑ̃ʁə də vjɔlɑ̃sə ! kɑ̃t- εllə mεt o mɔ̃də, sε tutə lymanite kεllə fε avɑ̃se. sε tu lamuʁ kεllə dɔnə ɑ̃ kʁeɑ̃ œ̃ pəti εtʁə ɑ̃n- εllə. la famə ε lavəniʁ də lɔmə kaʁ sɑ̃z- εllə, sεtə ymanite səʁε ʁɔ̃pɥ.
si ʒə sɥi dəvənɥ ʒuʁnalistə, sεt- avɑ̃ tu puʁ esεje də paʁle o nɔ̃ dεz- ublje, puʁ søz- a ki lɔ̃ nə dɔnə pa la paʁɔlə ! ʒεmə lε moz- e ʒə lε kʁi plys fɔʁ kɑ̃ la detʁεsə lε fε tεʁə ! ɑ̃plwajez- a tɔʁ e a tʁavεʁ, sə ki pø εtʁə pʁesjø paʁ lə lɑ̃ɡaʒə pø dəvəniʁ a lɛ̃vεʁsə, œ̃ depɔtwaʁ !
lε moz- ɔ̃ tuʒuʁz- ete la sələ εksplikasjɔ̃, la sələ ʁepɔ̃sə a sə ki nuz- aʁivə. sεt- œ̃ fε kaʁ lε mo sɔ̃ la kɔ̃sekɑ̃sə də sə kə nu vivɔ̃ kɑ̃t- ynə ʁeεllə ʁeflεksjɔ̃ sə pozə a nu. sε puʁkwa, il mεte tɑ̃ də tɑ̃z- a pʁɑ̃dʁə fɔʁmə dɑ̃ ma buʃə. lœʁ səl puvwaʁ ε lεɡzaktitydə, lœʁ veʁasite ! ɔ̃n- ɑ̃plwa lε mo dɑ̃ lœʁ sɛ̃seʁite sinɔ̃ la sələ fiɡyʁə ki nuz- apaʁε tʁε puʁ tʁε kɔmə ynə evidɑ̃sə nε kə sεllə də makje la veʁite, də lɑ̃bεlliʁ, də lɑ̃ʒɔlive e fytiləmɑ̃ də tʁɔ̃pe. sə ki mə paʁε œ̃ mɑ̃sɔ̃ʒə pɥiskil nə sɔ̃ pa ɑ̃ fazə avεk lε diʁəz- ɛ̃si kə lε sɑ̃sasjɔ̃ kə lɔ̃n- epʁuvə. sε mo nu kaʁəse, nuz- anime, nuz- evεje mε dɑ̃z- œ̃ ʁətuʁ bʁytal o pɑ̃se kə ʒε py emεtʁə. mε pɑ̃se nɔ̃ deɡal kə mε moz- e mε mo sɔfʁe a εllə puʁ kɑ̃fɛ̃ nεsə la paʁɔlə. a ø səl, lε mo dɑ̃ lœʁ sɛ̃seʁite sɔ̃t- œ̃n- aktə damuʁ e də libεʁte, okynə pʁizɔ̃, okynə sɑ̃syʁə a la diktatyʁə dy lɑ̃ɡaʒə kə sεllə də limaʒine. ʒə plasə mε mo kɔmə puʁ lœʁ dɔne ynə ɛ̃pɔʁtɑ̃sə, lœʁ ɛ̃pɔʁtɑ̃sə, il nə pø ɑ̃n- εtʁə otʁəmɑ̃ ! sə ki ɛ̃plikə mɔ̃n- emwa kɑ̃t- il sɔ̃ di puʁ kɔ̃ lεz- ɑ̃tɑ̃də… sə ki ɛ̃plikə mɔ̃n- emwa kɑ̃ ʒə lεz- ekutə mεmə si ʒə lœʁ akɔʁdə œ̃ tɑ̃ puʁ kil sə poze a mwa. ɔ̃ di dœ̃ tɑ̃ kil ε kɔ̃ʒyɡe u kɔ̃poze, alɔʁ mεte mwa sə tɑ̃z- a tus lε tɑ̃z- afɛ̃ kil ʁezɔnə ɑ̃ plys kə paʁfε dɑ̃ sɔ̃n- ɛ̃paʁfε kεkspʁimə lə tɑ̃ pʁezɑ̃ ! ɔ̃ di osi dy tɑ̃ kil pø εtʁə ʃo u fʁwa mε sεʁtɛ̃ mo lə ɡlasə ! puʁtɑ̃, sε mo mɛ̃dike ynə pətitə etɛ̃sεllə ki pəti a pəti sə kɔ̃symə də nεtʁə kœ̃n- ekla. fodʁε til εksplike tus lε sɑ̃s, lə sɑ̃s də ʃakə mo epəle, lεtʁə paʁ lεtʁə puʁ ɑ̃ fεʁə ʁesyʁʒiʁ œ̃ mo, œ̃ mo ki swa klεʁ, kə lɔ̃ fɔʁmyləʁε sɑ̃ kʁɛ̃tə, ni dutə paʁsə kɑ̃fɛ̃ lə səl ɔbʒεktif nε pa nu mεmə ! ʒə lə dekɔʁtikə puʁ vwaʁ, puʁ savwaʁ si ʒə nε pa fose sa pʁɔvənɑ̃sə, si ʒɑ̃n- aksεptε sε kɔ̃disjɔ̃ ? ʒə lə disεkə puʁ kɔ̃pʁɑ̃dʁə kɔmɑ̃ la paʁɔlə na pa də valœʁ, ni dεstimə ? kɔmɑ̃ ɔ̃ pø lə kɔ̃fɔ̃dʁə, kɔmɑ̃ ɔ̃ pø lɛ̃tεʁpʁete a sa fasɔ̃ ? ʒə ʃεʁʃə, ʒə fuinə, ʒuvʁə, ʒɔpεʁə, ʒakɔmɔdə, ʒεspasə, ʒə ʁefleʃi, ʒə mɛ̃teʁɔʒə, ʒεkspozə, ʒidealizə, ʒə kʁwa, ʒə mεkspozə, ʒə ʁəvjɛ̃, ʒə mɑ̃fɥi, ʒə mə livʁə e ʁɑ̃tʁə u ʁətuʁnə dɑ̃ ma tεtə, dɑ̃ sə ki mapaʁtjɛ̃, dɑ̃z- œ̃ ʁeεl ki mε ʁeεl, dɑ̃ sεt eta dεtʁə ki ʁəpʁɑ̃ sεz- idez- e ki ʁəɡaʁdə ɑ̃-o puʁ dəvine la siɲifikasjɔ̃ dy nɔ̃ pa si kɔmœ̃ kε lə « mɔt », ɑ̃vwaje kɔmə ynə meteɔʁitə lɑ̃se syʁ nɔtʁə teʁə.

Récompense

Coup de coeur: 0
J’aime: 0
J’aime pas: 0

Poesie sans commentaire

Commentaire poème
24/04/2024Poeme-France
En mettant un commentaire, vous pourrez exprimer sur cet écrit : votre ressenti, un encouragement, un conseil ou simplement dire que vous l'avez lu.
De plus si vous écrivez aussi sur le site, vous gagnerez des liens vers vos écrits...
Pour mettre des commentaires vous devez être membre ou poète du site. Un simple inscription suffit pour le devenir.

Prose Livre
Du 01/05/2012 11:37

L'écrit contient 2156 mots qui sont répartis dans 9 strophes.