Poème:Il Y A Longtemps.

Il y a longtemps que j’ai entamé la descente
J’entend ces gens, ces mots qui me mentent,
Je vois ce qui ne devrait pas exister
De la Haine, de la vengeance, des fatalités

Il y a longtemps que le noir a pris possession de moi
Il est mon ami désormais, il est avec moi, il est en moi
Je ne peux m’en passer même s’il me fait souffrir
Je l’aime et je le hais, je sais qu’il me fera mourir

Il y a longtemps que j’ai trop changé
Pour qu’on puisse encore m’accepter
Comme je suis devenue, comme je suis
Cette fille que je connais pas, que je fuie

Il a longtemps que j’ai compris ce qu’était la vie
Et depuis ce jour là, à petit feu, elle me détruit
J’ai mal, je suis un ange condamné à vivre
Qui n’a pas demandé à respirer et qui tente de survivre

Il y a longtemps que j’ai le mal de vivre
Que je repousse l’envie de vous suivre
Que j’essaye de faire comme je l’entend
Tout en sachant qu’on ne me comprend

Il y a longtemps et si peu de choses en même temps
Que je suis pourtant esclave du temps
J’ai beau repousser l’idée d’une vie tracée
Il y a nombreuses choses que je ne peux pas décider

Il y a longtemps que j’ai fait un pacte avec la souffrance
J’avais seulement espérer une seconde chance
Et je n’ai eu comme cadeau que ces douleurs
Toutes ces pertes, ces trahisons, ces malheurs

Il y a longtemps que je me bats pour rester à la surface
Je cherche un but, un avenir et une place
Mais je me demande si j’en ai une dans cette vie
Si elle n’est pas autre part qu’avec vous, qu’ici

Il y a longtemps que je ne me regarde plus dans la glace
Que je ne supporte plus mon image, mes idées en masse
Que je n’ai que Haine et mépris pour une fille comme moi
Qui croit tout savoir de ce qu’elle voit et ne comprend pourtant pas

Il y a longtemps que j’ai arrêté de vouloir être aider
Que j’ai décidé de ne plus rien demander
Que j’ai voulu me débrouiller moi-même
Parce qu’avec ou sans vous, la douleur est la même

Il y a longtemps que j’ai plus rien à dire
Que j’ai voulu me mettre à écrire
Parce que je ne veux presque plus parler
Parce que je n’ai rien à expliquer…