Poème:L’escale

Je croisais Ulysse dans un café de Montparnasse,
Il venait d’accoster à Saint Malo, son rafiot à quai
Il avait rejoint Paris en chevauchant Pégase,
Peu pressé de retrouver Pénélope son épousée.

Il me demanda des nouvelles des Divins,
Si Junon avait vraiment épousé le président,
Si Jupiter cette fois cocufié n’était pas chagrin :
Le Roi des dieux avait perdu de sa prestance.

Nous fûmes rejoints par Bacchus,
L’hydromel était passé de mode
Mes compères écumaient les Châteaux Pétrus,
A chaque bouteille ils lui chantaient une ode.

Nous retrouvâmes Vénus Place Pigalle,
Avec Eros, ivre de colère, avec ses vestales
Elle manifestait avec ses filles de la rue,
Maudissant, vilipendant les ligues de vertu.

Elle nous apprit que le beau Pâris était gigolo,
Il vendait ses charmes dans des hôtels particuliers
A de riches rombières du coté de l’ile de la cité,
Ce fou préférait leurs or aux amours jouvenceaux.

Nous les quittâmes pou retrouver Sappho, Orphée à Saint Germain,
Dans l’appartement de Minerve et d’Apollon ils jouaient, chantaient.
Emerveilles par leurs poèmes jusqu’au lendemain
Perdus dans les doux plaisirs de l’Eternité.