Poème:Le Grand Saut

Assis sur le parapet, le vent hurle ton nom à mes oreilles.
Les mains froides et dures crispées sur le métal sale.
Assis sur le rebord du monde mes yeux encore s’émerveillent,
De l’inconstance des sentiments de mon infidèle idéal.

Assis sur cette barre de métal, je suis enfin au sommet,
Tout ce chemin ces marche forcée dans les dédales du temps,
Toutes ces souffrances et tromperies comme je les hais,
Assis sur cette barre qui m’attend depuis longtemps.

Maintenant la ville est à moi, mille lieux sous mes pieds,
Elle étend ses tentacules de lumières dans la nuit.
Feux arrières de voitures voletant comme des lucioles égarées,
Longuement de mon regard je les poursuis.

Qui êtes vous improbables consciences errant dans les rues ?
Quelle est votre vie, misérable ou glorieuse ?
Vous ne me connaissez pas, m’avez vous-même jamais vus ?
M’auriez vous aimés foule peureuse ?

Je sais vos secrets à présent, assis au bord du vide
Ma conscience s’éclaire de la connaissance des âmes.
D’ailleurs suis je encore vraiment un être avide
Avide de la connaissance, de vos vies de vos drames ?

Je me détache de vous, en lâchant prise dans le silence,
Vous êtes à trente étages de moi, loin dans vos vies
Mais je viens vite à présent ayez un peu de patience,
Je ferme les yeux, d’ici à quelques secondes je serai ici