Texte:Une Liane En Hauteur Me Tient.

Dans mon étagère de mes idoles, enfin dans mon étagère de ceux que j’aime beaucoup, il y a parmi eux, madame Minnella, c’était ma professeure de français en troisième. On a un point commun tous les deux, on ne peut pas passer une année sans qu’on nous dise qu’on est perchés. Ce mot je l’aime et je ne l’aime pas parce qu’il veut dire tout et n’importe quoi, on le dit à n’importe qui, enfin faut juste que tu sois différent de l’ autre, tout le monde est perché quoi. J’ai l’honneur d’être et je sais me distinguer, je suis un poète, je suis unique, malgré ce mot « perché » qui est péjoratif et ça me fait mal, surtout quand je rentre chez moi et que je suis dans la voiture avec ma maman qui conduit, j’arrête pas de cogiter, de penser à ça, de penser ce qu’on pense de moi et mes hontes, mes agissements qui ne sont pas sérieux. Des gens sont perchés et vraiment débiles et cons, excusez-moi. Peut-être que j’ai ces attributs, dites-le moi, si c’est vrai, je ferais des déclaration où je mettrais mes pensées dans une enveloppe, où je mettrais tristesse grand comme un Paquebot ou comme un canard ou bien comme les Pays-de-la-Loire, je ne sais pas vraiment. J’ y mettrais mes connaissances que je veux partager et là je ne serai jamais hors sujet, je crois. Pas grave si personne ne lit mon enveloppe, comme ça personne n’ira me juger. Je n’en veux à personne, juger, c’est humain, moi aussi je juge, c’est juste que je n’ai pas vraiment les mêmes critères d’aimer, choisir mes amis, bon c’est vrai, je suis comme François Hollande, il aime tout le monde mais personne ne l’aime, il a dit quelque chose comme ça. Je parle, je suis perché, je ne parlerais pas, je serais un narcissique conversationnel ou quelqu’un de perché aussi ou bien un introverti mais tout ça je le suis un peu déjà. Quand j’eus ouï une personne à mon encontre qui dit « sans commentaire » parce que je devais travailler avec elle, merci l’accueil mais j’avoue qu’en travaillant avec cette personne, c’était assez agréable, elle a le sens de la malhonnêteté peut-être et heureusement car ça m’a caché d’un malaise ciel bleu foncé sans amour, sans Dieu. Je crois et j’espère qu’elle voulait être avec ses amis, pas parce que je suis débile et con ou juste parce qu’elle ne m’aime pas. Matière grise et mon échelle avec mes jambes qui essaient de monter sans chaussures avec volonté et motivation mais voilà quoi, j’ai les jambes lourdes, j’aurai pas dû me prendre pour un poète, il y a de cela deux ans, oui parce qu’il y a deux ans, je prenais plus de temps à écrire qu’à réviser le programme scolaire de seconde. Ce n’est pas de ma faute non plus si on me faisait plein de compliments et que pour en avoir je devais lire et commenter les autres écrivains, de mes avis élogieux en général pour des textes élogieux. Je suis abracadabrantesque, les autres me diront que j’ai le melon, c’est faux puisque j’aime le melon, je l’aurais donc mangé ou à moins qu’il ne soit mûr. Ah mais je viens de comprendre, je suis un melon au caractère pas mûr, je suis toujours accroché à une liane, en hauteur, je suis perché. Être perché, c’est être terreux, c’est être un oiseau, c’est la quête de la liberté, être perché, c’est la liberté, c’est l’honneur d’être, malgré notre détestation ou presque envers soi-même mais je ne suis pas un serpent. Je suis un humain qui se compare à des melons, à des oiseaux et je pourrais même me comparer à un chat noir parce que quand on me rencontre c’est l’enfer pour vous quelques jours plus tard ou moins. Je suis un chat, peu importe la couleur, je vis avec douceur, gentillesse, affection. L’enfer, c’est les autres parce que nous sommes un peu l’enfer sur les autres. Je suis un gentil perché comme Brigitte Fontaine avec son boulevard des S. M. S, je suis différent comme elle, comme beaucoup, la majorité est différente de la majorité. Comme je suis perché, j’irai poster des poèmes juste et uniquement pour ma femme en parlant de Dieu toujours. Comme Brigitte, j’aime faire danser les mots, les faire vivre. Moi j’aime utiliser les mots et lire ceux qui sont décédés. Les mots, c’est comme les bébés, ils ne choisissent pas leur éternité, ils doivent donc être au royaume de vie car ils sont nés important. Usé par le travail c’est bien, on a qu’une vie, usé par les bêtises, l’esclavagisme telles que les clopes, on a qu’une vie mais en choisissant les conneries, tu gagneras la mort sauf si tu te décides à te repentir. Tu veux faire crasse à la vie, la mort te fera crasse car la vie c’est la grâce et la mort c’est la crasse. En disant ça je suis perché, en disant ça, je sais me distinguer de Brigitte Fontaine car elle fume, elle est esclave, moi je suis Patti Smith du verbe suivre. Est-ce que pour faire des louanges à Jésus, ce serait beau d’ apprendre à jouer du tuba ? Je ne sais pas si vous le savez mais la musique n’était que pour Dieu, maintenant et depuis très longtemps, c’est mondain. Il y a eu une chute, un ’blème quelque part. Est-ce que c’est mal si j’écoute des chansons qui ne sont pas pour Dieu, néanmoins qui sont belles ?