Prose:Nuit Noire

Quand la lumière se couche vos lèvres chaudes me réveillent.
Âme torride au creux des robes envoutantes des nuages, autrefois en éveil.
La nuit, plus mystérieuse que moi.
Où se mêlent chaque couleur, ainsi que cette nuance sombre de vos traits, glissant déjà dans mon imagination en émoi.

Ce qui me lie à vous se trouve loin de ce temps. Incarner par la vision floue de vous me réveillant, pleurant sur mon sort.
Les non-dits, le mutisme cesse sous le poids de nos corps à corps.
Coups assourdissants qui laissent tomber nos tissus afin d’enfiler les draps blancs d’un lit partagé.
Cherchant de long en large un appui, se croiser, se déchirer, bas noirs en deuil du passé.

Jouissance ressentie lors de l’excitation, mes lèvres craquelées. Paroxysme des sens physique.
Vous déshabiller sauvagement, espace de vie que je fais durer grâce aux lignes de nos limites.
Je vous revois languissant sous la chaleur épaisse de l’état latent, parlant de nos souvenirs épars.
Ressentir le besoin d’être sous votre regard, à chaque saison couchée sur la morale du soir.

Timidement, une candeur disparue. Je vous envie, vous enivre. Me voir en vie sans vous. Mais lorsque je me perds c’est votre visage peiné qui me récupère.
Une nouvelle fois plonger dans l’infime nudité, entre vos reins nos secrets bercés nous crient qu’il nous ait impossible de ne pas nous sentir si proche, aussi loin.