Prose:The End

La Prose

Ainsi vous revenez
Sans prévenir
Vingt ans après
Vous voici donc revenue
Agneau en détresse
Barque sans gouvernail

Partie par une nuit étoilée
Revenue par une nuit étoilée
À mon profond regret
Quelle impertinence !
Vous persévérez dans la souffrance

Non, ne pleurez pas
Allons, diable !
Voyez vous-même
J’ai survécu au crépuscule
Aux nuages rapides
Depuis qu’un certain matin
Le lit m’apparut vide

L’un demeura au foyer
L’autre s’en alla choyer
Hors haleine
Un autre logis
As-tu trouvé ailleurs
Meilleurs frissons d’un soir
Ou bien meilleure bourse ?
Vingt ans d’histoire annihilée
La nostalgie chante rarement
Clamait Rilke
Je l’ai appris toute ma vie
Qu’est-ce donc au juste
Que ce retour ?
Que fais-tu ici ?
Que fais-tu ici ?
.
Pendant plusieurs minutes rien ne se produisit. Sa présence parut le néantiser. Il la pensa nue sous sa robe, ses lèvres appelaient tous les désirs. Cette nuit encore ses doigts enfanteraient des caresses. La bouche amère, il la regarda s’éloigner. Et il pleura.

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Poète Istvan

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Syllabation De L'Écrit

Phonétique : The End

ɛ̃si vu ʁəvəne
sɑ̃ pʁevəniʁ
vɛ̃t- ɑ̃ apʁε
vu vwasi dɔ̃k ʁəvənɥ
aɲo ɑ̃ detʁεsə
baʁkə sɑ̃ ɡuvεʁnaj

paʁti paʁ ynə nɥi etwale
ʁəvənɥ paʁ ynə nɥi etwale
a mɔ̃ pʁɔfɔ̃ ʁəɡʁε
kεllə ɛ̃pεʁtinɑ̃sə !
vu pεʁseveʁe dɑ̃ la sufʁɑ̃sə

nɔ̃, nə pləʁe pa
alɔ̃, djablə !
vwaje vu mεmə
ʒε syʁveky o kʁepyskylə
o nɥaʒə ʁapidə
dəpɥi kœ̃ sεʁtɛ̃ matɛ̃
lə li mapaʁy vidə

lœ̃ dəməʁa o fwaje
lotʁə sɑ̃n- ala ʃwaje
ɔʁ-alεnə
œ̃n- otʁə lɔʒi
a ty tʁuve ajœʁ
mεjœʁ fʁisɔ̃ dœ̃ swaʁ
u bjɛ̃ mεjəʁə buʁsə ?
vɛ̃t- ɑ̃ distwaʁə aniile
la nɔstalʒi ʃɑ̃tə ʁaʁəmɑ̃
klamε ʁilkə
ʒə lε apʁi tutə ma vi
kε sə dɔ̃k o ʒystə
kə sə ʁətuʁ ?
kə fε ty isi ?
kə fε ty isi ?
.
pɑ̃dɑ̃ plyzjœʁ minytə ʁjɛ̃ nə sə pʁɔdɥizi. sa pʁezɑ̃sə paʁy lə neɑ̃tize. il la pɑ̃sa nɥ su sa ʁɔbə, sε lεvʁəz- apəlε tus lε deziʁ. sεtə nɥi ɑ̃kɔʁə sε dwaz- ɑ̃fɑ̃təʁε dε kaʁesə. la buʃə amεʁə, il la ʁəɡaʁda selwaɲe. e il pləʁa.