Poème:Premières Effluves…

A moi, douce quiétude, minutes éphémères,
Pause au milieu du jour, instants de solitude
Dans la douce clarté, du globe-lampadaire
Où l’on pourrait passer des heures sans interludes,

Je me vois sans miroirs, et loin de servitudes
Occultes et oubliées, et serein, et sincère,
Je m’oublie, et trop vite, sous forme de prélude,
Monte à l’assaut l’envie, mes intestins opèrent

Et là, subtile magie, infinie insouciance
Sont les deux maîtres mots, qui sans parler me dictent
La suite des évenements, qui se fait dans l’aisance :
Ici, pas de tracas, pas non plus de vindicte

Mais soudain, et d’un coup, comme des pièces gripées
Retrouvant leur fonction trop longtemps oubliée
La charge accumulée, persistante et fripée
Dans mes courts organes, s’éjecte avec fierté

Ô douceur enivrante, qui fait fuir toute peur
Ô fierté de l’être, dans toute son essence
Qui m’accompagne enfin, enrobée de chaleur
Quand, dès lors, je sais, qu’il n’y eût pas résistance

Mais déjà, c’est dommage, je sais qu’il va falloir
Retourner prestement à la réalité
Vu que j’ai bien compris combien je vais devoir
Attendre trop longtemps avant d’y retourner.

Tib, 4/12, 16h.