Poème:Astre Déclinant,

Un ciel chagrin réfléchit sur la terrasse,
Fléchit le genou, embrasse et embarrasse.
Tout gentiment, c’est son reflet qui devient nuit
Comme arrive un Zoroastre empesé de suie.
C’est dans la valse que se grisent nos comparses,
Et dans l’ivresse que s’ouvrent les fleurs éparses,
En cette nuit tirée du lit par un ennui
Et par le vœu de voir l’Amour luire à l’envi.
Ô ! en l’obscurité ! pleine des émotions,
Vont et viennent corps dans un esprit d’ablutions,
Se touchent, se frôlent encor’ ces brefs ramages
Qui rendent à Eros un sensuel hommage.
Ô ! Éclipse ! Incartade du Ciel au Zénith,
Par toi, un jour jaloux se meut en sybarite…

Et prétexte l’Amour pour effacer les traces
Des ombres qu’il délaisse auprès des simples masses…
Reste une couronne d’épines flamboyante
Qui fige dans les cœurs la seconde filante
De deux âmes enlacées, dès le jour tombé,
Jeunes otages d’un roi au buste bombé
Qui n’aime bien à cœur que les catéchumènes
Et les adorateurs des fous et des Chimène.
Fils et filles du roi des jours, dans la nuit, las,
Épargnés des rayons qui tranchent chairs, hélas !
Aimez-vous ! à iriser la peau de bonheur
Aimez-vous dans la chair, faites fi des honneurs !
Ceux qui l’ignorent servent l’inique Gorgone
Odieuse dans la vie quand la mort se fait bonne…