Poème:A N’en Rien Comprendre…

Si j’suis le jour toi t’es la nuit si j’suis l’amour toi t’es l’ennui, si t’es la haine moi j’suis l’bonheur t’étonnes pas si je peine à t’ouvrir mon cœur, si tes sourires m’exaspèrent mes soupires eux sont bien sincères si t’es l’incompréhension moi j’suis la passion et si j’suis cocu c’est que tu ne sais même plus qu’est ce que tu dois c’que t’as promis à qui t’ouvres tes bras et qui t’invites dans ton lit.
Si t’es violent je suis soumise si t’es le vent je suis la brise, si tu es le trop je suis la demi-mesure si tu es un mot tu es l’injure, et si t’es le noir je suis le blanc, si y’a d’l’espoir tu trouves ça lassant ; si je te t’implore toi tu m’rejettes si je suis un magot d’or t’en es qu’une miette.
Si j’me mets à genoux tu t’fous de moi, si je pars tu sais qu’tu m’poursuivras, si je te dis adieu tu m’supplies si j’te dis oui tu t’prends pour Dieu, un peu d’pouvoir et tu t’sens roi mais quand t’es dans l’noir heureusement qu’j’suis là ; si t’es le dur je suis la faible mais à l’usure c’est toi qui cède, si tu domines moi j’exécute j’suis plus maline j’attends ta chute.
Quand j’me perd tu me recherches quand j’espère tu me laisses, quand je t’aime tu me hais si tu m’aimes je dois t’aimer, tu décides ce que j’ressens, c’que j’entends et c’que j’comprends, t’es l’inventeur j’suis ton objet t’es l’beau parleur j’suis ton trophée, tu penses être mon Geppetto et tu m’prends pour Pinocchio comme si je n’avais pas un seul mot, à te dire, que tu n’as à entendre, mais tu peux aussi être le martyr si je ne veux plus être tendre.
Tout ton jeu de soumission, n’a pas duré je te l’avais promis, toute cette passion, nous a consumé je l’avais prédit, à force de jouer avec le feu on finit par se brûler, à force de prier les cieux je n’te souhaite que d’y aller, et si nous sommes morts et que toi tu es en vie, que moi je survie, ce n’est que parce je n’ai pas encore retrouvé le soleil me sortant de mes nuits.