Texte:Ma Jolie Petite Fleur

Que me veux-tu, jolie petite fleur ?
Veux-tu donc me conter fleurette ?
À peine es-tu déjà éclose,
que fièrement tu t’exposes !
Nous ne sommes pas encore en été,
que déjà tu nous fais profiter
de tes exquises senteurs.
Et pour moi, quel atroce malheur,
si j’apprends qu’on t’expose
sur un médiocre étal,
afin de te vendre pour quelques centimes.
Ce sera pour moi la grosse déprime,
de te savoir livrée au premier venu.
Car lui ne peut t’aimer comme moi,
moi qui adore tes couleurs, tes senteurs,
qui font que les abeilles viennent, te butinent,
c’est un spectacle qui prime !
Car tu es le symbole de la renaissance,
de la vie qui renaît.
Maudit, alors, celui ou celle,
qui, prenant son escarcelle,
t’achète pour le prix d’une bouchée de pain !
Puis qui te place dans un récipient anodin,
ne te conservant que quelques jours !
Moi, je t’aime, tu es mon amour,
et tu seras à moi tout l’été.
Puis, à nouveau tu disparaîtras,
à la saison du froid,
pour encore mieux, l’été prochain,
me revenir… pleine d’entrain.