Prose:A-Larme`s : Pâle_Estine

Ils ont été inaugurés depuis peu, certes,
ces nouveaux jeux, inventés et bénis
de chaque côté : cette ligne de démarcation
, par des gosses, ces adolescents sûrexcités<br>aux cheveux courts ou à peine barbus,<br>selon le bord des barbelés déscouverts,<br>mais n’embrassant pas les mêmes armes<br>, choyées par ces bras – de francs-tireurs…<br><br>Bien-sûr, n’importe lequel de leur chef (adulé)<br>possède l’un des biens les plus précieux ( ! )<br>, point en lui, mais sur ses mains : inondées<br>couvertes, de sang, inoubliable et indélébile,<br>de leurs victimes – conjuguées, au pluriel<br>et resurgies parfois d’un passé tumultueux…<br>Et pourtant, malgré leurs efforts – combinés ( ? )<br>ces familles ne pourront jamais oublier leurs noms<br>ancrées profondément dans les dédalles de leur âme…<br><br>Lui en avait une, véritable : de guerrier, de résistant,<br>de (satané) terroriste ; veut nous faire croire<br>son adversaire, pour sa patrie, terre noble depuis [plus<br>deux millénaires, que les hommes ont réussi
à ravager, presque totalement, en un demi-siècle…

Encerclé ’ par ses ennemis de toujours,
ses partisans harassés dans la cité de la nativité
même, bafouant sang’ vergogne et plein de violence,
cet autre symbole de l’histoire des religions ;
cause` pour laquelle on tue et élimine sans compter
depuis si et trop longtemps, bravant les interdits

Résignés, se retrouveront-ils, enfin réunis
autour de cette origine commune, défendue
jusqu’au bout de leurs forces, irrésistibles,
alors que ces soldats étaient obligés, assoiffés
, non de vengeance ou de sang, met’
d’une soupe mélangée à des brins d’herbe,
ramassés dans le jardin de ce cloître – tandis
qu’e [ux] sifflai (en) t les balles & les chants des nonnes…

Bien plus que quarante : jours voire années,
ce peuple serait condamné à errer dans le désert,
dans notre monde classé pourtant de « moderne »
et où prolifèrent les extrémismes de tout bord.

Certes, ce n’est qu’au cours de ses quinze ultimes années
qu’il a réussi à entr’ouvrir le rideau, non de fer mais rigide,
vers la porte pour un espoir de Paix