Texte:Un Rêve

Ce fut un rêve étrange. Et pénétrant, aurait dit Verlaine. Elle est venue, dans ma vie déchue. Comme une apparition. Chevelure au vent. La poitrine arrogante, les bras nus, les lèvres humides comme la rosée du matin. Et m’a lancé un clin d’œil. Impertinent. J’avais très chaud. Mais je n’ai pas parlé. Elle n’a pas parlé non plus.
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Je reste là à la contempler fixement, suspendu à son visage, incapable de me hisser sur mes jambes. Et je fus soudain ramené à des années en arrière. Alors, avec mon air bonasse, je dis : il me semble t’avoir déjà connue… en d’autres temps. Elle se pencha à la fenêtre et dit : je l’imagine. Dans l’autre inutile vie. Et puis elle dit : pourquoi n’ouvres-tu pas la fenêtre ?
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Laisse, dis-je, j’ai froid. Je ne voulais pas que les rayons du soleil entrent à flot dans ma chambre. Puis, j’ai posé d’autres questions. Elle ne m’a pas répondu. Et, je n’ai plus rien dit. Je sentais son regard peser sur moi. Ses yeux me transperçaient. Elle tordait ses cheveux entre ses doigts. Je contemplais la multiple merveille, la beauté épanouie, l’infini éclatant. Le désir me tenaillait. Je prenais la mesure de son insouciance. Et de mon appétence.
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Elle continue à me regarder en silence. Alors elle dit : tu écris sur quoi ? Et j’ai répondu : cinq cents pages sur mon blues. Elle a posé la main sur mon épaule et dit : tu te racontes, quoi ! Mon Dieu, comme c’est original ! Quelle obsession délirante ! Et, elle a ri aux éclats.
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C’est alors, que j’ai crié.