Prose:Nuit Scélérate. Calmement.
A Propos de cette Prose
Calmement.
Et pourtant…
La Prose
Je me couche, je ne dors pas
Quel silence, Seigneur, quel silence !
Le silence soupire sur ma laideur monochrome
La bouche tordue, la panse repue
Le corps carbonisé
La démence comme unique horizon
Ma première pensée consciente
Pour tenter d’étouffer la douleur
Mon regard d’agonisant
Ô soir de tristesse !
Au clair de ma nuit impitoyable, je ne dors pas
Je suis fou, et exsangue, et j’aime ça
Mon ombre n’est pas seule
En transaction obstinée dans mon étroit refuge
Dans cette maison sans âme
Encombrée d’inutiles reliques
Dans cette maison sans héros
Sans les violons de la poésie
Dans cette maison
Qui abrite ma vie
Qui ne frémit pas d’amour
Que rebute la moindre visite
L’aube, carnassière, me défie, je ne dors pas.
Je me lève. Je marche. Je m’assieds. Je me lève.
Je me traîne. Je me lève. Je patauge.
Le jour n’a pas étranglé mes tourments.
Je me traite d’idiot de m’être cru capable
De cueillir les fleurs d’orangers
Ils gisent sur le sol
Pétales déchiquetés et éparpillés
Je crois entendre une voix qui m’appelle
Les sanglots enflammés d’une hirondelle
Elle crie mon nom
Et je tremble
Je ne comprends pas la suite
Dans la clarté de ma chambre, je ne dors pas
Où va-t-on, Ego ?
Seul le vent soupçonne le chemin
Ne souffle pas trop fort, vent
Que je comprenne tes innombrables signes
Je me verse du vin, calmement
L’accompagne de Palinka, calmement
Je fais mes adieux aux armes, calmement
Je promène ma plume comme un rasoir
Calmement
Faut-il s’ouvrir les veines pour expulser ces démons malfaisants au fond de nous ?
Amis, dites pour moi une prière.
Calmement.
Quel silence, Seigneur, quel silence !
Le silence soupire sur ma laideur monochrome
La bouche tordue, la panse repue
Le corps carbonisé
La démence comme unique horizon
Ma première pensée consciente
Pour tenter d’étouffer la douleur
Mon regard d’agonisant
Ô soir de tristesse !
Au clair de ma nuit impitoyable, je ne dors pas
Je suis fou, et exsangue, et j’aime ça
Mon ombre n’est pas seule
En transaction obstinée dans mon étroit refuge
Dans cette maison sans âme
Encombrée d’inutiles reliques
Dans cette maison sans héros
Sans les violons de la poésie
Dans cette maison
Qui abrite ma vie
Qui ne frémit pas d’amour
Que rebute la moindre visite
L’aube, carnassière, me défie, je ne dors pas.
Je me lève. Je marche. Je m’assieds. Je me lève.
Je me traîne. Je me lève. Je patauge.
Le jour n’a pas étranglé mes tourments.
Je me traite d’idiot de m’être cru capable
De cueillir les fleurs d’orangers
Ils gisent sur le sol
Pétales déchiquetés et éparpillés
Je crois entendre une voix qui m’appelle
Les sanglots enflammés d’une hirondelle
Elle crie mon nom
Et je tremble
Je ne comprends pas la suite
Dans la clarté de ma chambre, je ne dors pas
Où va-t-on, Ego ?
Seul le vent soupçonne le chemin
Ne souffle pas trop fort, vent
Que je comprenne tes innombrables signes
Je me verse du vin, calmement
L’accompagne de Palinka, calmement
Je fais mes adieux aux armes, calmement
Je promène ma plume comme un rasoir
Calmement
Faut-il s’ouvrir les veines pour expulser ces démons malfaisants au fond de nous ?
Amis, dites pour moi une prière.
Calmement.
PostScriptum
Et pourtant…
Je dois vivre normalement
Laisser ce masque dans le vestibule
Calmement
Nous serons un chœur de silence
Calmement
Poète Istvan
Istvan a publié sur le site 85 écrits. Istvan est membre du site depuis l'année 2017.Lire le profil du poète IstvanSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Nuit Scélérate. Calmement.
ʒə mə kuʃə, ʒə nə dɔʁ pakεl silɑ̃sə, sεɲœʁ, kεl silɑ̃sə !
lə silɑ̃sə supiʁə syʁ ma lεdœʁ monokʁɔmə
la buʃə tɔʁdɥ, la pɑ̃sə ʁəpɥ
lə kɔʁ kaʁbɔnize
la demɑ̃sə kɔmə ynikə ɔʁizɔ̃
ma pʁəmjεʁə pɑ̃se kɔ̃sjɑ̃tə
puʁ tɑ̃te detufe la dulœʁ
mɔ̃ ʁəɡaʁ daɡɔnizɑ̃
o swaʁ də tʁistεsə !
o klεʁ də ma nɥi ɛ̃pitwajablə, ʒə nə dɔʁ pa
ʒə sɥi fu, e εksɑ̃ɡ, e ʒεmə sa
mɔ̃n- ɔ̃bʁə nε pa sələ
ɑ̃ tʁɑ̃zaksjɔ̃ ɔpstine dɑ̃ mɔ̃n- etʁwa ʁəfyʒə
dɑ̃ sεtə mεzɔ̃ sɑ̃z- amə
ɑ̃kɔ̃bʁe dinytilə ʁəlik
dɑ̃ sεtə mεzɔ̃ sɑ̃z- eʁo
sɑ̃ lε vjɔlɔ̃ də la pɔezi
dɑ̃ sεtə mεzɔ̃
ki abʁitə ma vi
ki nə fʁemi pa damuʁ
kə ʁəbytə la mwɛ̃dʁə vizitə
lobə, kaʁnasjεʁə, mə defi, ʒə nə dɔʁ pa.
ʒə mə lεvə. ʒə maʁʃə. ʒə masjε. ʒə mə lεvə.
ʒə mə tʁεnə. ʒə mə lεvə. ʒə patoʒə.
lə ʒuʁ na pa etʁɑ̃ɡle mε tuʁmɑ̃.
ʒə mə tʁεtə didjo də mεtʁə kʁy kapablə
də kœjiʁ lε flœʁ dɔʁɑ̃ʒe
il ʒize syʁ lə sɔl
petalə deʃikətez- e epaʁpije
ʒə kʁwaz- ɑ̃tɑ̃dʁə ynə vwa ki mapεllə
lε sɑ̃ɡloz- ɑ̃flame dynə iʁɔ̃dεllə
εllə kʁi mɔ̃ nɔ̃
e ʒə tʁɑ̃blə
ʒə nə kɔ̃pʁɑ̃ pa la sɥitə
dɑ̃ la klaʁte də ma ʃɑ̃bʁə, ʒə nə dɔʁ pa
u va tɔ̃, əɡo ?
səl lə vɑ̃ supsɔnə lə ʃəmɛ̃
nə suflə pa tʁo fɔʁ, vɑ̃
kə ʒə kɔ̃pʁεnə tεz- inɔ̃bʁablə siɲə
ʒə mə vεʁsə dy vɛ̃, kalməmɑ̃
lakɔ̃paɲə də palɛ̃ka, kalməmɑ̃
ʒə fε mεz- adjøz- oz- aʁmə, kalməmɑ̃
ʒə pʁɔmεnə ma plymə kɔmə œ̃ ʁazwaʁ
kalməmɑ̃
fo til suvʁiʁ lε vεnə puʁ εkspylse sε demɔ̃ malfəzɑ̃z- o fɔ̃ də nu ?
ami, ditə puʁ mwa ynə pʁjεʁə.
kalməmɑ̃.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
21/12/2017 21:44Exinstas
Non certainement pas!..quels démons tu dois affronter !...
Je ferai des prières pour que tu retrouves le sourire ,car je sais que quelqu’un entend là -haut ...
Quand à cette hirondelle, je pense qu elle voulait juste te dire ce qu elle avait sur le coeur ...et te redonner goût au soleil. ..apparemment elle n a pas reussit...
22/12/2017 05:53POUTOUNE
Imagines qu’elle dort á tes côtés. Prends une bonne tisane et fais de beaux rêves.
Prose Silence
Du 21/12/2017 20:49
L'écrit contient 290 mots qui sont répartis dans 6 strophes.