Univers de poésie d'un auteur

Prose:Pays De L’or Rouge

La Prose

Aujourd’hui c’est mon jour de sortie. Je le redoute à chaque fois que je regarde dans la rue. Mais je vis sur mes réserves depuis plusieurs jours, je n’ai donc pas le choix. Je n’ai jamais fraudé en me planquant chez moi, mais j’ai entendu dire que ceux qui ont essayé ont tous fini par le regretter. C’est mon devoir. Il faut bien vivre avec son temps, les choses sont ainsi et je n’y peux rien.
J’ai tout préparé afin de rester le moins de temps en ville. Itinéraire le plus sûr, minimum d’errance, jusqu’à 18h00, heure où je pourrai rentrer. Je sais pourtant que malgré ces précautions je vais risquer ma peau à chaque pas. Enfin, il est préférable de ne pas y penser, il y a des moments présents qu’il vaut mieux remplacer par le futur qui les suivra. Je prends mes clefs, ressert bien mes lacets et reprends une pilule contre le stress. J’ai encore quatre étages d’escaliers en guise de répit.
J’attends bien 14h00 pile, je ne tiens pas à sortir une seconde plus tôt. Un regard par la fenêtre, rien à droite, rien à gauche… Un peu de sang froid, je sors. Me voila dans la rue. J’utilise le frisson qui me parcours pour rythmer mes pas d’une allure frénétique. Je ne prends pas le métro, il y a trop de monde, c’est trop dangereux. Je prends l’axe principale vers la place du marché, parce que les ruelles, c’est la fin assurée.
Là, quelqu’un bouge… C’en est un ? Non, vu son allure pressée, je n’ai rien à craindre, mais je vais tout de même changer de trottoir, par prudence. Ceux qui sont comme moi ne tiennent pas à rester là plus longtemps qu’ils ne le doivent, c’est ainsi que je les reconnais. Ça y est j’entends déjà les premiers cris. À peine cinq minutes… Pire que le mois dernier…
Il y en a un là. Lui c’est sûr, c’en est un, vu sa dégaine, mais il est déjà occupé avec une jeune famille. Tant mieux pour moi, ici c’est chacun pour soi. Je vais quand même faire un écart car je ne tiens pas à le croiser de près. C’est seulement le premier depuis ma sortie. J’ai bien fait de passer par l’avenue, il y a de la place pour esquiver. J’entends le haut-parleur à la voix féminine entamer son dicton : « Pour bien tuer, visez les parties vitales ; pour ne pas perdre de sang, choisissez bien votre arme ». Vite ! … La place du marché.
M’y voila, ouf… Même si ici non plus je ne suis pas en sécurité, il y a bien moins de chance pour qu’il m’arrive quelque chose. Il y en a tellement ici au marché qui ont passe-droit de vie que personne ne tue à l’aveuglette. Bon maintenant c’est parti pour les courses, j’ai payé pour vingts minutes, ça risque d’être juste. Stands alimentaires en premier, le marchand à l’air un peu absent mais il revient sur terre quand il m’aperçoit :
« - Un mois d’algues seiches et quatre graines pré-cuites s’il vous plaît.
- Ça vous fera 730 ml. Carte Rouge s’il vous plait… Merci. Vous êtes AB+ ? Il a perdu 3% la semaine dernière, il faudra rajouter 22ml. »
Il me tend la seringue que je plante directement dans mes veines, en puise le montant dû et lui tends en retour.
Je n’aurais peut être pas dû prendre autant de graines, mais c’est mon plaisir je ne peux pas m’en empêcher quand j’en vois. Bon, il me reste les pilules antistress, avant qu’il n’y en ait plus… Ça part comme des petits pains… Même si le pain lui, n’existe plus. Je me faufile entre un attroupement pour accéder au stand : que des gens de la haute. Ah ça y est je comprends, c’est un nouveau modèle de fusil : « Tuer sans faire saigner, c’est maintenant possible, avec le tout dernier Ky-B 37, 5 » Mieux vaut oublier ça, je vais prendre deux boissons énergisantes pour récupérer du tonus parce que j’ai encore abusé des pilules et qu’il ne me reste pas beaucoup de sang. Et puis si j’ai assez de force après ça, j’achèterais de l’alcool lyophilisé pour fêter mon retour. Le retour… J’avais presque oublié. Il me reste quelques secondes avant de devoir quitter la place. Je vais attendre ici, ce sera toujours ça de gagné.
Et c’est parti. Je reprends mon plan, mais bien moins vite parce que la tête me tourne. J’entame une boisson énergisante. Cela fait du bien. Je me sens vivant, et j’espère le rester jusqu’à ce soir. J’arrive rue de la Pertublique, mais je vois au carrefour deux personnes qui le traversent. Je ne prendrai pas le risque de les croiser, alors j’attends qu’ils passent leur chemin, ce qu’ils font avec célérité. Je le traverse à mon tour en courant tête baissée dans mes prières d’atteindre l’autre rue. Ici il ne me reste plus beaucoup de chemin, mais j’ai encore au moins une heure à tenir avant de pouvoir rentrer. Inspectant chaque recoin de rue, me retournant sans cesse, j’avance dans les ombres. Je ne veux croiser personne, ici la justice est armée et elle ne fait pas de cadeau. Le haut parleur s’y remet : « Attention ! Plus qu’une heure avant la fin de la grande ruée, dépêchez vous ». Ayant conscience du gibier que je suis pour certains, je guette mon chemin d’éventuelles proies affamées. Rien pour le moment, mais la tension reste, malgré ma faiblesse.
Là ! Il y en a trois. Je ne peux pas passer par la ruelle de gauche, je la connais, c’est un coupe-gorge, la mort assurée. Ils ne m’ont pas vu, ils sont sur un autre… Je contourne par la droite en toute furtivité. Je sens mon cœur battre la monnaie qui coule dans mes veines, cela me donne des forces. J’entends un coup de feu, suivit d’un hurlement de douleur. C’est l’autre, ils l’ont eu, j’espère que…
« Regardez, très chers ! Il y en a un autre qui tente de fuir, rattrapez-le Gustave ! Et n’oubliez pas votre permis, je n’irai pas vous chercher à l’abattoir. Et vous mon bon Germain, ramassez donc le premier avant qu’il ne se vide de son sang. On le servira ce soir. » Résonnent en moi les paroles de l’Archiduc : « L’essor d’une nation dépend de la capacité qu’ont ses sujets à se sacrifier pour elle » Ainsi ma vie de possibilités doit mourir pour que la structure sociale tienne debout…
Je l’entends courir. Ne pas se retourner, courir ! Il me rattrape, je le sens. J’y suis presque. Il n’est pas encore 18h00 ! Je ne peux pas rentrer chez moi ! Il faut que je fasse le tour du pâté. Je ne pourrai pas les semer… il faut que je trouve un moyen de…

Il m’a attrapé. Je l’ai senti malgré l’engourdissement qui m’affectait, au moins, la douleur en fut réduite. Je crois que le premier coup m’a fait oublier les autres. J’ai voulu, le temps d’un instant, lui arracher ma vengeance. Lui faire goûter la mort à la première personne… Mais je n’ai pas son droit… et je n’ai plus sa force… Je n’ai plus que mon sang qui s’écoule en menu monnaie vers le caniveau. Le plus affreux c’est qu’il ne m’aurait servi à rien de crier à l’aide : c’est eux qu’on serait venu aider.
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Poeme de Kabda

Poète Kabda

Kabda a publié sur le site 66 écrits. Kabda est membre du site depuis l'année 2012.

Syllabation De L'Écrit

Phonétique : Pays De L’or Rougeoʒuʁdɥi sε mɔ̃ ʒuʁ də sɔʁti. ʒə lə ʁədutə a ʃakə fwa kə ʒə ʁəɡaʁdə dɑ̃ la ʁy. mε ʒə vis syʁ mε ʁezεʁvə- dəpɥi plyzjœʁ ʒuʁ, ʒə nε dɔ̃k pa lə ʃwa. ʒə nε ʒamε fʁode ɑ̃ mə plɑ̃kɑ̃ ʃe mwa, mε ʒε ɑ̃tɑ̃dy diʁə kə sø ki ɔ̃ esεje ɔ̃ tus fini paʁ lə ʁəɡʁεte. sε mɔ̃ dəvwaʁ. il fo bjɛ̃ vivʁə avεk sɔ̃ tɑ̃, lε ʃozə sɔ̃t- ɛ̃si e ʒə ni pø ʁjɛ̃.
ʒε tu pʁepaʁe afɛ̃ də ʁεste lə mwɛ̃ də tɑ̃z- ɑ̃ vilə. itineʁεʁə lə plys syʁ, minimɔm deʁɑ̃sə, ʒyska diz- ɥi aʃ zeʁo zeʁo, œʁ u ʒə puʁʁε ʁɑ̃tʁe. ʒə sε puʁtɑ̃ kə malɡʁe sε pʁekosjɔ̃ ʒə vε ʁiske ma po a ʃakə pa. ɑ̃fɛ̃, il ε pʁefeʁablə də nə pa i pɑ̃se, il i a dε mɔmɑ̃ pʁezɑ̃ kil vo mjø ʁɑ̃plase paʁ lə fytyʁ ki lε sɥivʁa. ʒə pʁɑ̃ mε kle, ʁesεʁ bjɛ̃ mε lasεz- e ʁəpʁɑ̃z- ynə pilylə kɔ̃tʁə lə stʁεs. ʒε ɑ̃kɔʁə katʁə etaʒə dεskaljez- ɑ̃ ɡizə də ʁepi.
ʒatɑ̃ bjɛ̃ katɔʁzə aʃ zeʁo zeʁo pilə, ʒə nə tjɛ̃ pa a sɔʁtiʁ ynə səɡɔ̃də plys to. œ̃ ʁəɡaʁ paʁ la fənεtʁə, ʁjɛ̃ a dʁwatə, ʁjɛ̃ a ɡoʃə… œ̃ pø də sɑ̃ fʁwa, ʒə sɔʁ. mə vwala dɑ̃ la ʁy. ʒytilizə lə fʁisɔ̃ ki mə paʁkuʁ puʁ ʁitme mε pa dynə alyʁə fʁenetikə. ʒə nə pʁɑ̃ pa lə metʁo, il i a tʁo də mɔ̃də, sε tʁo dɑ̃ʒəʁø. ʒə pʁɑ̃ laksə pʁɛ̃sipalə vεʁ la plasə dy maʁʃe, paʁsə kə lε ʁyεllə, sε la fɛ̃ asyʁe.
la, kεlkœ̃ buʒə… sɑ̃n- εt- œ̃ ? nɔ̃, vy sɔ̃n- alyʁə pʁese, ʒə nε ʁjɛ̃ a kʁɛ̃dʁə, mε ʒə vε tu də mεmə ʃɑ̃ʒe də tʁɔtwaʁ, paʁ pʁydɑ̃sə. sø ki sɔ̃ kɔmə mwa nə tjεne pa a ʁεste la plys lɔ̃tɑ̃ kil nə lə dwave, sεt- ɛ̃si kə ʒə lε ʁəkɔnε. sa i ε ʒɑ̃tɑ̃ deʒa lε pʁəmje kʁi. a pεnə sɛ̃k minytə… piʁə kə lə mwa dεʁnje…
il i ɑ̃n- a œ̃ la. lɥi sε syʁ, sɑ̃n- εt- œ̃, vy sa deɡεnə, mεz- il ε deʒa ɔkype avεk ynə ʒənə famijə. tɑ̃ mjø puʁ mwa, isi sε ʃakœ̃ puʁ swa. ʒə vε kɑ̃ mεmə fεʁə œ̃n- ekaʁ kaʁ ʒə nə tjɛ̃ pa a lə kʁwaze də pʁε. sε sələmɑ̃ lə pʁəmje dəpɥi ma sɔʁti. ʒε bjɛ̃ fε də pase paʁ lavənɥ, il i a də la plasə puʁ εskive. ʒɑ̃tɑ̃ lə-o paʁlœʁ a la vwa femininə ɑ̃tame sɔ̃ diktɔ̃ : « puʁ bjɛ̃ tɥe, vize lε paʁti vitalə, puʁ nə pa pεʁdʁə də sɑ̃, ʃwazise bjɛ̃ vɔtʁə aʁmə ». vitə ! … la plasə dy maʁʃe.
mi vwala, uf… mεmə si isi nɔ̃ plys ʒə nə sɥi pa ɑ̃ sekyʁite, il i a bjɛ̃ mwɛ̃ də ʃɑ̃sə puʁ kil maʁivə kεlkə ʃozə. il i ɑ̃n- a tεllmɑ̃ isi o maʁʃe ki ɔ̃ pasə dʁwa də vi kə pεʁsɔnə nə tɥ a lavøɡlεtə. bɔ̃ mɛ̃tənɑ̃ sε paʁti puʁ lε kuʁsə, ʒε pεje puʁ vɛ̃ minytə, sa ʁiskə dεtʁə ʒystə. stɑ̃dz- alimɑ̃tεʁəz- ɑ̃ pʁəmje, lə maʁʃɑ̃t- a lεʁ œ̃ pø absɑ̃ mεz- il ʁəvjɛ̃ syʁ teʁə kɑ̃t- il mapεʁswa :
« œ̃ mwa dalɡ sεʃəz- e katʁə ɡʁεnə pʁe kɥitə sil vu plε.
sa vu fəʁa sεt sɑ̃ tʁɑ̃tə εm εl. kaʁtə ʁuʒə sil vu plε… mεʁsi. vuz- εtəz- ab plys ? il a pεʁdy tʁwa puʁ sɑ̃ la səmεnə dεʁnjεʁə, il fodʁa ʁaʒute vɛ̃t- dø εm εl. »
il mə tɑ̃ la səʁɛ̃ɡ kə ʒə plɑ̃tə diʁεktəmɑ̃ dɑ̃ mε vεnə, ɑ̃ pɥizə lə mɔ̃tɑ̃ dy e lɥi tɑ̃z- ɑ̃ ʁətuʁ.
ʒə noʁε pø εtʁə pa dy pʁɑ̃dʁə otɑ̃ də ɡʁεnə, mε sε mɔ̃ plεziʁ ʒə nə pø pa mɑ̃n- ɑ̃pεʃe kɑ̃ ʒɑ̃ vwa. bɔ̃, il mə ʁεstə lε pilyləz- ɑ̃tistʁεs, avɑ̃ kil ni ɑ̃n- ε plys… sa paʁ kɔmə dε pəti pɛ̃… mεmə si lə pɛ̃ lɥi, nεɡzistə plys. ʒə mə fofilə ɑ̃tʁə œ̃n- atʁupəmɑ̃ puʁ aksede o stɑ̃d : kə dε ʒɑ̃ də la-otə. a sa i ε ʒə kɔ̃pʁɑ̃, sεt- œ̃ nuvo mɔdεlə də fyzil : « tɥe sɑ̃ fεʁə sεɲe, sε mɛ̃tənɑ̃ pɔsiblə, avεk lə tu dεʁnje ki be tʁɑ̃tə sεt viʁɡylə sɛ̃k » mjø vo ublje sa, ʒə vε pʁɑ̃dʁə dø bwasɔ̃z- enεʁʒizɑ̃tə puʁ ʁekypeʁe dy tɔnys paʁsə kə ʒε ɑ̃kɔʁə abyze dε pilyləz- e kil nə mə ʁεstə pa boku də sɑ̃. e pɥi si ʒε ase də fɔʁsə apʁε sa, ʒaʃεtəʁε də lalkɔl liɔfilize puʁ fεte mɔ̃ ʁətuʁ. lə ʁətuʁ… ʒavε pʁεskə ublje. il mə ʁεstə kεlk səɡɔ̃dəz- avɑ̃ də dəvwaʁ kite la plasə. ʒə vεz- atɑ̃dʁə isi, sə səʁa tuʒuʁ sa də ɡaɲe.
e sε paʁti. ʒə ʁəpʁɑ̃ mɔ̃ plɑ̃, mε bjɛ̃ mwɛ̃ vitə paʁsə kə la tεtə mə tuʁnə. ʒɑ̃tamə ynə bwasɔ̃ enεʁʒizɑ̃tə. səla fε dy bjɛ̃. ʒə mə sɑ̃s vivɑ̃, e ʒεspεʁə lə ʁεste ʒyska sə swaʁ. ʒaʁivə ʁy də la pεʁtyblikə, mε ʒə vwaz- o kaʁəfuʁ dø pεʁsɔnə ki lə tʁavεʁse. ʒə nə pʁɑ̃dʁε pa lə ʁiskə də lε kʁwaze, alɔʁ ʒatɑ̃ kil pase lœʁ ʃəmɛ̃, sə kil fɔ̃ avεk seleʁite. ʒə lə tʁavεʁsə a mɔ̃ tuʁ ɑ̃ kuʁɑ̃ tεtə bεse dɑ̃ mε pʁjεʁə datɛ̃dʁə lotʁə ʁy. isi il nə mə ʁεstə plys boku də ʃəmɛ̃, mε ʒε ɑ̃kɔʁə o mwɛ̃z- ynə œʁ a təniʁ avɑ̃ də puvwaʁ ʁɑ̃tʁe. ɛ̃spεktɑ̃ ʃakə ʁəkwɛ̃ də ʁy, mə ʁətuʁnɑ̃ sɑ̃ sεsə, ʒavɑ̃sə dɑ̃ lεz- ɔ̃bʁə. ʒə nə vø kʁwaze pεʁsɔnə, isi la ʒystisə εt- aʁme e εllə nə fε pa də kado. lə-o paʁlœʁ si ʁəmε : « atɑ̃sjɔ̃ ! plys kynə œʁ avɑ̃ la fɛ̃ də la ɡʁɑ̃də ʁye, depεʃe vus ». εjɑ̃ kɔ̃sjɑ̃sə dy ʒibje kə ʒə sɥi puʁ sεʁtɛ̃, ʒə ɡεtə mɔ̃ ʃəmɛ̃ devɑ̃tɥεllə pʁwaz- afame. ʁjɛ̃ puʁ lə mɔmɑ̃, mε la tɑ̃sjɔ̃ ʁεstə, malɡʁe ma fεblεsə.
la ! il i ɑ̃n- a tʁwa. ʒə nə pø pa pase paʁ la ʁyεllə də ɡoʃə, ʒə la kɔnε, sεt- œ̃ kupə ɡɔʁʒə, la mɔʁ asyʁe. il nə mɔ̃ pa vy, il sɔ̃ syʁ œ̃n- otʁə… ʒə kɔ̃tuʁnə paʁ la dʁwatə ɑ̃ tutə fyʁtivite. ʒə sɑ̃s mɔ̃ kœʁ batʁə la mɔnε ki kulə dɑ̃ mε vεnə, səla mə dɔnə dε fɔʁsə. ʒɑ̃tɑ̃z- œ̃ ku də fø, sɥivi dœ̃n- yʁləmɑ̃ də dulœʁ. sε lotʁə, il lɔ̃ y, ʒεspεʁə kə…
« ʁəɡaʁde, tʁε ʃεʁ ! il i ɑ̃n- a œ̃n- otʁə ki tɑ̃tə də fɥiʁ, ʁatʁape lə ɡystavə ! e nublje pa vɔtʁə pεʁmi, ʒə niʁε pa vu ʃεʁʃe a labatwaʁ. e vu mɔ̃ bɔ̃ ʒεʁmɛ̃, ʁamase dɔ̃k lə pʁəmje avɑ̃ kil nə sə vidə də sɔ̃ sɑ̃. ɔ̃ lə sεʁviʁa sə swaʁ. » ʁezɔne ɑ̃ mwa lε paʁɔlə də laʁʃidyk : « lesɔʁ dynə nasjɔ̃ depɑ̃ də la kapasite kɔ̃ sε syʒεz- a sə sakʁifje puʁ εllə » ɛ̃si ma vi də pɔsibilite dwa muʁiʁ puʁ kə la stʁyktyʁə sɔsjalə tjεnə dəbu…
ʒə lɑ̃tɑ̃ kuʁiʁ. nə pa sə ʁətuʁne, kuʁiʁ ! il mə ʁatʁapə, ʒə lə sɑ̃s. ʒi sɥi pʁεskə. il nε pa ɑ̃kɔʁə diz- ɥi aʃ zeʁo zeʁo ! ʒə nə pø pa ʁɑ̃tʁe ʃe mwa ! il fo kə ʒə fasə lə tuʁ dy pate. ʒə nə puʁʁε pa lε səme… il fo kə ʒə tʁuvə œ̃ mwajɛ̃ də…

il ma atʁape. ʒə lε sɑ̃ti malɡʁe lɑ̃ɡuʁdisəmɑ̃ ki mafεktε, o mwɛ̃, la dulœʁ ɑ̃ fy ʁedɥitə. ʒə kʁwa kə lə pʁəmje ku ma fε ublje lεz- otʁə. ʒε vuly, lə tɑ̃ dœ̃n- ɛ̃stɑ̃, lɥi aʁaʃe ma vɑ̃ʒɑ̃sə. lɥi fεʁə ɡute la mɔʁ a la pʁəmjεʁə pεʁsɔnə… mε ʒə nε pa sɔ̃ dʁwa… e ʒə nε plys sa fɔʁsə… ʒə nε plys kə mɔ̃ sɑ̃ ki sekulə ɑ̃ məny mɔnε vεʁ lə kanivo. lə plysz- afʁø sε kil nə moʁε sεʁvi a ʁjɛ̃ də kʁje a lεdə : sεt- ø kɔ̃ səʁε vəny εde.

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Poesie sans commentaire

Commentaire poème
25/04/2024Poeme-France
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Prose Société
Du 05/05/2015 16:31

L'écrit contient 1327 mots qui sont répartis dans 2 strophes.