Prose:L’érosion De Nos Vies Amères

Il y a des rêves qui tombent en pièce de nulle part. On croit être une statue de marbre et à la moindre goutte de pluie, des parties de nous se dissoudent et ne laissent trainer sur notre corps pétrifié qu’un filet de larme qui perle jusqu’au socle.
Donne l’espoir entre les mains d’une fleur et elle en fera des épines pour se protéger de toi… il y a la mort qui frappe aux portes dans toutes les contrées du monde, et le reste s’amuse à détruire ce que ceux qui vont mourir ont chéri pendant leurs années de vie. Il y en a qui crachent sur une couleur par sentiment néfaste d’y être confrontés, et ceux qui haïssent ceux qui se font cracher dessus. N’ont-ils pas pensé à se dire qu’imiter les gestes qui les méprisent n’est pas une solution viable pour le monde environnent.
On place nos heures dans un temps restreint, où l’on aimerait se voir accueilli par autre chose que l’amertume et l’indifférence. On a besoin de se sentir important… et parfois les actes des gens vous remette à la condition que vous n’êtes rien de plus cher qu’un brin d’herbe dans un champs cultivé. Une tête parmis d’autre, qui ne dépasse en rien le monde, ni de taille, ni de couleur, vous n’êtes fait que pour être coupé…
Rien ? ? Rien ? … Il n’y aurait rien à faire valoir de ces âmes tristes que le monde dénigre… que le monde délaisse, parce que le monde a choisit son sentier plutôt que le vôtre.
Doit-on s’ouvrir les veines devant les autres pour qu’ils nous prennent au sérieux ? Que suis-je si je ne montre pas la souffrance qui me brûle sans relâche parce que tu ne lâches pas… ?
Pourquoi n’y a-t-il plus personne quand un cœur triste cherche à dévoiler la rancœur qu’il nourrit sans le vouloir ? Pourquoi le monde appel à l’aide quand il se sent malade, et délaisse tous ceux qui ne peuvent l’élever vers son trône souhaité quand il se sent guéri ?
A voir le nombre qui finit par s’en foutre du reste parce qu’il a l’impression d’avoir pris trop de coups lorsqu’il portait pour les autres… Et bien, arrêtez de vivre ensemble dès maintenant. Bouffez-vous les uns les autres, parce que là si ça continu c’est déjà foutu, ça évitera à la Grande Bleue de prendre les dommages collatéraux.
La sagesse n’existe pas… il n’y a que du savoir et des émotions, et le savoir n’a pas sa place, les émotions sont trop fortes pour lui. C’est bien difficile d’affronter hauts les bras un vrai obstacle, un obstacle social… un obstacle sentimental, mais le monde n’a pas cette force, il a la terre dans le fond de son chez lui, pour fermer les portes sur les écorchés qui crient pitié. La pitié n’est plus de ce monde, l’amour non plus… N’y a-t-il plus que l’individualisme face au pouvoir ?
Chacun chez soi on construit son toit pour l’âme. Pierre par pierre on bâti un morceau de monde, un rien qu’à nous. Qu’on partage vite fait parfois, et puis qu’on ne partage plus, aussi vite fait. Le monde est un plat ouvert pour y faire venir la mort. Faites rêver vos mains avec de la poterie et le marteau viendra témoigner de son talent de finition. Faites pleurez vos ailes dans les bras d’un corps aimé et l’avenir viendra vous rappeler qu’une si grande place mérite ses sacrifices et que la balance entre les deux ne fera que varier, et varier jusqu’à la chutte.
Peut-on vraiment affirmer avoir la confiance d’un cœur… on ne sait même pas si la confiance du nôtre est une valeur sûre.

Spectateurs de nos vies en perdition et de nos âmes qui suivent, aucune conscience n’est morale… elles ne sont que personnelles et de conviction. Le monde s’en fou du regret que vous pouvez avoir, il s’en fou des maux que ça vous procure, vous êtes une bête sans visage, un homme égaré sur une planète saine. Et les villes fourmillent de leurs extravagantes façons de crier « JE ». Il n’y a rien pour nous ici… il n’y a que le regret de n’être pas né autrement, d’avoir détruit nos propres essors, d’avoir pas gâché tout ce plaisir qu’avait ce qui vivait à nos côtés.
Pose un pied sur le sol et c’est la mort que tu fouleras, la mort, cette preuve de vie.