Poème:D’ordre Et De Chaos

Un amas de poussière a remplacé demain
Des bribes ignorées entourées d’incertain
Un espace en forme d’aucune échappatoire
Qui ne laisse que le silence à percevoir
Et nous prouve bien qu’on ne comprend rien qui vaille
A tout ce qui fonctionne et à ce qui déraille
A l’ordre et au chaos…
On ne comprend que nos pauvres mots

Car le lent déchiffrage de nos propres jours
Ne considère pas qu’ils dérivent toujours
Dépassés par nos idées trop conceptuelles
L’univers fait d’hélices s’actionnant entre elles
Formant un monde qui émane de lui-même
De son propre élan formate tout un système

L’amertume traverse nos vaines croyances
Quand la vérité perd soudainement son sens
Là où nulle part se comprend avec les yeux
Où nos vies compliquées s’effacent à des lieues
Tous nos résidus de pourquoi et de comment…
Ces altérations qui s’occultent à ce moment

Ainsi l’angoisse de nos ailleurs impossibles
Vient pousser nos vies à vouloir changer de cibles
Tous les jours nous passons au travers de poussières
Pourtant lorsqu’elles forment un amas grégaire
Elles ne laissent alors qu’une fin en soi
La peur primaire face à notre désarroi

Rappelons-nous une histoire qui nous sauva
Nous sommes fais des éclats de supernovas
Métamorphosés car on sait qu’ils peuvent être
Bien plus sensés que toutes les miettes abstraites
Qui forment l’univers en mystère effrayant
Puisqu’on ne sait pas où nous mènera le temps

Finir comme une étoile qui a trop brillé
Nos poussières d’ailleurs vers ici ramenées
Libres exhalaisons errant indépendantes
L’écho après la mort, une vie persistante
Et si c’est une fin, n’est-elle pas plus belle
Que vivre avec la peur que la mort nous rappelle ?

Entre ces pierres grises va te faufiler,
Noire énergie de nos conditions limitées
Quand s’entrechoqueront nos pauvres os mortels
Pour répondre à cette question qui nous harcèle :
Jusqu’où va le sens qu’on donne à nos courtes vies
Dans l’incompétence de nos petits avis ?

Des gaz en témoignage de l’obsolescence
Dont résulte la propriété des naissances
Une preuve que nous sommes insignifiants
Face au caractère d’univers rémanent
Qui met le feu aux poudres et se laisse attendre
Par nous tous qui ne sommes déjà que des cendres

Alors qu’importe qu’on se perde dans la brume
De ces cimetières d’étoiles que nous fûmes
La raison est faite de grains qui se relient
Là où nous cherchons tout un sens pré-établi
Ordonnant les choses pour pouvoir les comprendre
Nous ferons bien quelque chose de ces méandres
Car l’ordre et le chaos
Sont les matières de nos crédos