Poème:Sans Queue Ni Tête

Si j’te vois j’te calcule pas, mais si je te perds de vue ça n’va plus ; j’ai pas dit que c’était logique ni censé, c’est plutôt tragique de ne même pas savoir quoi pensé et si j’y pense si j’y pense pas si j’compense ou pas, avec qui et pourquoi faire une vie sans savoir pourquoi tout a lieu tout prend feu c’est la vie qui s’consume sans qu’on assume ni nos choix ni nos actes moi j’ai choisi un entracte.
Qui sait de quoi on peut parler peu de gens peuvent comprendre le plus profond de nos pensées. C’plutôt corsé, insensé, mais peux tu me dire qu’est ce qui l’est depuis le début depuis l’commencement je ne sais même plus depuis combien de temps on existe on existe plus on vie on ne vie plus on se voit on se voit plus.
Ils comprendront tout de travers se demanderont qui est visé parce que dans ce monde de pervers il faut tout le temps un destinataire. Un partenaire une victime un bourreau un complice c’est du boulot de faire d’un crime un simple vice. Plus rien n’a de sens dans c’qui est écrit c’est comme un texte atteint d’schizophrénie y’a pas de début et y’a pas d’fin, tu comprends rien et plus tu lis plus tu t’dis, qu’y’en a qui sont vraiment atteint.
Et moi j’suis atteinte, atteinte de toi, atteinte de moi, atteinte de quoi ? Atteinte de c’qui s’est brisé de c’qu’on ne peut réparer quand aucun remède ne peut t’guérir t’en es résous à écrire des textes pourris des textes sans but mais c’est ta vie qui est une longue chute. Qui l’arrêtera qui me sauvera serais-ce toi ? A qui d’jouer j’me souviens plus où l’on s’est arrêté dans ce jeu malsain dans ce jeu de destin qui gagnera qui a gagné la partie est-elle finie ou n’était-ce qu’une trêve pour remettre les choses à plat une quête personnelle dans son « soi » le plus profond pour savoir si on est un vrai con si c’est juste une impression si les autres ont raison.
J’crois que t’as passé ton tour, ce n’est pas un bon jour, après tout le courage et la force, c’est loin d’être ni ton écorce ni ta racine ; t’es juste féroce et tu trimes à courrir après un os qui ne te suffira jamais dont tu ne joueras que peu de temps ; un valium, un xanax, c’est ta dernière solution pour être relax.
Quel avenir pour une folie pareil sans égale et sans nom, à cause de qui tu touches le fond à cause de quoi tu perds la tête et pourquoi tu t’entêtes, faut-il qu’on t’le répète ?
C’est un flutiste, mais non un musicien, sa melancolie c’est sa mélodie et la haine son instrument, ile te joue des pipots comme tu joues du Varsano, laisses le donc courir, laisses les donc crever, et puis vas y, continues de rêver.