Prose:L’amour C’est Aveuglement Beau
La Prose
Sur la verdure encore trempée non loin de l’avenue de Bel Air, beaucoup lisent, respirent l’air humide, passent, repassent et trépassent même parfois. Au printemps, les rêveurs aiment s’aimer jusqu’à l’automne où l’amour au loin se voit faner. Alors à l’hiver, maintes poètes se retrouvent en harmonie, content, dansent et chantent longuement. Puis des amours, et des allers et des retours, sous les pluies torrentielles le parapluie à la main où la main dans la main, ils s’y promènent.
N’ont ’ ils jamais entendu le vieille homme derrière son journal de noir et de blanc crier au coin de sa longue barbe grise des appels à l’amour ? Lui aussi, il aurait aimé être aimé. Alors il attend qu’on entende ses appels de détresse car il ne sait pas encore que sa fin approche et que chaque minute est comptée. Les amoureux aveuglés n’ont pas non plus vu s’envoler tout près d’eux le léger dessin d’un petit garçon qui faisait naitre par quelques coups de crayons, sa tendre amoureuse aux boucles cuivrées qui paraissait aux yeux des passants comme un banal dessin d’enfant.
Comment ont-ils fait pour ne pas voir l’humide nostalgie dans les yeux d’une jeune fille ? Abritée d’un arbre solitaire, les larmes de cette mélancolique semblaient se mélanger au déluge qui frappait toute la ville. Alors elle pleure, tant qu’on ne lui sourit pas et pense dès l’aube jusqu’à l’aurore à son amour de jeunesse, qui n’a pu l’aimer comme elle voulait être aimée. Elle a toujours ressenti une sensation étrange lorsque le cœur serré, elle l’imaginait 10 ans plus tard - ou peut-être moins - en smoking entouré de son épouse et de ses beaux enfants. Ils ne se connaîtront plus et peut-être se croiseront-t’ils un jour, sans se soucier l’un de l’autre. Pourtant face au passé brûlant, n’espérant plus rien même du temps présent et de ses faux espoirs, rongée par la fatigue des durs labeurs, elle continuera au-delà des années qui passent à admirer les dernières cendres de son être qui resteront en sa mémoire.
L’amour c’est beau, mais rend aveugle. L’amour nous fait rêver mais fait pleurer aussi. Heureux amoureux, regardez autour de vous combien sont si fortement blessés que même si la flèche de cupidon entrait à toute vitesse dans leur chair, ils se sentiraient soulagés. Alors aimez tant que vous êtes aimés. Souriez, profitez puis ne laissez aucune chance passer.
PostScriptum
Merci à Melly-Mellow pour ta critique, j’ai complété le texte publié l’autre jour grâce à toi. J’espere que c’est mieux
Poète Morgane
Morgane a publié sur le site 21 écrits. Morgane est membre du site depuis l'année 2008.Lire le profil du poète MorganeSyllabation De L'Écrit
Phonétique : L’amour C’est Aveuglement Beau
lamuʁ sεt- avøɡləmɑ̃ bo.syʁ la vεʁdyʁə ɑ̃kɔʁə tʁɑ̃pe nɔ̃ lwɛ̃ də lavənɥ də bεl εʁ, boku lize, ʁεspiʁe lεʁ ymidə, pase, ʁəpase e tʁepase mεmə paʁfwa. o pʁɛ̃tɑ̃, lε ʁεvœʁz- εme sεme ʒyska lotɔmnə u lamuʁ o lwɛ̃ sə vwa fane. alɔʁz- a livεʁ, mɛ̃tə pɔεtə sə ʁətʁuve ɑ̃-aʁmɔni, kɔ̃tɑ̃, dɑ̃se e ʃɑ̃te lɔ̃ɡəmɑ̃. pɥi dεz- amuʁ, e dεz- alez- e dε ʁətuʁ, su lε plɥi tɔʁɑ̃sjεllə lə paʁaplɥi a la mɛ̃ u la mɛ̃ dɑ̃ la mɛ̃, il si pʁɔmεne.
nɔ̃til ʒamεz- ɑ̃tɑ̃dy lə vjεjə ɔmə dəʁjεʁə sɔ̃ ʒuʁnal də nwaʁ e də blɑ̃ kʁje o kwɛ̃ də sa lɔ̃ɡ baʁbə ɡʁizə dεz- apεlz- a lamuʁ ? lɥi osi, il oʁε εme εtʁə εme. alɔʁz- il atɑ̃ kɔ̃n- ɑ̃tɑ̃də sεz- apεl də detʁεsə kaʁ il nə sε pa ɑ̃kɔʁə kə sa fɛ̃ apʁoʃə e kə ʃakə minytə ε kɔ̃te. lεz- amuʁøz- avøɡle nɔ̃ pa nɔ̃ plys vy sɑ̃vɔle tu pʁε dø lə leʒe desɛ̃ dœ̃ pəti ɡaʁsɔ̃ ki fəzε nεtʁə paʁ kεlk ku də kʁεjɔ̃, sa tɑ̃dʁə amuʁøzə o buklə kɥivʁe ki paʁεsε oz- iø dε pasɑ̃ kɔmə œ̃ banal desɛ̃ dɑ̃fɑ̃.
kɔmɑ̃ ɔ̃ til fε puʁ nə pa vwaʁ lymidə nɔstalʒi dɑ̃ lεz- iø dynə ʒənə fijə ? abʁite dœ̃n- aʁbʁə sɔlitεʁə, lε laʁmə- də sεtə melɑ̃kɔlikə sɑ̃blε sə melɑ̃ʒe o delyʒə ki fʁapε tutə la vilə. alɔʁz- εllə plœʁə, tɑ̃ kɔ̃ nə lɥi suʁi pa e pɑ̃sə dε lobə ʒyska loʁɔʁə a sɔ̃n- amuʁ də ʒənεsə, ki na py lεme kɔmə εllə vulε εtʁə εme. εllə a tuʒuʁ ʁəsɑ̃ti ynə sɑ̃sasjɔ̃ etʁɑ̃ʒə lɔʁskə lə kœʁ seʁe, εllə limaʒinε diz- ɑ̃ plys taʁ u pø tεtʁə mwɛ̃z- ɑ̃ smɔkiŋ ɑ̃tuʁe də sɔ̃n- epuzə e də sε boz- ɑ̃fɑ̃. il nə sə kɔnεtʁɔ̃ plysz- e pø tεtʁə sə kʁwazəʁɔ̃ tilz- œ̃ ʒuʁ, sɑ̃ sə susje lœ̃ də lotʁə. puʁtɑ̃ fasə o pase bʁylɑ̃, nεspeʁɑ̃ plys ʁjɛ̃ mεmə dy tɑ̃ pʁezɑ̃ e də sε foz- εspwaʁ, ʁɔ̃ʒe paʁ la fatiɡ dε dyʁ labœʁ, εllə kɔ̃tinɥəʁa o dəla dεz- ane ki pase a admiʁe lε dεʁnjεʁə sɑ̃dʁə- də sɔ̃n- εtʁə ki ʁεstəʁɔ̃ ɑ̃ sa memwaʁə.
lamuʁ sε bo, mε ʁɑ̃t- avøɡlə. lamuʁ nu fε ʁεve mε fε pləʁe osi. œʁøz- amuʁø, ʁəɡaʁdez- otuʁ də vu kɔ̃bjɛ̃ sɔ̃ si fɔʁtəmɑ̃ blese kə mεmə si la flεʃə də kypidɔ̃ ɑ̃tʁε a tutə vitεsə dɑ̃ lœʁ ʃεʁ, il sə sɑ̃tiʁε sulaʒe. alɔʁz- εme tɑ̃ kə vuz- εtəz- εme. suʁje, pʁɔfite pɥi nə lεsez- okynə ʃɑ̃sə pase.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie
Super, touchée d’avoir pu t’aider. Tout le plaisir est pour moi. 
J’ai donc lu avec beaucoup d’attention ta poésie. Tu nous traces un magnifique tableau, sur une rue animée.. Le vieil homme qui n’a pas connu l’amour malheureusement, le petit qui commence à l’apercevoir.. La fille brisée du début qui a maintenant un cadre sur lequel s’appuyait pour pleurer.. Et des amoureux, heureux. C’est plutôt bien pensé cet enchaînement de situation.. Cependant j’aurai 2 remarques d’où mon 9.
Première, qui découle directement de ce que je viens d’écrire. Je pense que tu aurais du les mettre dans un ordre classique.. Les amoureux marchent, ils passent d’abord à côté d’un gamin qui dessine ses premiers amours.. Ensuite ils passent devant la femme qui pleure, et finissent par quitter symboliquement la rue, au coin de laquelle le vieil homme prévient les gens des malheurs amoureux. Et ensuite finir sur ta jolie conclusion ma foi fort bien menée.
Seconde remarque, beaucoup plus minime, au début tu nous décris un cadre ensoleillé, et brusquement il pleut, quand les amoureux passent devant la fille. Peut-être précisé qu’il pleut sur ses joues ou que l’orage est dans son coeur 
Voilà à part ces deux petits détails, je te félicite car c’est un très bel écrit qui prouve que en amour, les choses ne sont jamais plates..
J’ai beaucoup aimé. La prose rend la lecture si fluide qu’on est transporté par ton texte comme sur tapis voloant. Je ne suis pas d’accord avec toi Melly-Mellow. Le fait que ce ne soit pas dans l’ordre rajoute un effet d’intemporalité et de brouillard de vie. Qui correspond très bien à l’amour. Le texte n’est pas un enchainement d’évènements suivant l’ordre du temps, pas un ordre classique, tel l’amour/
Mais ce n’est que mon avis.
Puis le fait qu’il fasse beau, qu’il pleuve, moi je l’ai lu comme si c’était l’humeur de l’amour qui changeait plus vite qu’on s’en aperçoit, plus vite que le temps ne le permet, je trouve ça très représentatif de l’amour. Je ne pense pas qu’on ai besoin de dire que la pluie n’ets qu’un sentiment. C’est le temps qui change. L’amour gronde parfois plus vite qu’il nous apaise et réchauffe. En tous cas ce poème m’a beaucoup plus !
Halbran
Tu as une plume somptueuse, ton écriture est fluide. Ton texte est écrit simplement avec des mots de tous les jours.
Je suis en phase avec le commentaire de Kabda. Quelle importance en effet que les événements suivent ou pas une chronologie, un cadre, une logique. Dans la vraie vie, celle que tu nous offres si bien, rien ne ressemble à rien, sauf dans la tête, le coeur ou les tripes.
Pour moi c’est 10, sans réserves. Vivement que je prenne le temps de lire tes autres textes;
Amitiés
Guy
Ils ont pris les devants, j’adhère à leurs commentaires....une belle plume malgré que je penche
plus côté poésie....Beau travail...Merci....
Amitié Dan
bel envolée ,bravo, lecture appréciée amitié ELPP