Texte:Les Fantômes Du Passé
A Propos du Texte
histoire vraie, une partie de la mienne.
Le Texte
Les fantômes du passé s’agitent, se ruent
au tréfonds de ma mémoire.
Je suis, cependant, très attaché à leur histoire
Ils demeurent en moi, le « souvenir qui tue ».
Une belle grande maison, cossue
mais des parents de condition modeste
mais nous n’étions jamais en reste.
Maman disait qu’il faut pouvoir demeurer des jours entiers
sans rien manger,
plutôt que de ne pas payer ses créanciers !
Mes parents louaient des chambres dans la maison ;
et ces locataires divers,
parfois des « militaires »,
que papa réprimandait
quand ils rentraient
avec leurs mitraillettes
qu’ils prenaient soin de mettre aux oubliettes,
je les garde toujours enfouis en moi.
Car c’est toujours avec un immense émoi
que je pense à toutes ces gens,
maintenant des vieillards ou sans doute, des défunts.
Je me souviens très bien
de leur sourire, de l’odeur de leur parfum.
Il n’y avait pas que les locataires,
il y avait aussi toutes ces gens
qui entraient dans la maison,
souvent pour venir y regarder la télévision.
Papa, d’ailleurs, employait l’expression :
« la maison du bon accueil ».
Dès qu’ils en avaient franchi le seuil
ils étaient tous bien accueillis.
Et moi, l’enfant si curieux, je les regardai,
souvent à leur insu.
La vie était belle alors, en 1970
j’étais un enfant insouciant,
je croquai la vie à belles dents !
Toutes ces personnes, dont mes parents, aujourd’hui décédées
gravitent dans ma mémoire :
ils sont « les fantômes du passé ».
Savez-vous que, parfois, je les vois,
tous là ; ils se lèvent se serrant la main,
puis commencent à danser autour de la table.
Ils chantent en même temps, rient, sautent
je les regarde chanter et danser ce sirtaki,
au fur et à mesure que le rythme s’accélère
ma tête gronde de les entendre crier, claquant des pieds
pendant cette « danse macabre ».
J’ai mal à la tête, même si leur souvenir demeure impérissable
ils dansent et tournent sans cesse autour de la table,
dans un bruit tonitruant.
Mais voilà que, me réveillant,
je comprends que j’ai rêvé, et je pleure.
Ces « fantômes du passé »
demeurent ainsi chevillés
dans ma mémoire, dans mon âme, et dans mon coeur.
au tréfonds de ma mémoire.
Je suis, cependant, très attaché à leur histoire
Ils demeurent en moi, le « souvenir qui tue ».
Une belle grande maison, cossue
mais des parents de condition modeste
mais nous n’étions jamais en reste.
Maman disait qu’il faut pouvoir demeurer des jours entiers
sans rien manger,
plutôt que de ne pas payer ses créanciers !
Mes parents louaient des chambres dans la maison ;
et ces locataires divers,
parfois des « militaires »,
que papa réprimandait
quand ils rentraient
avec leurs mitraillettes
qu’ils prenaient soin de mettre aux oubliettes,
je les garde toujours enfouis en moi.
Car c’est toujours avec un immense émoi
que je pense à toutes ces gens,
maintenant des vieillards ou sans doute, des défunts.
Je me souviens très bien
de leur sourire, de l’odeur de leur parfum.
Il n’y avait pas que les locataires,
il y avait aussi toutes ces gens
qui entraient dans la maison,
souvent pour venir y regarder la télévision.
Papa, d’ailleurs, employait l’expression :
« la maison du bon accueil ».
Dès qu’ils en avaient franchi le seuil
ils étaient tous bien accueillis.
Et moi, l’enfant si curieux, je les regardai,
souvent à leur insu.
La vie était belle alors, en 1970
j’étais un enfant insouciant,
je croquai la vie à belles dents !
Toutes ces personnes, dont mes parents, aujourd’hui décédées
gravitent dans ma mémoire :
ils sont « les fantômes du passé ».
Savez-vous que, parfois, je les vois,
tous là ; ils se lèvent se serrant la main,
puis commencent à danser autour de la table.
Ils chantent en même temps, rient, sautent
je les regarde chanter et danser ce sirtaki,
au fur et à mesure que le rythme s’accélère
ma tête gronde de les entendre crier, claquant des pieds
pendant cette « danse macabre ».
J’ai mal à la tête, même si leur souvenir demeure impérissable
ils dansent et tournent sans cesse autour de la table,
dans un bruit tonitruant.
Mais voilà que, me réveillant,
je comprends que j’ai rêvé, et je pleure.
Ces « fantômes du passé »
demeurent ainsi chevillés
dans ma mémoire, dans mon âme, et dans mon coeur.
PostScriptum
il fait froid

Écrivain Poldereaux
Poldereaux a publié sur le site 2128 écrits. Poldereaux est membre du site depuis l'année 2019.Lire le profil de l'auteur poète PoldereauxSyllabation De L'Écrit
Phonétique : Les Fantômes Du Passé
lε fɑ̃tomə dy pase saʒite, sə ʁyeo tʁefɔ̃ də ma memwaʁə.
ʒə sɥi, səpɑ̃dɑ̃, tʁεz- ataʃe a lœʁ istwaʁə
il dəməʁe ɑ̃ mwa, lə « suvəniʁ ki tɥə ».
ynə bεllə ɡʁɑ̃də mεzɔ̃, kɔsɥ
mε dε paʁɑ̃ də kɔ̃disjɔ̃ mɔdεstə
mε nu nesjɔ̃ ʒamεz- ɑ̃ ʁεstə.
mamɑ̃ dizε kil fo puvwaʁ dəməʁe dε ʒuʁz- ɑ̃tje
sɑ̃ ʁjɛ̃ mɑ̃ʒe,
plyto kə də nə pa pεje sε kʁeɑ̃sje !
mε paʁɑ̃ lwε dε ʃɑ̃bʁə- dɑ̃ la mεzɔ̃,
e sε lɔkatεʁə dive,
paʁfwa dəs « militεʁəs »,
kə papa ʁepʁimɑ̃dε
kɑ̃t- il ʁɑ̃tʁε
avεk lœʁ mitʁajεtə
kil pʁənε swɛ̃ də mεtʁə oz- ubljεtə,
ʒə lε ɡaʁdə tuʒuʁz- ɑ̃fuiz- ɑ̃ mwa.
kaʁ sε tuʒuʁz- avεk œ̃n- imɑ̃sə emwa
kə ʒə pɑ̃sə a tutə sε ʒɑ̃,
mɛ̃tənɑ̃ dε vjεjaʁdz- u sɑ̃ dutə, dε defœ̃.
ʒə mə suvjɛ̃ tʁε bjɛ̃
də lœʁ suʁiʁə, də lɔdœʁ də lœʁ paʁfœ̃.
il ni avε pa kə lε lɔkatεʁə,
il i avε osi tutə sε ʒɑ̃
ki ɑ̃tʁε dɑ̃ la mεzɔ̃,
suvɑ̃ puʁ vəniʁ i ʁəɡaʁde la televizjɔ̃.
papa, dajœʁ, ɑ̃plwajε lεkspʁesjɔ̃ :
« la mεzɔ̃ dy bɔ̃ akɥεil ».
dε kilz- ɑ̃n- avε fʁɑ̃ʃi lə səj
ilz- etε tus bjɛ̃ akœji.
e mwa, lɑ̃fɑ̃ si kyʁjø, ʒə lε ʁəɡaʁdε,
suvɑ̃ a lœʁ ɛ̃sy.
la vi etε bεllə alɔʁ, ɑ̃ milə nəf sɑ̃ swasɑ̃tə dis
ʒetεz- œ̃n- ɑ̃fɑ̃ ɛ̃susjɑ̃,
ʒə kʁɔkε la vi a bεllə dɑ̃ !
tutə sε pεʁsɔnə, dɔ̃ mε paʁɑ̃, oʒuʁdɥi desede
ɡʁavite dɑ̃ ma memwaʁə :
il sɔ̃t « ləs fɑ̃tomə dy pase ».
save vu kə, paʁfwa, ʒə lε vwa,
tus la, il sə lεve sə seʁɑ̃ la mɛ̃,
pɥi kɔmɑ̃se a dɑ̃se otuʁ də la tablə.
il ʃɑ̃te ɑ̃ mεmə tɑ̃, ʁje, sote
ʒə lε ʁəɡaʁdə ʃɑ̃te e dɑ̃se sə siʁtaki,
o fyʁ e a məzyʁə kə lə ʁitmə sakselεʁə
ma tεtə ɡʁɔ̃də də lεz- ɑ̃tɑ̃dʁə kʁje, klakɑ̃ dε pje
pɑ̃dɑ̃ sεtə « dɑ̃sə makabʁə ».
ʒε mal a la tεtə, mεmə si lœʁ suvəniʁ dəməʁə ɛ̃peʁisablə
il dɑ̃se e tuʁne sɑ̃ sεsə otuʁ də la tablə,
dɑ̃z- œ̃ bʁɥi tɔnitʁɥɑ̃.
mε vwala kə, mə ʁevεjɑ̃,
ʒə kɔ̃pʁɑ̃ kə ʒε ʁεve, e ʒə plœʁə.
səs « fɑ̃tomə dy pase »
dəməʁe ɛ̃si ʃəvile
dɑ̃ ma memwaʁə, dɑ̃ mɔ̃n- amə, e dɑ̃ mɔ̃ kœʁ.
Récompense
Commentaires Sur La Poesie

24/11/2022 17:03Nawalou
magnifique poeme, je le trouve original et effleurant le passé pour un future ensoleillé, que dieu vouus preserve la vie belle, amine, bon courage et bonne continuation.

24/11/2022 17:50Fauve
J’aime votre texte, les personnes revivent grâce à la mémoire, il est important de ne pas les oublier
Texte Souvenir
Du 21/11/2022 23:12
L'écrit contient 366 mots qui sont répartis dans 1 strophes.