Poème:Bal De Promo Poème-France

Je me prépare lentement comme je vais à un exam
Avec mon costume de pingouin et ma coupe de cheveux minable
J’ai le charisme dévastateur d’un pauvre joueur de tam-tam
J’espère au moins qu’elle s’enfuira après qu’on sorte de table
Le soleil se couche soudain viennent les étoiles
La dernière touche de gloss rose pâle
La nuit camoufle ma robe de bal
Et mes cheveux fleuris font valser leurs pétales
En conduisant, je m’entraîne à sourire dans mon rétroviseur
Je souris comme un bouledogue après 3 ans de séquestration
Malgré mon air pas rassuré, j’espère de tout mon cœur
Qu’elle verra l’homme que je suis, même pas doué en séduction
Dans le salon je l’attends
Une minute de retard et mon père le descend
Ma mère me bombarde de photos
Pitié qu’il ne se ramène pas à moto

J’entre chez ma princesse, le casque sous le bras
Avec mon vieux sourire crispé qui cache à peine ma panique
Mais quand je l’ai vue, avec sa belle tunique
J’ai eu les yeux qui brillent et qui reflétaient son éclat
Un rayon de soleil dans la nuit rentra
Mon âme en sommeil se réveilla
Il est arrivé mon idéal
Ma grenouille transformée le temps d’un bal
Apparemment, elle aimait bien le piètre homme que j’étais
Avec mon peu de classe et de charisme, mais un feu m’habitait
Je ne sais pas si elle me veut, encore moins si je la mérite
Un pauvre mineur comme moi mérite-t-il une telle pépite
J’aime son odeur, son humour et sa tendresse
Ses câlins et ses caresses fines pleine de maladresse
Et ces moments dans ses bras à me sentir comme le plus cher des trésors
Tout ça je le chérie et à mes yeux ça vaut plus que de l’or

Elle embarqua avec moi sur mon épave pétardante
Avec ses douces mains frivoles qui se pendaient à mes hanches
Nous arrivons au bal, elle, toujours souriante
Mais c’est loin d’être gagné, car je danse comme une tanche
J’échangerai sa veille moto pour rien au monde
Quand je fermais les yeux je me voyais sur l’onde
Après une arrivée endiablée sur sa vielle cylindré
Lui, toujours la blague aux lèvres tout pour que le soleil sur ce bal se lève
Le dîner passa très vite, elle rigola huit fois
J’ai l’impression d’y être arrivé… enfin, je crois
Arrive à très lent pas l’heure du slow de la peur
Alors que je danse comme un ornithorynque en chaleur
Les minutes me semblaient courtes, tant de secondes à le voir sourire
Je m’abreuvais au rire de ses mots insufflé par l’inspiration
Je ne sais pas si attendre un slow de lui serait illusion…
J’ose imaginé que non
Je la pris dans mes bras et la berça lentement
J’ai laissé mon cœur s’ouvrir autant que je l’aime tant
Ce grand moment de panique est devenu magique
Elle et moi étions rapprochés par une force magnétique
Je me suis laissé flotter dans ses bras de brume,
Et lui ai donné mon cœur qui encore fume
J’ai vogué sur l’odeur de ses cheveux aux allures brunes
Dans le creux de ses mains rien que pour moi la lune
Nous nous tournons autour dans un tourbillon de printemps
Et je respirais l’odeur de ses cheveux dans le vent
Nos lèvres s’approchent, attendant qu’elle s’embrassent
AAAATCHOUM… oups, je lui ai éternué sur la face
J’ai reculé avec dégoût assez pour qu’il voit le pourpre de mes joues
Assez pour me défère de ses bras doux, assez pour qu’il réalise mon courroux
Pour qu’il n’entende plus que mon cœur las et saoul de déception
Je l’ai regardé avec des yeux vides et pales lui laissant le goût amer de cette malédiction de bal